Aller au contenu

Les combats des infirmiers en regard de leur histoire


Santé conjuguée n° 64 - avril 2013

Il y a en Belgique 140.000 infirmiers en âge de travailler dont 110.000 exercent leur métier. C’est le taux le plus élevé d’infirmiers par 1000 habitants en Europe et le ratio de qualification le plus élevé dans les unités hospitalières. Le métier est pourtant considéré comme en perpétuelle pénurie. Conditions de travail difficiles et manque de considération amènent les infirmiers à quitter leur métier ou à travailler à temps partiel (40% d’entre elles). Profession de la santé la plus nombreuse, « elle est aussi la plus muette »1. Ce mutisme (tout relatif, nous le verrons), dû au refoulement d’un malaise qui s’exprimera dans la rue dès la fin des années 60, pourrait trouver son origine dans l’histoire de la fonction soignante.

Les soins, depuis la nuit des temps, ont été prodigués par les femmes. Ils font partie de son rôle prétendument naturel, « vont de soi » et découlent des qualités de dévouement qui seraient propres aux femmes et de leur place à l’intérieur du foyer : les hommes s’entretuent, les femmes recousent les morceaux. Dès le Moyen-Âge, les soins à l’hospice ou au domicile des pauvres sont l’oeuvre des religieuses. OEuvre charitable, les soins donnés au corps méprisable sont considérés comme un moyen efficace d’atteindre l’âme du malade et, pour la soignante, un moyen de mériter le Paradis. Le soin n’est pas pris en considération pour lui-même. Les religieuses offrent néanmoins un service bon marché et efficace. A la fin du XIXème siècle, la transformation progressive de l’hospice pour indigents en hôpital pour tous, la médecine reconnue comme une science, un corps médical qui se professionnalise et s’organise, le monde politique qui devient pluraliste et laïque, amènent la nécessité d’un infirmier laïque, formé aux évolutions des sciences et des techniques comme l’asepsie et obéissant non plus à la hiérarchie du couvent mais au médecin. Les premières écoles d’infirmiers sont créées à l’initiative des médecins. Eux seuls y donnent les cours, les Commissions médicales provinciales font passer les examens. Le métier est d’emblée sous contrôle. Il ne faut pas que l’infirmier outrepasse ses prérogatives et risque de concurrencer le médecin : « Des auxiliaires obéissantes, voilà ce dont nous avons besoin ! ». Les femmes et même les féministes modérées considèrent ce nouveau métier comme typiquement féminin. Elles y voient une possibilité de réalisation de soi, d’indépendance économique. C’est une place qu’on leur laisse volontiers et elles la prennent au prix d’une vie austère (internat obligatoire quand on travaille à l’hôpital). Elles remplacent les religieuses et doivent en être dignes. On ne peut nier l’histoire… L’histoire influence le devenir du métier et est porteuse de la difficulté qu’ont les infirmiers à se professionnaliser, à faire reconnaître ce qu’elles ont d’unique à apporter à la société, à se trouver une identité. • La profession se définit dès le départ comme féminine : la bonne soeur se laïcise en la grande soeur à la fin du XIXème siècle. L’intuition, la sensibilité, les vertus attribuées à la femme lui permettent de mener sa tâche à bien. L’infirmière est porteuse d’un savoir féminin : empirique, inculte, savoir de gestes et savoir disqualifié. Actuellement, la profession est encore à 87% féminine. • Soigner est une vocation : chasteté, obéissance, gratuité, oubli de soi, humilité resteront longtemps dans l’imaginaire des soignantes : « le métier d’infirmier demande de s’investir totalement tout en se désinvestissant totalement de soi-même (taire sa propre souffrance) »2. • Le métier est dépendant de la prescription médicale et l’infirmier est subordonné au médecin, celui-ci étant responsable de tout et « couvrant » les infirmiers en qui il a confiance. • Le contenu professionnel est ambivalent : il oscille entre aspect social et relationnel (archaïque et dévalorisé) et aspect technique, se référant au savoir scientifique, médical, masculin (moderne et valorisé). • Il n’y a pas de savoir infirmier spécifique : le travail « naturel » de la femme, la vocation de la religieuse ne font pas, cela va de soi, l’objet d’une réflexion élaborée. Le savoir digne de ce nom est médical. • Les soins sont envisagés par l’hôpital en termes de coûts : l’infirmier coûte, le médecin fait tourner l’institution. Jusqu’en 1990, le médecin est payé pour des actes réalisés par les infirmiers comme le placement d’une perfusion. Il est donc intéressant de réduire les coûts en engageant du personnel moins qualifié et moins payé. Sous prétexte de pénurie mais surtout dans un souci de moindre coût, la profession est divisée en infirmiers A2, brevetés et A1, gradués, qui font à peu près la même chose pour des salaires différents.

