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Le Début des Haricots cultive l’autogestion


Santé conjuguée n° 63 - janvier 2013

Le Début des Haricots est une association d’éducation relative à l’environnement née en 2005. Elle promeut l’autogestion dans son fonctionnement interne comme dans ses services, en tant que levier d’émancipation et de réappropriation du pouvoir. Brève évocation des étapes qui ont jalonné son chemin dans l’autogestion.

« L’autonomie – la vraie liberté – est l’autolimitation nécessaire non seulement dans les règles de conduite intrasociale, mais dans les règles que nous adoptons dans notre conduite à l’égard de l’environnement »1. Castoriadis C., Une société à la dérive, Seuil, 2005, page 314. Recevant cette proposition – écrire sur l’autogestion dans notre association – une des premières questions me traversant l’esprit fut : au nom de qui, de quoi puis-je écrire ? Est-ce la parole d’un membre du collectif ? De la personne en charge de la coordination ? Est-elle mandatée / représentative ? En sachant qu’elle est empreinte de tout un vécu, de la tension inévitable d’une coordination dans un contexte d’autogestion. Après réflexion et échange en équipe, je choisis de parler de mon point de vue, en toute subjectivité. De même, je renonce au consensus autour du contenu de cet article. Ici s’ébauchent des réponses organisationnelles, illustrant notre mode de fonctionnement : la transparence de l’information, la concertation, le niveau d’enjeux, le pouvoir, le mandat / la légitimité, le choix de modes de décision, etc. Le temps du jeu et de l’expérimentation Mais situons d’abord le décor : le Début des Haricots est une jeune association d’éducation relative à l’environnement née en 2005. Elle a pour finalité de contribuer au développement d’une société plus juste (socialement et écologiquement), solidaire et respectueuse du vivant, souveraine au niveau alimentaire, écologique et autonome1, basée sur une agriculture paysanne saine et vivante. Notre asbl sensibilise la population aux grands enjeux de société liés à la thématique de l’alimentation2. Cette sensibilisation est une étape essentielle avant l’accompagnement à la mise en action. Nous veillons à soutenir notre public dans la mise en place d’alternatives, s’inscrivant dans la réappropriation de son alimentation par la construction d’un regard critique sur le système agroalimentaire et ses effets systémiques sur le social, l’environnement et la sphère des relations Nord / Sud ou Nord / Nord. Tant dans son fonctionnement interne que dans ses services – l’accompagnement de projets collectifs de citoyens -, elle tente de promouvoir l’autogestion, en tant que levier d’émancipation individuelle et collective, réappropriation de l’action et du pouvoir, pratique de démocratie directe… avec tout ce que cela peut comporter comme richesses et difficultés. Revenons au mythe de départ, ce qui sous-tend la création du Début des Haricots : l’utopie fondatrice. A l’origine, l’asbl est crée par des membres d’un collectif militant « Semences d’utopies ». Composé de jeunes agronomes fraîchement diplômés, ce collectif devient un espace d’expérimentation et d’exploration d’actions alternatives dans les domaines de la production et de la consommation alimentaires. Inspirés de théories libertaires anarchistes, ces militants désirent combattre l’aliénation au travail, en lui redonnant du sens et par la construction de leur propre cadre. Il s’agit bien de penser les bases d’un modèle alternatif, basé sur une autre répartition du pouvoir, en réaction à un système économique capitaliste dominant. Le concept d’autonomie y est central, en tant que projet révolutionnaire de société et en tant que capacité à s’auto-limiter, ce qui nous paraît indispensable et urgent dans le contexte actuel des