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(Re)créer des espaces politiques


Santé conjuguée n°98 - mars 2022

Tel est l’objectif des patients et soignants qui ont expérimenté l’outil « porteur de paroles », une technique d’animation en éducation permanente pratiquée à l’occasion des quarante ans de la Fédération des maisons médicales.

Inventé en 2002 par l’association Lézards politiques et diffusé par diverses coopératives d’éducation populaire françaises, le porteur de paroles est un outil d’animation qui vise à (re)créer du débat politique dans l’espace public autour d’une question préalablement construite par ses animateurs [1]. Affichée sur un panneau de grand format suspendu au mobilier urbain, cette question invite les passants à débattre d’un sujet de société. Quelques paroles sont collectées par des animateurs et retranscrites sur des affiches accrochées à côté de la question. Petit à petit, une exposition se crée dans la rue et nourrit la discussion avec d’autres inconnus.

Pourquoi organiser un porteur de paroles ?

Cette initiative repose sur plusieurs constats [2] :
- L’espace public tend à se réduire à un lieu de consommation ou de circulation.
- La population tend à fuir les organisations politiques dans lesquelles elle n’a plus confiance.
- Les réunions politiques attirent toujours les mêmes participants.
- Les citoyens sont cantonnés à un rôle de consommation politique lorsqu’ils sont invités à s’exprimer sur des programmes ou à opter pour des propositions élaborées sans leur concours.

Pour autant, cela ne signifie pas que la population se désintéresse de la politique. En créant des espaces qui facilitent la prise de parole de celles et ceux qui ne se rendent jamais dans des lieux de débat formels ou qui n’osent pas s’y exprimer, le porteur de paroles répond au besoin de parler librement de politique et de débattre d’enjeux de société. Ce faisant, le porteur de parole permet de « faire prendre conscience aux gens eux-mêmes qu’ils ont des choses à dire, pour peu qu’on leur en donne l’occasion, et de valoriser leur parole en l’affichant dans l’espace public » [3], comme l’exposent les membres de la Société coopérative et participative (SCOP) Le Contrepied.

Qu’il prenne ou non la forme d’une enquête publique préfigurant la mise en œuvre d’un projet cherchant à s’enrichir d’autres points de vue, cet outil permet d’appréhender autrement les réalités sociales en recueillant les représentations de personnes que l’on ne rencontre pas dans d’autres contextes. Yaëlle Vanheuverzwijn, coordinatrice de l’intergroupe du Brabant wallon de la Fédération des maisons médicales, confirme : « Cet outil permet de recueillir une pluralité de points de vue et de sortir de l’entre-soi. Il nous confronte à des discussions que nous n’aurions probablement pas eues autrement. Je l’ai vécu comme un moment suspendu avec des gens que je ne côtoie pas habituellement. » Avec plusieurs de ses collègues, elle s’est formée à cette technique d’animation, appliquée à large échelle à l’automne dernier lors d’actions locales marquant les quarante ans de la Fédération.

Comment procéder ?

La première étape consiste à choisir un thème qui intéresse et motive les animateurs. Un brainstorming sur le sujet permet d’identifier la diversité des représentations sociales qu’il sous-tend selon le vécu, la position sociale, la profession, etc. Après s’être interrogé sur les objectifs poursuivis par le groupe (quelles réflexions et réactions le groupe désire-t-il provoquer ?), il faut trouver un point d’accroche afin de toucher un maximum de personnes. Il ne reste alors qu’à formuler une question en veillant à ce qu’elle interpelle et soit suffisamment ouverte pour susciter le débat. Il est recommandé de tester préalablement cette question avec des collègues, des amis ou des proches pour éventuellement la retravailler.

Au cours des rencontres organisées par la Fédération à Gilly, Namur, Bruxelles et Liège, le thème retenu s’articulait à celui du congrès des quarante ans de la Fédération : la solidarité et l’accessibilité du système de santé. Trois questions ont été expérimentées : « La santé pour tous, d’après vous comment pourrait-on faire ? », « Certains doivent choisir entre manger et se soigner. Qu’en pensez-vous ? », « Est-ce que c’est facile d’être en bonne santé aujourd’hui en Belgique ? ». « C’était des questions qui m’interpellaient, auxquelles je ne prétendais pas avoir de réponse et sur lesquelles je souhaitais me nourrir d’autres points de vue », résume Marie-Agnès Broze, chargée de projets à la Fédération.

