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Philippe Hensmans : « Le débat démocratique est en train de disparaitre »


Santé conjuguée n°105 - décembre 2023

Le directeur d’Amnesty International vient de quitter ses fonctions après une trentaine d’années au service de la liberté politique dans le monde et en Belgique. Au cœur de son bilan : les dangers croissants du populisme et de la droite extrême.

Au fil des ans, l’engagement a-t-il changé ?
Ph. H. : Les formes d’engagement ont changé et la durée dans une association certainement. On essaie d’amener les jeunes et on s’adapte en allant sur les applications qui sont leurs sources d’informations. Aujourd’hui, on ne communique plus sur une action, l’action et le contenu militants sont à bord de la communication.

L’envoi de cartes postales, qui a fait la marque d’Amnesty International, reste toutefois efficace ?
Comme me l’a un jour dit un professeur marocain, un dessin d’enfant qui arrive dans une cellule, c’est extraordinaire. C’est quelque chose qui donne envie de résister, de tenir le coup. Ce sont des méthodes qui sont encore adaptées pour certaines causes, et qui passent aussi aujourd’hui par le digital : on imprime le nom des gens qui ont signé la pétition en ligne et on remet la liste à un ambassadeur ou on la lui envoie s’il refuse de nous recevoir. Pour les actions urgentes, on demande toujours aux militants d’écrire ou d’envoyer un e-mail – et dans ce cas je recommande de libeller le message comme une « demande de renseignement pour des vacances dans votre pays », comme ça on est sûr qu’il n’est pas jeté à la poubelle tout de suite ! Une autre manière de procéder, c’est le text to speech : un logiciel transforme l’écrit en son, et on égrène ainsi les noms de tous les signataires. La première fois que nous l’avons fait, c’était devant l’ambassade d’Égypte. « Vous ne voulez pas nous voir, vous allez nous entendre ! », et on les a diffusés pendant deux heures avec d’immenses haut-parleurs.

Les cibles d’Amnesty International ont aussi changé ?
Nous travaillons beaucoup avec des défenseurs des droits de l’environnement, qui sont arrêtés comme des prisonniers d’opinion.

Et les pays en ligne de mire sont de plus en plus proches… La Belgique estaussi dans votre rapport annuel depuis quelques années !
Nous avons renforcé notre travail sur les pays européens parce que, notamment sur la question des droits des migrants, les choses se sont considérablement aggravées. Il y a une montée du populisme, une montée des dictatures y compris à l’intérieur de l’Union européenne, car, pour moi, Orban est un dictateur. Amnesty n’a jamais défendu la démocratie en tant que telle, si ce n’est en interne. Nous ne sommes pas là pour dire quel est le meilleur système, mais je reste persuadé, comme disait Churchill, que la démocratie est le moins mauvais. On fait un travail de sensibilisation auprès de la population, avec les moyens que nous avons. En Hongrie, où 500 médias ont signé une charte de soutien à Orban, c’est évidemment très difficile. En Belgique, on fait aussi de l’éducation aux droits humains dans les écoles ; une cinquantaine d’animateurs bénévoles discutent avec les jeunes – et ce n’est pas toujours facile non plus de parler du viol, par exemple. Amnesty International a élargi son champ d’activités et s’attache à tout ce qui se trouve dans la Déclaration universelle des droits humains, les droits économiques, les droits sociaux et culturels. Nous avons fait campagne sur les violences à l’égard des femmes, sur la violence sexuelle, sur la réglementation du commerce d’armes… Les droits humains sont universels et indivisibles.

