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Peut-on soutenir des grèves lorsqu’on est une association d’employeurs ?


Santé conjuguée n° 63 - janvier 2013

La particularité des maisons médicales autogérées est que la plupart du temps les travailleurs sont aussi des employeurs. Alors une association d’employeurs qui soutient l’une ou l’autre grève, ce n’est pas banal. Quel sens cela a-t-il qu’un employeur se mette en grève ? Fermer les portes ne revient-il pas à saboter la grève en empêchant les travailleurs de la faire ? Et le service à la population dans tout ça ?

Une grève est une initiative des s y n d i c a t s , r e p r é s e n t a n t s l e s travailleurs. Ce n’est donc pas aux maisons médicales de faire la grève. Cela appartient aux travailleurs. De même, ce n’est pas à la Fédération d’expliquer aux travailleurs des maisons médicales comment ils peuvent faire grève, c’est le rôle des syndicats. Mais cela n’empêche pas les maisons médicales de soutenir la grève par différents moyens. Entrer en grève : risques et opportunités En effet, dans la mesure où les revendications convergent, il nous paraît essentiel que les associations militantes unissent leurs forces pour soutenir une grève. Dans le cas d’une grève générale par exemple, le combat va bien au-delà des intérêts des travailleurs. C’est de l’avenir de la société dont il est question (jeunes et vieux, travailleurs et chômeurs…). L’idée est donc bien de créer du partenariat pour être plus forts face à « l’adversaire ». Mais le soutien à une grève dans une association d’intérêt public comme les maisons médicales peut entraîner des effets néfastes. Il peut y avoir une perte de qualité du service par une moins grande disponibilité. L’usager pourrait être pris en otage même s’il n’est pas la cible. Il est doublement pénalisé : par les choix du Gouvernement et par la grève du service. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre la volonté de changer les choses et l’assurance d’un service à la population. D’un autre côté, la grève peut être une opportunité. Cela peut être le moment de créer le débat citoyen, de créer une conscience collective. L’organisation et/ou la participation au débat citoyen peut être une façon de se mettre en grève. Mais comment donner du sens et une visibilité à la grève ? Il s’agit de créer des actions et de préciser aux travailleurs en quoi consiste notre soutien. Que fait-on de cette journée de non-travail ? Par exemple, fermer l’institution permet de donner une visibilité à notre soutien. Quelques heures ou toute la journée (auquel cas il faut prévoir un service minimum1). Nous pouvons aussi imaginer des partenariats avec les syndicats (via la Fédération des associations sociales et de santé – FASS, Union des entreprises à profit Social -Unipso…) pour une action commune. Ou encore, organiser une conférence / un débat sur les enjeux de la grève pour sensibiliser nos travailleurs. Une meilleure prise de conscience des enjeux, c’est aussi une façon de résister. Enfin, et sans être exhaustif, on peut fermer les locaux en continuant à exercer une activité en lien avec le soutien de la grève. Grèves générales : le soutien des maisons médicales L’objectif de la grève générale du 30 janvier 2012 était de contester vigoureusement les choix opérés par le Gouvernement dans le cadre de l’assainissement budgétaire. Contestation, aussi, de la méthode : décision à la hussarde, en courtcircuitant la traditionnelle concertation sociale, garante de la paix sociale. Pour nous, acteurs de la santé conscients de l’importance des inégalités sociales de santé, s’associer au mouvement prenait tout son sens dès lors qu’une partie de ces mesures allaient toucher les personnes les plus fragiles : les pensionnés, les chômeurs, les jeunes… Définitions et enjeux • Une grève est un mouvement collectif consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle, souvent à l’initiative de syndicats. Cette action vise à appuyer les revendications des salariés en faisant pression sur les supérieurs hiérarchiques ou l’employeur (patron, financeur(s) pour le secteur non-marchand…) par la perte financière, de valeur, de qualité que la cessation de travail entraîne. Il s’agit d’une