Par ailleurs, l’animation repose sur un minimum de cinq à six animateurs qui occupent des rôles différents : les animateurs de rencontre discutent avec les gens, pour se familiariser avec le dispositif, ils peuvent intervenir en binôme dans un premier temps ; les scribes retranscrivent les paroles récoltées sur des panneaux ; les observateurs s’assurent du bon déroulement des échanges et interviennent le cas échéant.

S’approprier le dispositif

Le porteur de paroles est un outil d’animation facile à mettre en place au moyen d’une courte formation à la discussion politique qui mise sur les techniques d’entretien suivantes [4] :
- L’écoute active : les animateurs prennent le temps d’écouter les réactions des passants avant de leur demander d’argumenter leurs points de vue. Ce dispositif donne ainsi l’occasion aux animateurs d’expérimenter un changement de posture, comme en témoigne Marie Delval, coordinatrice des intergroupes des maisons médicales du Hainaut : « En nous obligeant à nous mettre dans une posture d’écoute, ce dispositif met en lumière l’effort que cela peut représenter pour certains d’entre nous et à quel point nous l’adoptons peu dans notre quotidien. »
- L’empathie : les animateurs tentent d’appréhender le cadre de référence propre aux personnes interrogées qui fonde leurs représentations et leurs arguments. La complexification des problèmes : les animateurs essaient de dépasser les réponses toutes faites et montrent que le problème peut être envisagé différemment, que des solutions alternatives existent.
- Le rejet de la neutralité et de l’attitude du professeur : les animateurs n’adoptent pas une posture condescendante pour amener les passants à se questionner et à bousculer leurs certitudes. « Le processus induit une discussion d’égal à égal sans que l’animateur prétende détenir le savoir », explique Marie-Agnès Broze.
- L’appel au vécu : les animateurs invitent les gens à incarner leurs propos et à parler de leur vécu en posant les questions suivantes : « Sur quoi vous appuyez-vous pour dire ça ? », « Comment en est-on arrivé là ? », « Que proposez-vous ? ». Exercice à deux voix, le porteur de paroles exige des animateurs qu’ils partagent aussi leurs points de vue et anecdotes personnelles pour nourrir l’échange.

Le jour J

Le choix du lieu a son importance. Il convient de privilégier un lieu de passage, pas trop bruyant, avec du mobilier urbain pour pouvoir accrocher les panneaux. Il est conseillé de repérer et d’observer le lieu à l’avance. La réussite de l’animation repose aussi sur ses aspects esthétiques et artistiques qui attireront les passants (couleurs, décorations…). « Rien qu’en voyant les phrases affichées, même si vous ne les lisez pas toutes, vous savez que vous arrivez dans un espace où l’on va vous écouter », estime Yaëlle Vanheuverzwijn.

Outre les espaces de discussion et d’exposition, d’autres zones peuvent être aménagées : « l’espace moineau », dans lequel sont exposés quelques panneaux destinés aux personnes timides ou réticentes qui ne souhaitent pas interagir avec les animateurs ; « l’espace de détente », qui accueille celles et ceux qui souhaitent poursuivre la discussion autour d’un café et d’une collation.

Une fois les rôles répartis, le matériel installé et la question affichée, l’animation peut commencer. Les phrases d’accroche telles que « Alors qu’est-ce que cela vous inspire ? » ou « Vous avez l’air sceptique ! » sont utiles pour engager une conversation. Au cours des débats, les animateurs prennent quelques notes dans un carnet afin de garder une trace des « pépites », ces phrases qui les marquent par leur profondeur ou leur singularité et qui seront exposées. Avec l’accord des participants, les scribes les retranscrivent sur des panneaux en précisant le prénom et l’âge de la personne interrogée. Des points de vue contradictoires sont exposés les uns à côté des autres pour encourager les réactions d’autres passants. « Les gens ont tendance à minimiser leurs propres paroles, constate Marie Delval, alors que leurs phrases sont tellement politiques et parfaitement résumées sans que nous intervenions ! » Il n’est cependant pas nécessaire de produire un panneau à chaque rencontre, l’enjeu étant surtout d’engager une conversation et de recréer du débat dans la rue.