Vous tirez la sonnette d’alarme. Noslibertés se resserrent-elles ?
C’est le risque. Il y a un truc global qui ne va pas, c’est cette tendance lourde de gouvernements qui ne respectent pas le droit international. On le voit avec les migrants : 8000 décisions de justice ne sont pas respectées par le gouvernement belge. C’est un gros sujet de préoccupation. Amnesty International s’était déjà inquiétée des lois contre le terrorisme, des mesures prises qui peuvent être contradictoires avec le droit international des droits humains ou le droit international humanitaire. À chaque attentat, on a ajouté des dispositions sans évaluer ce que ça donnait. La définition du terrorisme est extrêmement fragile, il faut donc être très prudent et c’est pour cela que nous avons beaucoup de craintes avec l’actuel projet de loi « anticasseurs ». Il en va de même avec les dispositions qui ont été mises en place pour le Covid. Amnesty travaille donc aussi de façon structurelle, en essayant d’obtenir des modifications au niveau législatif ; nous sommes intervenus sur la question de la banque de données Sciensano et sur celle de l’autorité de protection des données.

Nous forgerions donc nospropres barreaux ?
Effectivement, nous avons une responsabilité individuelle. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle tout en gardant des réactions à l’ancienne. Le règlement général de protection de données, le RGPD, est un exemple typique. Combien de gens envoient toujours par e-mail des listes d’adresses à des collègues ou à d’autres personnes ? C’est interdit, et l’e-mail est probablement un des systèmes les moins fiables. J’en connais qui ont encore leur mot de passe collé sur leur ordinateur ! C’est vrai aussi pour les objets connectés. Il existe des frigos qui signalent les achats que vous devez prévoir ou vous faire livrer. Si un système de sécurité sociale devenait privatisé, qu’est-ce qui garantit que ces informations ne seront pas transmises à l’assureur ? Le problème avec le digital, c’est qu’il arrive avant que l’on pense aux impacts qu’il peut avoir.

Vous venez de boucler une tournée de conférences sur l’hégémonie culturelle, la droite ayant récupéré ce concept du marxiste italien Gramsci1. Sommes-nous en guerre culturelle ?
Je pense effectivement qu’il faut rétablir une hégémonie culturelle, en tout cas celle des droits fondamentaux. Dans un sondage publié en avril par Le Soir, les Belges estiment que le pays en fait trop pour les demandeurs d’asile, et une majorité de sondés, sauf à Bruxelles, considère qu’il faut arrêter de créer des places d’accueil pour celles et ceux qui veulent trouver refuge chez nous. Même s’ils s’exposent à des risques politiques si on les renvoie… J’entendais à la radio un commentateur dire que l’immigration et la question identitaire s’étaient imposées dans la dernière campagne électorale française… C’est faux, elles se sont imposées depuis des années. Et cette stratégie de guerre culturelle a été mise en œuvre chez nous également. Ainsi le programme du Vlaams Blok en matière d’immigration, qui date des années 1990 : un paquet a été appliqué dans le pays sans qu’il n’ait jamais fait partie d’aucun gouvernement. Et un des gouvernements qui a supprimé le plus de places d’accueil pour les demandeurs d’asile – 8 000 places – fut le gouvernement di Rupo en 2014, soit l’année précédant l’arrivée massive de Syriens qui fuyaient d’ailleurs la même chose que les Ukrainiens que l’on accueille aujourd’hui. C’est dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des partis d’extrême droite qui obtiennent 35 % des voix aux élections pour que leur politique soit mise en œuvre. Et c’est bien là l’impact de l’hégémonie culturelle remportée par cette pensée. Il faut dire qu’en choisissant l’argument identitaire – et nationaliste dans certains pays – l’extrême droite a choisi la voie la plus efficace. Le discours nationaliste flamand par exemple veut construire une identité, un « nous ». Il recourt à de nombreux mythes, ensuite une vision du monde est esquissée à travers un discours économique néolibéral. Ceux qui suivent cette vision du monde sont coincés dans une pensée unique portée sur la compétitivité et la recherche du profit. Les causes de la précarité et des inégalités disparaissent ainsi du paysage. Tout ce qui ne va pas devient dans ce récit la faute des perdants, et des boucs émissaires sont désignés. Le fait que l’excellence de la Flandre ne se concrétise pas aussi fort que souhaité est ainsi imputé à quelqu’un d’autre. L’ennemi étranger, dans un premier temps le migrant, l’immigré. L’extrême droite a réussi à faire monter la thématique de l’immigration et parler des immigrés, et puis après, quand ça a fonctionné, du musulman, ou de l’ennemi intérieur. Invoquer Gramsci permet à la nouvelle droite d’assoir cette idée que la politique n’est pas son affaire : il ne s’agit pas de préparer l’accession au pouvoir d’un parti, mais de transformer les mentalités pour promouvoir un système de valeurs. La leçon gramscienne de la priorité de la bataille des idées constitue un bon créneau pour un groupe qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour peser en politique…