… mais on peut la dépasser

Néanmoins les infirmiers veulent s’émanciper de ce carcan et se trouver une identité qui amène autonomie et considération à leur métier exigeant des qualifications de plus en plus élevées aussi bien du point de vue relationnel que technique. Selon Patrick Vantomme3, « les deux axes principaux d’un professionnalisme qui procure aux infirmiers un cheminement identitaire sont : • La pratique infirmière est un travail comme un autre, c’est-à-dire un investissement limité dans le temps et dans l’espace concédant de la sorte une place à la vie privée (…) ; • La pratique infirmière est une profession à part entière (…) qui réclame une émancipation signifiant le dépassement de l’histoire conférant l’affranchissement par rapport à un état de dépendance et la pleine mesure à une profession capable de se déterminer. ». C’ e s t sur ces deux axes d’act ion qu’associations professionnelles et syndicats sont complémentaires dans leurs luttes, les associations défendant la profession, les syndicats, les travailleur-euse-s. • Les infirmiers, dès 1919, créent l’Union professionnelle des infirmiers, association professionnelle neutre (qui deviendra la Fédération nationale des infirmiers de Belgique, FNIB). Immédiatement les infirmiers catholiques créent l’Association belge des praticiens de l’art infirmier (ACN). Division philosophique, puis linguistique, la représentation des infirmiers se morcèle. La Fédération nationale des infirmiers de Belgique compte actuellement 3000 membres, l’Association belge des praticiens de l’art infirmier un peu plus. Le cheval de bataille des associations : la professionnalisation par une formation de qualité, la protection du titre, un statut digne, la recherche d’une identité propre et l’autonomie. • Les syndicats interprofessionnels ont pour mission l’amélioration des conditions de travail et des salaires, la conciliation vie familiale/vie privée, les normes d’encadrement, d’équipements collectifs et de vie socioculturelle, l’égalité salariale hommes/femmes. Complémentaires des associations professionnelles dans la lutte pour l’émancipation des infirmiers, les syndicats considèrent néanmoins la démarche identitaire des infirmiers comme corporatiste. « Quand certains infirmiers ont précisé qu’ils étaient en grève pour la valorisation financière de leur profession et la valorisation de leur qualification, ils ont été accusées de « corporatisme », ignominie s’il en est. »4. Ils veulent améliorer les conditions de travail de tous les travailleurs de la santé. Les infirmiers, bénéficiant d’une sécurité d’emploi sont peu syndiqués. Le personnel moins qualifié, plus menacé, l’est davantage. La reconnaissance d’un statut pour les infirmiers peut être ressentie comme une menace. En 1985, deux infirmiers brevetés déposent un recours au Conseil d’Etat contre la liste d’actes (voir infra) qui fait une distinction entre les compétences de l’infirmière graduée et celles de la brevetée, pour « préjudice dû à une limitation de compétence »5. Un des atouts des syndicats est leur capacité à mobiliser pour des manifestations et des grèves même si cellesci sont difficiles à mettre en place dans les hôpitaux où « les malades sont pris en otage ».