Et après ?

Que faire des éléments récoltés dans ce cadre ? Il y a deux écoles. La première considère que ce dispositif est « une pratique altruiste, humaniste qui perdra nécessairement son âme à vouloir en faire quoi que ce soit d’autre que d’offrir et de s’offrir des rencontres accidentelles », d’après les membres de la SCOP Le Contrepied1. L’exploitation des idées récoltées reviendrait à pervertir le sens de la démarche. Cette perspective n’empêche pas les animateurs de réitérer le processus au même endroit en invitant la population à prendre l’habitude de se questionner et de se positionner sur des sujets de société.

Pour la deuxième école, « se suffire de quelques rencontres en rue, [cela revient à] s’arrêter au milieu du chemin, [à] ne pas prendre ses responsabilités pour donner de l’écho aux paroles que l’on souhaite porter »2. Dans cette optique, les animateurs peuvent poursuivre plusieurs visées : alimenter un groupe de réflexion, préparer la mise en œuvre d’un projet, susciter la réaction des participants en marge d’un colloque, décorer les locaux d’une association, faire connaitre une institution, etc. « À Liège, j’ai discuté avec un monsieur qui habitait le quartier depuis toujours et qui ne connaissait pas la maison médicale », rapporte Joana Fisse, assistante sociale et animatrice en santé communautaire à la maison médicale Trooz Santé. « Rien que le fait d’être sorti de chez lui et d’avoir discuté avec nous pendant une heure, c’était une réussite ! Maintenant il a identifié ce qu’était une maison médicale. »

À l’occasion du congrès des quarante ans de la Fédération, nous porterons la parole de celles et ceux qui se sont exprimés autour du thème de l’accessibilité des soins de santé en exposant quelques-unes de leurs pépites. D’autres animateurs souhaitent réutiliser cet outil à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et d’une rencontre dans le Hainaut proposée par des patients. Autant d’opportunités pour les soignants et patients des maisons médicales de partager leur engouement pour ce dispositif qui réhabilite le débat politique dans l’espace public.

Florilège

« Trop de ministres de la Santé, c’est beaucoup d’argent gaspillé » (Marie, 59 ans).

« On doit écouter la jeunesse, elle a beaucoup à nous apporter » (Carmen, 71 ans).

« L’État investit énormément dans l’armement au détriment des politiques sociales. Il faut sortir du capitalisme et penser à l’environnement  » (Alain, 64 ans).

« La santé doit s’envisager dans sa globalité avec une qualité et une accessibilité égalitaire pour tous. Pour une couverture de base universelle En route vers la solidarité » (Clémence, 30 ans).

« Il faut déconstruire l’idée selon laquelle “gratuité” des soins = qualité moindre ou patient qui abuse. C’est faux et les maisons médicales le prouvent » (Céline, 30 ans).

« Quand on dépend du CPAS, on ne peut pas avoir tous les médicaments dont on a besoin » (Jacques, 50 ans).

« Il faudrait pouvoir élargir l’accès aux soins en termes de suivi social et psychologique » (Louise, 25 ans).

« Plus de prévention La santé dans toutes les politiques » (Anouk).

« Il faudrait auditer les chirurgiens qui empochent des sommes folles pour des opérations » (Baptiste).

Notes

[1C. de Leu et T. Lesceux, « À la conquête du débat dans l’espace public avec le “Porteur de paroles” », Fiches pédagogiques de l’Esperluette no105, septembre 2020.

[2Mouvement politique d’éducation populaire, Porteur de paroles, un outil de débat public, www.m-pep.org.

[3SCOP Le Contrepied, Porteurs de parole. De l’éducation populaire dans la rue, www.sanstransition.org.

[4La Fédération des maisons médicales organise la formation « S’approprier l’espace public comme lieu de débat » à la demande des professionnels et des patients.

  1. SCOP, op cit.
  2. Op cit.Pour en savoir plus, voir le documentaire d’A. Blondeau « Le porteur de paroles », www.youtube.com.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n°98 - mars 2022

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