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Bien manger : un droit, pas un choix


Santé conjuguée n°102 - mars 2023

On pensait que la question de la faim avait été résolue suite à la modernisation agricole et à l’industrialisation agroalimentaire au milieu du XIXe siècle. En Belgique, la part du budget des ménages consacrée à l'alimentation est en effet passée de 27,6 % en 1960 à 11 % en 20001. Toutefois, en 2018, elle est remontée à 14 %, puis à 16 % en 20202. L’inflation actuelle augure une hausse encore supérieure. En conséquence, l’alimentation s’impose de plus en plus comme un sujet majeur dans les réseaux de lutte contre la précarité et vient s’ajouter à la question du logement, de l’énergie, de la santé. Or, c’est un droit inscrit dans le droit international, que chacun peut réclamer sans avoir à le quémander.

L’aide alimentaire est un filet de sécurité pour les situations d’extrême pauvreté, les plus urgentes, les plus inattendues. Elle est une aide sociale destinée à des publics ciblés et en difficulté, basée largement sur le volontariat et la charité (don sans contre-don). En termes juridiques, elle répond uniquement à l’obligation qu’a la Belgique de mettre sa population « à l’abri de la faim »1. Croire qu’elle est une première marche vers la réalisation du « droit à l’alimentation »2 est une erreur grave. C’est pourtant ce qu’évoquait la ministre Karine Lalieux en charge de la Lutte contre la pauvreté en février dernier3. Et on reste bien loin de « l’état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas en l’absence de maladie ou d’infirmité », définition de la santé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au contraire, le droit à l’alimentation nécessite une orientation générale de l’ensemble du système alimentaire pour permettre à l’ensemble de la population de bien manger. Et de s’éloigner d’un narratif de la responsabilité individuelle dont l’hégémonie cache l’importance première des environnements alimentaires.

La pauvreté des uns fait la richesse des autres

Deux problèmes convergent pour rendre l’accès à une alimentation de qualité de plus en plus difficile pour les plus précarisés. D’abord, une hausse des dépenses incompressibles non alimentaires – logement (30 % du budget), transport, énergie – alliée à des minima sociaux insuffisants et des salaires parfois trop bas. Les budgets des ménages sont ainsi mis sous pression (rappelons que 38 % des Bruxellois sont à risque de pauvreté). Or, l’alimentation est une variable d’ajustement facilement actionnable par les ménages : on peut du jour au lendemain restreindre ses achats alimentaires au minimum et se limiter à des pâtes au beurre, puis les raugmenter quand le portefeuille passe au vert. Ce n’est pas possible pour le loyer. Donc, on mange des pâtes.
Secondement, une hausse du prix de l’alimentation, en particulier depuis la guerre en Ukraine, est constatée : les prix ont été plus élevés en moyenne de 10 % entre juillet 2021 et 2022, et cela ne s’arrête pas. Cette hausse appelle trois remarques. Premièrement, la hausse des produits industriels a été de 19 %, deux fois plus que la moyenne donc. Le prix des produits « durables » a mieux résisté : on assiste à une réduction de l’écart de prix. Deuxièmement, la hausse des produits industriels s’explique par une hausse des prix internationaux des matières premières agricoles. En effet, la guerre en Ukraine, grand pays exportateur de blé, maïs, huile de tournesol… a perturbé les approvisionnements. Cependant, Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême précarité, souligne le rôle prépondérant de la spéculation. Des acteurs financiers internationaux4 ont acquis de grands volumes de nourriture, car moins il y a à manger, plus les prix augmentent. Plus les prix augmentent, plus il est intéressant d’acquérir et de retenir les ventes afin de vendre au plus cher à ceux qui en ont le plus besoin… Une situation que l’on avait déjà connue en 2008, année des émeutes de la faim. Les quatre plus grands traders de céréales au niveau mondial ont ainsi réalisé un bénéfice record de plus de 10 milliards de dollars. Troisièmement, les entreprises alimentaires détenant des positions de quasi-monopole ont augmenté artificiellement leurs prix sans faire baisser la demande. En 2021, le groupe Coca-Cola a fait un bénéfice de 9,8 milliards de dollars, PepsiCo de 1,3 milliard de dollars, Mondelez de 4,3 milliards de dollars, Unilever de 6 milliards de dollars, Nestlé de 16 milliards d’euros ! Ces entreprises bien connues pour proposer essentiellement des produits très sucrés, salés et gras. Leur bénéfice est historiquement haut.