Jalons de l’histoire récente

C’est ainsi, et au grand étonnement de tous pour un secteur où le désintéressement et le dévouement devraient être de mise, que les blouses blanches commencent à ruer dans les brancards suite à l’arrêté royal de 1967 sur l’art de guérir qui consacre le médecin comme responsable d’un personnel auxiliaire paramédical (dont les infirmiers). Ces années-là, le mouvement ira jusqu’à l’occupation du Sénat par des militants syndicaux pour aboutir, en 1974, à la Loi sur l’art de soigner qui reconnaît une fonction autonome aux infirmiers à côté d’actes délégués et confiés par les médecins (fonction dépendante et interdépendante). Le Conseil national de l’art infirmier (CNAI), pour le rôle autonome, et la Commission technique de l’art infirmier (CTAI), pour le rôle interdépendant sont créés à ce moment. Il est à noter que des médecins siègent dans les deux instances. Mais la liste d’actes délégués et confiés tarde à voir le jour et une mobilisation sans précédent dans le domaine a lieu en 1989. Pour Albert Carton, responsable de la Centrale nationale des employés, il s’agira de la lutte des femmes la plus importante depuis celle des travailleuses de la Fabrique nationale en 19606 : trois mois de grèves et de manifestations pour l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, le statut. Les infirmiers y gagnent une augmentation conséquente des barèmes et de l’encadrement et, en 1990, la loi qui liste les actes sans pour autant différencier les infirmiers qui peuvent les pratiquer. En 2000, les Accords du non-marchand – dont le but est d’harmoniser les barèmes et les conditions de travail de tous les travailleurs du secteur – sont l’aboutissement de ces mouvements sociaux qui ont débuté en 1989 à partir du secteur hospitalier, le mieux structuré7. En 2001, la manifestation pour l’aménagement des fins de carrière bénéficiera finalement à tous les membres de l’équipe soignante, au grand dam des infirmiers qui verront leur part diminuer. En 2004, les associations professionnelles élaborent un Code de déontologie de la profession, non contraignant. 2009 voit les associations se battre pour la création d’un Ordre des infirmières. Les syndicats interprofessionnels s’y opposent car il est calqué sur l’Ordre des médecins jugé non transparent et non démocratique. Actuellement, toujours dans le but de renforcer l’identité infirmière, les associations défendent une filière unique et la revalorisation d’une formation en quatre ans. Le projet a été rédigé en concertation entre les associations et les syndicats. Mouvement social, professionnalisation et identité propre L’évolution du métier d’infirmier se noue aujourd’hui autour de trois enjeux principaux. Outre la capacité mobilisatrice et malgré le (ou grâce au) manque de prise en compte des revendications propres aux infirmiers (« On réduit nos revendications à une affaire de gros sous ! »), ce que peuvent apporter les syndicats, c’est l’élargissement du champ de préoccupation et d’action des infirmiers. D’une part vers l’institution hospitalière, grâce à la présence au Conseil d’entreprise et au Comité pour la prévention et la protection au travail. D’autre part et plus encore, en solidarité avec tous les travailleurs de la santé et du non-marchand, vers un mouvement social capable de lutter non plus contre les médecins et l’hôpital mais contre des politiques publiques de plus en plus régies par une approche néolibérale. Celle-ci aggrave les inégalités et exclut un nombre de plus en plus important de personnes dans le chômage et la pauvreté, personnes dont s’occupe in fine le non-marchand. Il s’agit de créer un mouvement social d’envergure capable d’infléchir les politiques de santé mais aussi culturelles et éducatives, voire économiques et fiscales ; bref, agir sur l’ensemble des déterminants non-médicaux de la santé. Le métier d’infirmier est aussi toujours en voie de professionnalisation : « Comment rendre un patient autonome si ce n’est pour l’infirmier en faisant confiance à ses propres capacités d’indépendance »8 ? Cette dernière question sous-tend la nécessité d’une clarification identitaire. Enfin, que sont les soins infirmiers ? Que signifie prendre soin de quelqu’un ? La profession infirmière oscille entre le côté technique et le côté relationnel du métier. Le premier est davantage pris en compte par l’hôpital et le médecin et peut constituer une fuite si l’investissement affectif et les attentes sont trop grands au départ. Mais ce côté technique se réfère davantage à la fonction déléguée de l’infirmier, il est porteur d’une norme correspondant au discours médical. L’aspect relationnel qui serait plus conforme au rôle autonome de l’infirmier et qui s’épanouit dans les soins de base, dans une approche globale de la personne (codifiée dans les diagnostics infirmiers et les plans de soins) semble moins encouragé et valorisé dans la pratique. Cela est dû aux pressions diverses liées au manque de temps, à la nécessité de rentabilité, à la place de plus en plus grande que prennent les fonctions logistiques et administratives et, probablement, surtout au manque de place accordée à la parole : parole interdisciplinaire, parole autonome de l’infirmier envers le patient, parole sur ce que l’on vit et qui permet d’éviter les replis routiniers ou le désinvestissement affectif. La segmentation du travail amène aussi les infirmiers à déléguer une part du nursing, le « sale boulot », à des travailleurs moins qualifiés au risque d’y perdre l’approche globale du patient.