Diviser pour régner ?
Ce qui convient très bien aux élites… Et il faut noter que cette construction identitaire nationaliste évolue de plus en plus vers la droite : « nous » n’est plus seulement le peuple qui parle la même langue, qui partage une identité culturelle et vit ensemble dans une certaine région : des modèles de comportements socioéconomiques tels que travailler dur, épargner, faire des affaires commencent également à jouer un rôle pour pouvoir y être inclus. L’identité est ainsi détournée sur le plan politico-idéologique, il s’agit en fait d’un comportement dont les contours sont très flous et mouvants. La définition d’un ennemi symbolique qui est à l’origine de tous nos maux ou presque est facile.

Comment s’est opéré cechangement culturel ?
L’audience de nos médias traditionnels s’est effondrée. Les médias mainstream aujourd’hui, ce sont les réseaux sociaux. C’est vrai pour les jeunes comme pour les plus âgés. La droite extrême l’a bien compris. L’avènement des réseaux sociaux a entrainé pour une partie de leurs utilisateurs l’effacement de la délimitation entre la sphère privée et la sphère publique. Comme le souligne Habermas, les humains constituent une espèce loquace et bavarde. Ce que les réseaux sociaux induisent n’est alors pas un accroissement de la communication comme on pourrait le penser, mais le fait que chaque être parlant qui le désire puisse développer et porter comme un auteur une parole publique. L’une des causes de la régression politique actuelle se situe exactement à cette jonction inédite entre la parole individuelle spontanée et la parole publique. L’écart est en effet sensible par rapport à l’espace public traditionnel où il fallait, pour devenir auteur d’une parole publique, passer par une médiation pour être entendu, être interviewé par un journal, être vu à la télévision, être écouté. Ces médias avaient une fonction de contrôle de la teneur épistémique et logique des informations et opinions qu’ils diffusaient, leur véracité, leur cohérence. Aussi, les médias traditionnels ont pour prérogative de générer de l’attention collective. À aucun moment les médias ne disent ce qu’il faut penser ; chaque média peut proposer et, comme il y a plusieurs médias, il y a donc moyen de voir les contradictions. Pour reprendre Habermas, l’espace public qui permet la démocratie est donc basé sur la rationalité, ce qui veut dire le partage de mots, de raisonnements acceptés par tous et toutes. On ne peut pas avoir un vrai débat démocratique si on ne parle pas le même langage, si on n’utilise pas la même grammaire, la même syntaxe. On ne doit pas avoir les mêmes opinions, mais on doit avoir la même possibilité de s’exprimer et être compris par les autres. Les gens sont dans l’obligation de se rendre justifiables devant l’instance qui, elle, vaut pour tous et n’est autre que la raison. La droite radicale a vite compris les enjeux que les réseaux sociaux représentent pour la bataille des idées. Cette évolution s’est aussi traduite dans une imprégnation de certains intellectuels pourtant habitués des valeurs traditionnelles. On découvre ces voies que Michel Houellebecq, Yann Moix et Sylvain Tesson cultivent avec l’extrême droite. C’est devenu cool d’être réactionnaire.