crises écologiques et sociales. En parallèle, l’association voir le jour, nourrie des synergies avec le collectif afin d’assurer à ses projets légitimité, soutien fnancier et pérennité. Ces jeunes très motivés travaillent bénévolement à la mise en place de l’association pour atteindre aujourd’hui en 2012, une équipe de quatorze salariés, un conseil d’administration actif et impliqué, ainsi que de nombreux groupes de membres bénévoles. Mais comment s’est passé cette évolution, que l’on nomme en interne « Du militant bénévole éclairé au salarié engagé » ? Entre 2005 et 2009 – le temps du jeu et de l’expérimentation – quelques emplois, souvent encore précaires se créent. Des bénévoles et des salariés se partagent la réalisation d’actions, en autogestion. Première étape (2005-2009) L’organigramme suivant est mis en place : • Assemblée générale : composée de membres extérieurs, des chargés de projets, bénévoles ou salariés. Toute personne salariée devient automatiquement membre de l’assemblée générale. Les bénévoles y sont fortement invités. • Conseil d’administration : composé de 3 à 5 membres fondateurs, salariés ou bénévoles, mais toujours impliqués dans la réalisation de l’objet social de l’association. Se réunit moins de 5 fois / an, au besoin. • Les chargés de projet : leur nombre varie de 3 à 5 selon les subsides. Ils sont actifs dans les deux axes de travail suivants : éducation relative à l’environnement et mobilisation citoyenne. Durant cette période, les actions du Début des Haricots reposent essentiellement sur l’implication volontaire. L’association est une pépinière, terreau fertile où chacun(e) peut venir présenter son projet et le réaliser, sans grande contrainte si ce n’est la cohérence avec l’objet social, sans supervision, ni contrôle (même collectif), en dehors du pouvoir subsidiant. L’asbl fonctionne grâce à des « porteurs de projets », et « recrute » au sein de son réseau avant tout bénévole. L’autogestion peut être résumée, lors de cette période, à un joyeux et enivrant bordel qui implique une grande liberté d’action, un fort sentiment d’appartenance à un collectif, un grand enthousiasme, une ébullition et du plaisir. Les tâches de coordination (secrétariat, finances, communication…) sont partagées en tournante volontaire. Le revers de la médaille : un manque de concertation, de coordination entre les actions, un manque d’organisation, des lacunes dans la communication interne et vers l’extérieur – une trop grande place est laissée aux fortes personnalités -, des difficultés dans la prise de décisions et dans leur suivi. Vers une autogestion structurée « Une collectivité autonome est une collectivité qui a une attitude lucide, réfléchie et libre à l’égard de ses propres institutions et qui n’est pas asservie à celle-ci. »3. Pendant l’année 2009 s’opère un tournant décisif. L’asbl est reconnue dans son domaine, les demandes de partenaires et du public croissent, de même que le soutien des pouvoirs publics. Le noyau porteur y voit l’opportunité de mettre sur pied « un programme » de consolidation, dont un des principaux objectifs est de sortir les emplois de la précarité, d’assurer une pérennité aux actions. Ces changements permettent, petit à petit, de consolider l’asbl, notamment par le biais de la construction d’une fonction de coordination. Une construction qui s’accompagne de cette tension entre autonomie et construction d’un cadre commun, mais aussi de la mise en place de « rituels » autogestionnaires (réunions d’équipe bimensuelles, journées d’équipe thématiques, tâches collectives tournantes liées à la gestion du lieu de travail). Deux éléments à noter : l’égalité salariale est de mise ; un poste de coordination administrative et financière est créé début 2011 pour pallier au manque de temps et de compétences dans la gestion.