En guise de conclusion

Pour faire correctement leur travail, les infirmiers ont besoin de moyens : seul un mouvement social d’envergure initié dans le non-marchand peut rendre à l’Etat social, dit providence, sa légitimité et sa priorité à lutter contre les inégalités. La profession d’infirmier ne sera jamais tout à fait indépendante de la prescription médicale, de son histoire, mais elle peut la dépasser par la recherche sur la question : que sont les soins infirmiers ? Entre le technique et le relationnel, il existe un champ à cultiver qui pourrait être nourri par la pratique en santé communautaire visant à englober santé individuelle et santé collective. Les infirmiers qui travaillent en maisons médicales sont bien placées pour poursuivre cette réflexion. Travaillant en autogestion dans des équipes non hiérarchisées, nous avons la liberté de penser la relation entre soignants et particulièrement les liens avec le médecin dans l’équipe, la question de la responsabilité de chaque travailleur et la définition de ce que nous avons, en tant qu’équipe soignante, à apporter à la société tout en mettant le patient au centre du processus de soins et en envisageant la santé d’un point de vue à la fois individuel et collectif9.

Documents joints

  1. D’après Alda Dallavalle, présidente de la FNIB, entretien du 30-11-2012.
  2. Vinciane Despret, « Du projet de réalisation à la réalisation du projet », dans FNIB Info, septembreoctobre 1990, p. 3.
  3. Patrick Vantomme, Infirmière : une profession en mouvement, mémoire UCL, Santé publique, 1993, p.74.
  4. Fanny Filosof, « Les ménagères de la santé », dans Chronique féministe, n° 31, mai juin 1989, p.38.
  5. Bernadette Stinglhamber, Infirmière. Genèse et réalité d’une profession, De Boeck, 1991, p.149.
  6. Cité par Fanny Filosof, Op. cit. p. 37.
  7. Voir Etienne Arcq, Le secteur non marchand dans Dynamiques de la concertation sociale, éd. CRISP, 2010, p. 379.
  8. Vinciane Despret, Op. cit. p. 5.
  9. Une réflexion à ce sujet a été entreprise entre 2000 et 2002 par les infirmières de l’intergroupe liégeois, relatée dans Les fonctions de l’infirmière travaillant en maison médicale, disponible à la Fédération des maisons médicales.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 64 - avril 2013

Les pages ’actualités’ du n° 64

Soins de santé et mondialisation

Eu égard aux contextes sociétaux, aux politiques qui sont au pouvoir, les systèmes de soins sont un réel reflet du monde dans lequel nous vivons. Nous vous proposons de regarder les systèmes de soins de santé(…)

- Dr Pierre Drielsma

Les quartiers populaires, déserts médicaux oubliés

En zone urbaine sensible, les médecins peinent parfois à trouver des successeurs, alors que les habitants sont particulièrement vulnérables. Quelles solutions ? Exemple à Rennes.

- Alix Froissart

Un million de révolutions tranquilles

Ce sont tous des citoyens ordinaires. Ils vivent dans de petits villages d’Asie, d’Amérique latine ou d’Afrique, ou dans des villes comme New York ou Tokyo. Ils viennent de milieux sociaux très variés, ne se connaissent(…)

- Bénédicte Manier

La crise du système sanitaire en Espagne et à Madrid ou comment détruire un système sanitaire équitable et efficient

Entre héritage d’une gestion imprévoyante, sauve-qui-peut budgétaire et idéologie libérale, le service public de santé espagnol, en particulier les centres de santé qui sont au coeur des soins de santé primaires semble très mal pris dans(…)

- Paulino Cubero, Verónica Casado

La NewB : un projet qui mobilise et qui donne l’espoir en un avenir meilleur…

A l’heure où j’écris ces lignes, plus de 40.000 personnes et associations sont devenues coopérateurs de la NewB et veulent ensemble créer une nouvelle banque ! En quelques jours, l’objectif d’avoir 10.000 coopérateurs a été largement(…)