épreuve de force : le gréviste n’est pas rémunéré sinon par son syndicat. C’est suite à la grève des médecins en 1980 que naquit notre Fédération (fondée en 81). L’Association belge des syndicats médicaux – ABSyM est née dans le même contexte, suite à la grève des médecins en 19642. • Extrêmement rare, la grève générale est une grève citoyenne touchant en principe l’ensemble de la population d’un pays. Elle a pour objectif d’exprimer un mécontentement et elle a pour espoir de pouvoir faire évoluer la société. Historiquement, le but de la grève générale est de transformer le monde, de défendre un autre projet de société, voire de changer de régime. Par exemple, en finir avec le capitalisme et fonder une société socialiste3. La grève générale peut émaner d’un mouvement citoyen, du milieu associatif ou des syndicats. Ce type de grève a eu souvent un impact sur le cours des choses, de la société. Par exemple, la grève générale de l’hiver 1960-1961 contre le programme d’austérité du Gouvernement Eyskens dura six semaines et paralysa principalement la Wallonie. En suivit la démission du Gouvernement, le parti socialiste sortit électoralement renforcé de l’épreuve de force, et on vit poindre la revendication d’autonomie wallonne. • Ces dernières années, le statut de la grève a été mis à mal. Notre société est de plus en plus individualiste et une perte de confiance et d’espoir en la mobilisation4. La grève est souvent critiquée pour ses inconvénients et n’est plus soutenue pour son objectif. Il y a de plus en plus de recours en justice contre les grévistes et la notion de service minimum est souvent invoquée, ce qui sabote le droit de grève. De même, le rôle de la presse a changé. Historiquement, il y avait une presse de gauche, de droite. Aujourd’hui, la presse se veut consensuelle et donne prioritairement la parole aux citoyens, réalise des sondages, souligne les désagréments que la grève cause pour les travailleurs plutôt que de faire une analyse des enjeux collectifs. De plus, comme l’observe Geoffrey Guens, professeur de communication à l’université de Liège5, les propriétaires des organes de presse développent souvent une approche patronale des questions politiques et économiques. La presse ne joue pas son rôle dans le débat démocratique. L’assainissement budgétaire a été rendu nécessaire parce qu’il a fallu sauver les banques qui ont joué au casino durant des années. Certains se sont considérablement enrichis dans l’aventure, et voilà que maintenant on irait chercher dans la poche du travailleur lambda de quoi boucher les trous, et, pire encore, en rabotant le « bien-être » des plus pauvres. Au terme de cette cure d’austérité, les pauvres se seront encore appauvris tandis que les riches se seront encore enrichis. Cette grève générale n’était pas un fait ordinaire : la précédente remonte à 1993, il y a bientôt 20 ans. Pas ordinaire non plus, que la FASS (la Fédération des associations sociales et de santé, confédération patronale dont la Fédération des maisons médicales fait partie) décide d’appuyer le mouvement en demandant à ses membres (les fédérations) d’inviter les leurs (notamment les maisons médicales) à emboîter le pas. La Fédération a choisi de soutenir cette grève. Elle a encouragé les maisons médicales à fermer leurs portes quelques heures en signe de protestation, tout en assurant un service minimum ; l’idée n’étant pas de prendre les patients en otage mais bien de s’insurger contre un système. Comment les équipes ont, d’une manière plus ou moins symbolique, apporté leur soutien au mouvement ? C’est sans doute à Liège que le mouvement a été le plus fort : distribution de soupe populaire dans la plupart des maisons médicales pour se donner l’occasion d’un échange avec les patients et les travailleurs. Nombre de maisons médicales ont fermé leurs portes à travers le pays, certaines quelques heures, d’autres toute la journée. L’occasion de mettre sur pied un débat. On a pu voir de nombreux calicots un peu partout sur les façades des maisons médicales de Wallonie et de Bruxelles. Une maison médicale a allumé un braséro sur le trottoir pour interpeller les passants, d’autres sont allées soutenir les piquets de grève. Une dernière, dans le