Vers l’autogestion plus mature

Malgré (ou plutôt avec ?) les progrès accomplis vers plus de structuration, de clarté et d’efficacité dans notre mode de gouvernance, deux évènements majeurs en 2011 nous rappellent que le chemin a seulement commencé : • Le licenciement par le conseil d’administration d’un travailleur, sans concertation avec l’équipe complète, dans un contexte d’urgence. Les conséquences de celui-ci (un an de procédure en justice, des répercussions financières et humaines) forcent le groupe, surtout à la demande de l’équipe, à exiger une révision des mandats des organes de gestion, et par-là à s’atteler à la fameuse question que traverse tout collectif : qui peut prendre quelle décision ? Comment se prennent- elles ? Et qui s’assure de leur application ? • L’apparition de conflits autour de la gestion et de l’affectation de certains budgets. En l’absence de règles et de procédures en la matière, le groupe, en désaccord est littéralement coincé dans une impasse : personne n’ayant le droit de trancher, aucune décision ne peut être prise. Ces conflits remettent au centre du débat l’attention à porter sur l’intérêt collectif. Seconde étape (2009-2011) La consolidation. Cela passe notamment par : • La redynamisation et l’ouverture du conseil d’administration qui passe à 10 membres (dont des personnes ressources extérieures) et qui soutient plus activement les actions de coordination de l’asbl. Il se réunit tous les mois. • L’ouverture de l’assemblée générale à des personnes extérieures. • L’ouverture d’un poste de coordination qui regroupe des tâches financières, administratives, de gestion d’équipe, de suivi des projets, de communication extérieure, etc. Membre du conseil d’administration pendant deux ans, je me suis retirée ensuite, face à la difficulté de porter une double casquette. Nous essayons que un à deux employés siègent au conseil d’administration, mais ce choix reste délicat et questionnable. • La mise en place de groupes de travail mixtes conseil d’administration / équipe / volontaires. • La ritualisation de deux week-ends de mise au vert par an, pendant lesquels tous les membres du conseil d’administration, de l’équipe, et quelques volontaires actifs se retrouvent pour réfléchir ensemble sur des sujets de fond. L’absence de procédures et de clarté dans les décisions peut créer chez les uns de l’inconfort, de l’insécurité, de l’angoisse, et à terme, de la démotivation et de la distanciation. Tandis que d’autres s’accommodent aisément du flou voire résistent fermement à toute tentative de « réglementation », de clarification des procédés ou des mandats, car elles sont vécues comme des entraves à l’autonomie et à l’initiative personnelle. Face à ces tensions, l’asbl entame son troisième voyage – de fin 2011 à nos jours – « vers une autogestion plus mature ». Il est intéressant de souligner que notre collectif peut commencer son véritable travail de formalisation de procédures au moment où les membres fondateurs quittent ou prennent distance avec l’association. Aujourd’hui, en cette fin 2012, ces questions restent ouvertes et seront très probablement les chantiers à venir. Troisième étape (2011-…) Elle se traduit notamment par : • La création d’un nouvel organe de gestion : le noyau transitoire qui gère les questions financières et administratives. Il a un pouvoir de décision, sur des sujets définis collectivement. Il est composé des coordinateurs, d’un membre du conseil d’administration et est ouvert à tous. Il représente une sortie du pouvoir de décision centralisé du conseil d’administration sur les sujets précités. • La construction des chemins de décisions : l’équipe et le conseil d’administration travaillent plusieurs mois à l’écriture de « procédures » liées à des cas de figure précis. • La décision de maîtriser notre croissance : rester une équipe à taille « humaine » (15 chargés de projet maximum) et de centraliser nos actions sur la Région bruxelloise. • Pratiquer le budget participatif de l’association. • Dynamiser et ouvrir l’assemblée générale. • Réflexion constante sur le sens des règles, les outils de gouvernance, la gestion des conflits, les rituels régulateurs à mettre en place… • Considérer l’autogestion comme modalité démocratique d’organisation interne, mais aussi, comme moyen et finalité à proposer, expérimenter et à défendre dans les groupes que nous suivons, au sein de nos publics et actions. Un défi collectif et individuel Les défis à venir sont de taille, mais le chemin parcouru est si riche ! Bien sûr, il a été fait d’euphorie, comme de découragements, si pas de ras-le-bol. Mais je pense que chacun pourra dire qu’il a été transformateur, de l’individu et du groupe. S’organiser en autogestion n’est pas chose facile, cela ne va pas de soi. Soyons honnêtes : cela prend du temps, cela passe par des apprentissages collectifs. La route est faite de pierres et de fleurs, les crises sont inévitables, mais il me paraît indispensable que tout groupe dans son histoire prenne conscience de l’étendue des choix possibles et de la portée politique de chacun d’eux. Ainsi, au Début des Haricots, nous avons fait le choix de nous positionner en tant qu’acteur appartenant à un mouvement émergent collectif et créatif, vers une société plus autonome. Etant donné que celle–ci ne peut être constituée que par des individus eux-mêmes autonomes, l’invitation est de travailler à ces différents niveaux. Le projet d’autonomie est à la fois individuel et collectif. Le changement des institutions va de pair avec le changement d’attitude des individus à l’égard de celles-ci et de la chose publique et politique. Ce changement entraîne la réappropriation de l’espace public, des lieux collectifs, du communautaire. Cet apprentissage ouvre une transition entre l’imaginaire capitaliste individualiste et un imaginaire orienté vers une société plus démocratique, autonome, émancipatrice, respectueuse et autolimitée.

Documents joints

  1. Du préfixe grec auto- et νόμος nomos (« loi ») soit « droit de se gouverner par ses propres lois ». Nous l’entendons au sens philosophique développé par Ivan Illich dans son ouvrage La convivialité : l’autonomie pourrait être une façon de vivre qui cherche à être moins dépendante de l’argent, de la vitesse et du système industriel, et moins gourmande des ressources de la planète.
  2. L’alimentation est en effet une thématique riche et complexe, transversale, qui touche à différents enjeux de société : la santé, l’agriculture, l’aménagement du territoire, l’emploi, l’environnement, la mondialisation, les relations Nord-Sud, l’économie locale, le logement, etc.
  3. Castoriadis C., Une société à la dérive, Seuil, 2005, page 345.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 63 - janvier 2013

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