Les calories plus accessibles que les micronutriments

Malgré la hausse des prix des produits industriels, il reste moins cher et plus facile de mal manger que de bien manger en Belgique. L’environnement alimentaire ne va pas dans le sens de la santé, il est « obésogène »5. Le coût d’un régime alimentaire satisfaisant au niveau calorique est d’environ 11 euros par jour (lipide, glucide). Rajouter à ces calories les (micro)nutriments nécessaires à une vie en bonne santé (protéine, vitamines, oligoéléments, fibres…) suppose de multiplier le coût par deux, soit 20 euros par jour6. Justement, 10 euros correspondent exactement au budget alimentaire journalier des ménages les plus pauvres, pendant que celui des ménages les plus aisés est de 23…
Manger équilibré, c’est-à-dire, pour faire simple, manger suffisamment de fruits et de légumes, n’est pas qu’une question de prix. Mais les produits frais nécessitent d’aller souvent faire des courses, car ils périment vite, et aussi de passer du temps en cuisine. De plus, la qualité des fruits et légumes varie beaucoup, du délicieux à l’insipide. Et on n’en trouve pas partout. Pour ces raisons, seulement 15 % de la population belge mange les cinq portions recommandées par l’OMS ; 30 % n’en mangent même pas une par jour en moyenne et 55 % oscillent entre une et quatre. La Belgique n’est pas éloignée des moyennes européennes7.
En revanche, les produits ultra-transformés sont très accessibles, autant en termes de prix que de praticité. Ils représentent 30 % des apports caloriques, quel que soit le niveau de revenu. Ils sont faciles à produire, conserver et consommer, et on en trouve dans la plupart des magasins, quelle que soit leur taille. Souvent riches en sel, sucre et graisse, ils plaisent à la plupart des palais. Ils sont aussi très rentables. Comment peut-on expliquer ces prix bas ? À partir des méthodes de production. On appelle « révolution verte » la généralisation à partir de la Seconde Guerre mondiale d’un modèle agricole basé sur les machines (tracteurs, usines, cargos…), la chimie (pesticide, herbicide, engrais de synthèse) et des produits standardisés (semences brevetées, races d’animaux sélectionnées…). Ce modèle organise le commerce et la transformation en très grand volume d’un nombre limité de matières premières agricoles qui sont particulièrement compatibles avec cet arsenal de techniques industrielles. Les cargos vraquiers Panamax, par exemple, transportent généralement plus de 50 000 tonnes de céréales d’un seul coup d’un bout à l’autre du globe. Si ce modèle agricole a gagné le pari de l’époque de fournir des calories suffisantes à tout le monde, le dépassement de son objectif a des répercussions dommageables sur la santé, l’environnement et les conditions de travail agricole.
Au niveau nutritionnel, le problème est que les produits les plus efficaces et rentables à produire ne sont pas les meilleurs pour la santé. Le sucre (de canne ou de betterave) et les huiles végétales (tournesol, soja, olive…) se cultivent très bien dans d’immenses monocultures et voyagent sans casse en bateau, camion ou avion. Trois céréales (blé, riz, maïs) représentent 60 % des apports calorifiques journaliers au niveau mondial. L’élevage intensif de volailles, porcs, vaches complète les apports protéiniques de ce régime alimentaire mondial. Les innombrables particularités locales, qui ne sont pas à négliger, consistent en des assaisonnements spécifiques. À l’inverse, les produits frais et les fruits et légumes nécessitent plus de soin et de main-d’œuvre (souvent exploitée), sont fragiles lors du transport et du stockage, et doivent généralement être accommodés. Ils sont moins rentables.

Des conséquences dramatiques

En 2004 déjà, l’OMS lançait une Stratégie mondiale pour l’alimentation et l’exercice physique8. Elle s’est concrétisée notamment par le Plan Nutrition Santé, dont nous attendons encore la nouvelle mouture. Jusque-là, l’orientation principale était basée sur une fable : la collaboration avec les industriels « autorégulés », en évitant les mesures contraignantes telles que la régulation du marketing, une vraie information du consommateur ou la taxation des produits trop gras, trop salés, trop sucrés9. Nous espérons toujours un changement de cap.
Les conséquences sur les soins de santé sont inacceptables, car évitables. Rappelons que le système alimentaire impacte la santé autrement que par la nutrition. Les mauvaises conditions de travail dans le secteur agroalimentaire, l’exposition à la pollution des eaux, de l’air, des sols, ou encore la présence de pesticides ou de perturbateurs endocriniens dans les produits alimentaires sont des sources de nuisance également très importantes10.