- Coralie Ladavid

Soins et infirmiers : points de fuite

L’aide et les soins à domicile : le défi de l’interdisciplinarité

Les mutations des secteurs des soins et de l’aide tendent à garantir un maintien à domicile de qualité. Pour la Fédération de l’aide et des soins à domicile, il importe donc que les différents professionnels de(…)

- Edgard Peters, Séverine Lebegge

Futur profil infirmier : polyvalence, coordination et publics-cibles

L’infirmier du domicile pourrait voir son rôle changer radicalement pour englober de nouvelles fonctions. Selon les scénarios, une logique de soins de santé primaire pourrait être privilégiée ou non (par opposition à une logique hospitalocentriste) ;(…)

- Jean Macq, Kristel Barbosa, Thérèse Van Durme

Les infirmières et infirmiers canadiens à la rescousse des soins de santé primaires

En 1978, l’Organisation mondiale de la santé a adopté une approche axée sur les soins de santé primaires considérés comme la base de la prestation efficace des services de santé. Cette approche vise à prévenir les(…)

- Josette Roussel

Evolution des fonctions en première ligne en Belgique

Une étude réalisée par la Fédération des maisons médicales en 2011 a mis en évidence les enjeux en matière d’évolution des fonctions et les orientations privilégiées par la Fédération. Rappel des principaux enseignements en ce qui(…)

- Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones

Infirmier de liaison, un pont entre les mondes

A cent mille lieues des clichés éculés sur le métier d’infirmier, voici l’infirmière de liaison. Comment l’accompagnement du retour à domicile par un service spécifique alimente un renouvellement des pratiques générales de l’infirmier tout en se(…)

- Marie-Claire Beaudelot

Sage-femme : de la distinction à l’autonomie en passant par la dépendance

En Belgique, il aura fallu près de deux siècles aux sages-femmes, depuis les premières formations, pour obtenir une fonction et une légitimité propres à leur métier. Une évolution qui fait envie, à certains égards, aux infirmiers.(…)

- Agathe Perrod

Les combats des infirmiers en regard de leur histoire

Il y a en Belgique 140.000 infirmiers en âge de travailler dont 110.000 exercent leur métier. C’est le taux le plus élevé d’infirmiers par 1000 habitants en Europe et le ratio de qualification le plus élevé(…)

- Rose-Marie Laurent

Le défi contemporain du prendre soin

De la réflexion sur l’évolution et les perspectives sur les différentes formes de pratiques des soins, nous pouvons observer, aujourd’hui plus qu’hier, que bien traiter l’humain malade ou dépendant ne saurait se limiter à bien faire(…)

- Walter Hesbeen

Comment sommes-nous représentés dans les instances politiques ?

Saluons ici les nombreux praticiens de l’art infirmier, la plupart du temps bénévoles, qui s’investissent dans la défense professionnelle. Les instances légales qui nécessitent une représentation du secteur infirmier sont nombreuses, en Belgique mais aussi à(…)

- Fisette Marie-Louise

Une infirmière face à ses paires

Un coup de tonnerre dans un ciel bleu et je me suis retrouvée à l’hôpital. Durant cette période, j’étais aussi en questionnement sur ma profession et sa reconnaissance. Je ne vais pas vous parler de l’anxiété,(…)

- Une infirmière, sous couvert d’anonymat

Enfin une réforme de la formation en soins infirmiers ?

Pour un titre unique de master en soins infirmiers

Depuis une quarantaine d’année, la formation en soins infirmiers est régulièrement remise en question : est-elle en adéquation avec les besoins de santé de la population, les deux filières de formation se justifient-elles encore ? L’Association(…)

- Francine Duchâteau

A quoi mieux former le personnel infirmier de demain ?