Aujourd’hui, on dit tout partout, audétriment du débat démocratique ?
Oui, le débat démocratique est en train de disparaitre. L’opinion publique s’est explosée dans une série de Bantoustans très personnels. Je reprends encore Habermas, qui soupçonne que la publicité immédiate de la parole intime et privée conduit à l’érosion des critères de rationalité, de logique et de vérité qui structuraient jusqu’alors l’espace public. Au cours de ce processus, la contrainte de rationalité que la sphère publique ne cesse d’exercer – puisque les médias traditionnels continuent d’exister et se gardent la prérogative de vérifier les faits – peut devenir insupportable pour certains individus qui dès lors se replient sur les espaces publics particuliers, homogènes avec leur point de vue et opinent. On s’est inquiété de cette réalité favorisée par les algorithmes avec le Covid, alors que le mal était bien plus profond. Les débats, ou plutôt les avalanches d’avis, les fake news, ont mis en avant ce rejet de la rationalité commune. Les sources valables ne sont plus les mêmes et on rejette parfois au mépris de toute logique et de toute analyse statistique sérieuse les motifs qui ont justifié les décisions politiques. Il n’y a plus un espace public dans lequel on peut avoir un débat. Ce qui se passe sur les réseaux sociaux relève du privé et des contraintes de rationalité relativement faibles propres à ce genre de communication. Il y a peu de règles à respecter pour les acteurs qui eux-mêmes continuent à parler inlassablement en tant qu’auteurs.

Vous pointez également les effetsd’un contexte confusionniste…
Notre socialisation politique, comme le dit le politiste Philippe Corcuff, tient pour acquis que les débats d’idées s’organisent selon des clivages idéologiques clairement identifiables : socialisme, conservatisme, néolibéralisme, écologie, féminisme… En réalité, le contenu de ces catégories s’est non seulement affadi, mais les valeurs et les repères propres à chacune sont aujourd’hui indistinctes. Il estime que nous sommes entrés dans l’ère des bricolages idéologiques confusionnistes qui comprend des intersections, des interactions avec la trame idéologique ultra conservatrice. L’ultra droite serait parvenue à rendre hégémonique son interprétation des questions identitaires : la laïcité, la république, ou à saturer le champ des débats de guerres culturelles incessantes sur les migrants, sur l’islam, l’homophobie, l’antisémitisme, le climatoscepticisme, l’opposition au vaccin ou le pass sanitaire en temps de Covid… Mais le confusionnisme n’est pas de la confusion. La trame confusionniste a pour principal effet dans le contexte politico-idéologique actuel de faciliter l’expansion de postures et de thèmes venant de l’extrême droite. Cette dynamique politique tend à revêtir la forme d’une critique sociale qui se veut notamment anticapitaliste et se niche dans une large mesure dans l’espace nébuleux des réseaux sociaux. Le programme du Vlaams Belang est presque autant à gauche sur le plan économique et social que celui du PTB, mais évidemment il comporte d’autres ingrédients… Il comporte des relais éditoriaux avec des livres, des articles à portée scientifique de vulgarisation, il est repris et amplifié par les acteurs politiques et les médias. Le confusionnisme pose les jalons d’une hyper critique vaguement antisystème et qui vise principalement les élites politiques, économiques, médiatiques. C’est là que l’on constate cette montée de valeurs de l’extrême droite qui adopte tout ce qui l’arrange pour construire un modèle ; et ce modèle finit par transiter partout. Le confusionnisme met en scène un radicalisme verbal qui personnalise ses cibles et qui, au lieu de pratiquer la critique sociale issue des mouvements ouvriers – qui est principalement de facture marxiste et se penche sur des structures sociales impersonnelles, parle du capitalisme, de rapport de classes, etc. –, met à l’inverse en place une critique sociale qui met davantage à l’index une personne : on va plus parler d’Emmanuel Macron ou de l’immigré que des structures sociales et économiques qui les produisent.

Vous restez néanmoins optimiste ?
Je ne suis pas optimiste, pour moi cela n’a pas beaucoup de sens : il faut se battre, c’est tout. Est-ce que nous y arriverons ? Si je ne me battais que pour des choses que je suis sûr de réussir, je n’aurais jamais travaillé pour Amnesty International !

  1. A. Berthier,« L’hégémonie culturelleselon Gramsci », www.agirparlaculture.be, 2011.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n°105 - décembre 2023

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