Comment réaliser le droit à l’alimentation en Belgique ?

Pour que chacun et chacune puisse accéder à une alimentation suffisante en qualité et en quantité, conformément au droit à la santé et au droit à un niveau de vie décent, de nombreuses mesures doivent être envisagées en cohérence, à la fois dans le temps et en fonction des niveaux de compétence politique. Nous esquissons ici une série de recommandations générales.

  • Au niveau agricole, il faut envisager le développement des filières courtes et durables, plus propice à la production de produits frais, mais ayant également un impact socio-économique local important. L’agroécologie montre la voie. La réorientation drastique de la politique agricole commune vers le soutien de production respectueuse de la santé et de l’environnement, dans une optique One Health, a encore été reportée aux calendes grecques.
  • Au niveau de la santé, privilégier une approche préventive à long terme, qui incite sans interdire, qui conseille sans condescendance et sans paternalisme. Informer le consommateur des conséquences de sa consommation sur lui, sur les autres, sur la planète, dans une optique de promotion de la santé.
  • Les politiques publiques doivent modifier les environnements alimentaires. Agir sur les prix, sur la disponibilité des produits, sur la publicité et le marketing alimentaire pour faire en sorte que l’option par défaut, celle que l’on applique sans réfléchir, soit propice à la santé.
  • Il faut réussir à sortir des prix faussés et intégrer les externalités qui sont pour l’instant supportées par la société plutôt que par les acteurs privés. Taxation, cotisation, subside peuvent être mobilisés. Sciensano11 estime que le surpoids et l’obésité coûtent chaque année 3,3 milliards en soin de santé et 1,2 milliard en absentéisme à la Sécurité sociale.
  • Il faut sortir du réflexe « aide sociale ». L’aide sociale doit être cantonnée à sa fonction principale et n’est pas destinée à couvrir les besoins de la moitié de la population. Elle doit évidemment bénéficier de moyens de fonctionnement adéquat. Elle peut être un levier réel pour favoriser l’accès à une alimentation de qualité, en mobilisant les CPAS ou les cantines scolaires notamment.

L’alimentation industrielle n’est pas assez chère. Elle ne rémunère pas correctement les travailleurs et les agriculteurs, elle détruit l’environnement, le climat, la biodiversité, elle rend la population malade. Il faut à la fois réussir à donner les moyens à la population de bien manger, en sortant de la logique des prix toujours plus bas au détriment du reste, et orienter les filières pour qu’elles produisent une nourriture de qualité et désirable. Un tel objectif est difficile dans un contexte de marchandisation poussée de l’alimentation. C’est pourquoi la piste d’une sécurité sociale de l’alimentation nous semble tout à fait adéquate.

  1. Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), art. 11, § 2.
  2. PIDESC, art. 11, §1 ; cf. Comité des droits économiques, sociaux et culturels, Observation générale n° 12 : Le droit à une nourriture suffisante (art. 11).
  3. Journée Inter-CPAS, 14 février 2023, www.uvcw.be/cpas.
  4. M. Sadutto, S. Bourgeois,
    « La spéculation boursière sur les céréales a contribué à la hausse des prix de nos
    courses », www.rtbf.be, 20 février 2023.
  5. B. Swinburn et al., « Dissecting obesogenic environments: the development and application of a framework for identifying and prioritizing environmental interventions for obesity », Preventive Medicine, vol. 29, décembre 1999.
  6. Chiffres issus de notre propre calcul, basé sur le croisement entre le budget alimentaire par quintile d’après Statbel et le prix de l’alimentation calorique et équilibré d’après Sciensano : S. Vandevijere et al., « The Cost of Diets According to Their Caloric Share of Ultraprocessed and Minimally Processed Foods in Belgium », Nutrients, vol. 12, no 9, Multidisciplinary Digital Publishing Institute, septembre 2020.
  7. Eurostat, « Daily
    consumption of fruit and vegetables by sex, age and educational attainment level », https://ec.europa.eu, 2022
  8. Soulignons que c’est bien le croisement de la malnutrition et de la
    sédentarité qui provoque la prise de poids.
  9. J. Peuch, Pourquoi il est si difficile de bien manger en Belgique, et ce qu’on peut y faire, FIAN
    Belgium, juin 2022, www.fian.be.
  10. IPES-Food, Alimentation et santé : décryptage, rapport de 2017.
  11. V. Gorasso et al., « Health care costs and lost
    productivity costs related to excess weight in Belgium », BMC Public Health 22, 1693 (2022), www.sciensano.be.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n°102 - mars 2023

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