Evolution des besoins des patients et revalorisation de la profession motivent depuis plusieurs années les débats et projets de réforme de la formation initiale. La formation des infirmiers en Belgique ne les prépare pas entièrement à(…)

- Miguel Lardennois

Formation : point de vue de la Fédération des maisons médicales

La formation des infirmiers est un enjeu important pour la qualité des soins ; les praticiens de l’art infirmier ont besoin de formations pour faire face à la multiplication des domaines de compétences. Néanmoins, la spécialisation(…)

- Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones

Pour une adaptation continue : immersion et échanges internationaux

Le contexte international conditionne de plus en plus l’évolution du métier et de la formation en soins infirmiers. Les enjeux liés à l’intégration des nouveaux professionnels dans les équipes soignantes sont aussi des opportunités de faire(…)

- Sabine Wibaut

« On pourrait dépoussiérer tout de suite les contenus, avant de réformer »

Marika Denil jette sur la formation en soins infirmiers un regard lucide, fait de contre-pieds aux discours dominants sur cette réforme attendue. Son témoignage dessine l’image d’une formation qui serait comme schizophrénique, intégrant parfaitement certaines évolutions(…)

- Marika Denil

Déclaration de Genève en faveur de la formation universitaire pour les infirmières et infirmiers de l’espace francophone

Préambule (…) Devant le sérieux retard des pays de la francophonie à souscrire à l’« universitarisation » de la formation infirmière nécessaire au repositionnement du rôle infirmier dans un contexte de mobilité professionnelle et de réformes(…)

- Secrétariat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone - SIDIIEF

Être infirmier en maison médicale : paradigmatique ?

Infirmière de médecine pour le peuple : l’éducation populaire à coeur

« Se mettre à écrire à propos d’une activité dans le soin est une manière de prendre soin de cette activité en activant la pensée du sens de ce que l’on fait. »

- Anne Félix

Infirmiers et médecins sur pied-bot d’égalité

A l’invitation de l’équipe Education permanente de la Fédération des maisons médicales, trois infirmières ont esquissé les contours de leurs rapports professionnels avec les médecins lors d’un focus groupe. Entre prescrit légal et importance de l’informel,(…)

- Emmanuel De Loeul, G., M. et R.

Interdisciplinarité, que tu nous tiennes !

L’une des dimensions du travail infirmier réside dans le contact avec d’autres métiers, y compris audelà du soin. En maison médicale, l’interdisciplinarité conditionne plus qu’ailleurs les pratiques des prestataires. A quelles conditions est-elle efficace ? Comment(…)

- Marie-Pascale Minet

Une journée pour deux infirmières

L’équipe de l’Antenne Tournesol qui fonctionne au forfait et en autogestion se compose de deux kinésithérapeutes, deux accueillants, trois médecins et un assistant, une secrétaire, deux infirmières et une psychologue. A la maison médicale, chacune des(…)

- Aurore Cuvelier, Julie Walravens

Le suivi transdisciplinaire du patient diabétique

De l’interdisciplinarité vers la transdisciplinarité. Ou comment, en s’appuyant sur les soins infirmiers, une équipe se remobilise dans une dynamique de projet au service et à partir du patient. Expérience en matière d’accompagnement du diabète.

- Geneviève Govaerts

délégation de tâches – la subsidiarité

La délégation de tâches entre les professionnels est l’objet de réflexions dans les soins ambulatoires. La pénurie des médecins, surtout des médecins généralistes, la fuite des infirmiers hors de la profession causée par un travail exigeant(…)

- Fisette Marie-Louise

Envoi

Quel chemin de distinction ? Envoi

Le métier d’infirmier, particulièrement en soins de santé primaires, est-il reconnu (à sa juste valeur), autonome (dans ses pratiques comme ses réglementations), valorisé (dans l’esprit des patients et le portefeuille des praticiens), bref, bénéficie-t-il d’une légitimité(…)

- Emmanuel De Loeul

Annexe

Encore quelques papiers, chers collègues, chers docteurs

Nous pourrions être amenés à penser que le travail en équipe pluridisciplinaire qui assure une prise en charge globale qui nous tient si fort à cœur, ainsi que la proximité avec la population qui nous permet(…)

- Fisette Marie-Louise

Introduction

Introduction

Imaginons une scène de théâtre. La pièce s’appelle « Les soins de santé primaires ». Au centre, le patient. Et autour de lui, une série d’acteurs. Médecin, infirmier, kinésithérapeute, psychologue, assistant social,… De la pratique pluridisciplinaire,(…)

-