Hainaut, a invité un expert en politique économique et sociale pour aborder la question des mouvements sociaux. En même temps, les urgences ont été assurées partout. Si peu de travailleurs se sont mis en grève eux-mêmes, c’est surtout par conscience professionnelle. Mais très nombreux sont ceux qui ont participé à ces multiples actions. Une manière bien concrète de faire de la politique autrement. Personne ne sait si tout cela a un quelconque effet sur le cours des choses. Mais au moins une chose est certaine : la conscience collective s’en est trouvée grandie. Les maisons médicales gardent le cap à gauche ! Depuis janvier, les choses ne se sont guère améliorées. En Belgique, on a parlé de budget, de remise en question du principe d’indexation des salaires, d’impôts aussi. On applique depuis le premier novembre la disposition prise par le Gouvernement en matière de dégressivité des allocations de chômage. Côté européen, l’Espagne, l’Italie et le Portugal ont rejoint la Grèce dans la débâcle financière. Les citoyens sont en révolte. L’insurmontable endettement et l’effondrement du système capitaliste contaminent. Austérité et croissance, croissance dans l’austérité, directives européennes et nouvelle gouvernance économique ! A quelle sauce va-t-on être mangé ? Pour faire une fois de plus entendre la voix des travailleurs citoyens, les syndicats européens ont appelés à une grève générale contre l’austérité et pour l’emploi et la solidarité, le 14 novembre. En Belgique, la CNE et le Setca ont suivi le mouvement mais plutôt qu’une grève générale, ils ont proposé une journée d’actions à travers tout le pays6. La Fédération des maisons médicales s’est associée au mouvement et à nouveau invité ses membres à se joindre aux actions menées. Les équipes liégeoises se sont rassemblées, à l’appel de l’intergroupe, et ont défilé dans les rues. Parce que la santé de la population, pour laquelle nos membres travaillent chaque jour, dépend avant tout de conditions de vie qui sont gravement menacées par le régime d’austérité qui se met en place. Nous sommes un mouvement de gauche. Nous avons la volonté de soutenir les mouvements qui vont dans le sens d’un mieux-être pour tous, d’une répartition plus égalitaire des revenus et des patrimoines, de plus de solidarité. Contre le capitalisme, le néolibéralisme, le « tout au marché ». Notre système n’est ni un exemple, ni une fatalité. Des solutions existent. Elles dépendent de notre cohésion et de notre force. Faire la grève ou manifester, c’est une manière parmi d’autres d’exercer la démocratie. Du côté des maisons médicales, faire la grève n’est pas évident. Peu d’entre nous estimeraient pertinent de « prendre en otage » les patients pour défendre leurs intérêts. Mais au-delà du soutien à une grève, générale ou non, nous encourageons la réflexion et la prise de conscience de l’importance d’occuper le terrain du changement social.

Documents joints

  1. La question est différente pour la Fédération et les maisons médicales puisqu’il n’y a pas de patient à la Fédération.
  2. Voir à ce sujet sur le site de la Sonuma (www.sonuma.be) – archives audiovisuelles – la vidéo relative à la première grève des médecins.
  3. La charte adoptée en octobre 1906 par la Confédération générale du travail et connue à partir de 1912 sous le nom de Charte d’Amiens reste la référence théorique du syndicalisme en France, en particulier du syndicalisme révolutionnaire et du syndicalisme de lutte. La charte assigne au syndicalisme un double objectif et une exigence : la défense des revendications immédiates et quotidiennes, et la lutte pour une transformation d’ensemble de la société en toute indépendance des partis politiques et de l’État
  4. G. Chapoix, « Le complexe de l’araignée, quelle société contribuonsnous à tisser ? » in Santé conjuguée n°61, p.9
  5. G. Guens, « Les médias relaient les discours du pouvoir » in Le soir, samedi 18 février 2012.
  6. Olivier Starquit, « Capitalisme, santé et démocratie : Sainte-Trinité ou trio infernal ? », dans les rubriques du Santé conjuguée n°62.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 63 - janvier 2013

Les pages ’actualités’ du n° 63

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