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De l’écoute à l’écriture

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Santé conjuguée n° 77 - décembre 2016

Un travail permettant d’entendre et de mettre au jour une parole qui pourrait se perdre dans la violence ou la banalité du quotidien, une parole indicible, floue, secrète : c’est ainsi que Nicole Malinconi explicite sa démarche d’écriture dans un dialogue très riche avec Jean-Pierre Lebrun. Tous deux se livrent à un examen pointu de ce que signifie le langage dans la vie des êtres humains et la dynamique d’une société.

Pour Nicole Malinconi, l’idée d’écrire est venue de sa pratique d’assistante sociale. Elle travaillait alors en gynécologie, dans un hôpital où les femmes venaient accoucher mais aussi avorter ; son rôle était de les accueillir, principalement celles qui demandaient un avortement. Démarche particulièrement délicate à cette époque où l’avortement était interdit par la loi belge. Nous avons sélectionné quelques échanges portant sur l’élaboration de son premier livre, Hôpital Silence1. Un trajet d’écriture Nicole Malinconi : C’était une rencontre, un temps pour qu’elles disent pourquoi elles refusaient de mettre un enfant au monde et pour qu’elles énoncent leur décision. Tout cela était donc à l’époque absolument transgressif, hors la loi, mais assumé par un médecin qui prenait cette responsabilité2 ; la société d’alors alourdissait donc de son interdiction le poids de culpabilité et de silence qui pèse de toute façon sur l’avortement. Il était d’autant plus impérieux de parler ! Mais l’idée d’écrire est restée une idée tant que je pouvais travailler dans l’hôpital, écouter les gens, les mots que les gens disaient de leur vie, tâcher qu’ils entendent eux-mêmes ce qu’ils me disaient à moi, me demander pourquoi l’hôpital n’avait pas l’air de trouver que ces mots-là comptaient, ne pas savoir comment faire pour nous faire entendre de l’hôpital, les mots des gens et moi. Ce travail me tenait au corps, j’y étais prise à ce moment-là complètement ; écrire, j’y pensais, mais ça n’aurait été alors qu’une revanche sur la surdité de l’hôpital, presque un acte militant : un jour, faire connaître ce que j’entendais. Ecrire n’était alors qu’une éventualité. Ce qui a suscité mon écriture, c’est donc d’abord une réalité dont j’avais l’impression qu’elle était méconnue, réalité des femmes à l’hôpital dont personne ne semblait se soucier ; on n’entendait pas ce qu’elles disaient, on ne tenait pas compte du désarroi que leurs mots exprimaient, on ne prenait pas acte de ce qu’elles disaient du corps, de l’intensité de ce qu’elles essayaient de dire. Il y avait cela, qui m’a fait aussitôt me demander et chercher dans les livres si quelqu’un avait écrit à ce sujet. Je n’ai rien trouvé. Ce qui m’a très vite amenée à me dire qu’un jour j’écrirais cela, à la fois ce dire-là et le dire des infirmières qui était lui aussi fait de mots, parfois chargés de haine, comme vengeurs. En même temps que cela, je vivais une sorte de découverte : comment, lorsqu’une personne se trouve dans une situation angoissante, difficile à dire, dont peut-être elle préfèrerait ne pas parler, que néanmoins elle tâche de dire, comment à ce moment-là les mots sont réduits à leur essence même, à leur réalité de mots. J’étais frappée par le côté vif, naïvement vif de la manière dont cela était dit, dont le désarroi était dit. En plus, outre leur signification, ces mots dépourvus de précaution, quasi bruts, sortant du corps, avaient une force, une beauté qui me faisait les noter après l’entretien, rien que pour eux-mêmes, pour moi […]. Jean-Pierre Lebrun : Tu insistes là d’emblée sur l’importance du mot qui émerge, du mot qui vient dans un certain contexte et qui, de ce fait, est autrement chargé, lesté, que le mot utilisé de manière courante. C’est alors un mot porteur de sa dimension de dire, un mot qui ne se résume pas à un énoncé, à un mot dit ; or c’est cette dimension de dire qui aujourd’hui est souvent frappée d’oubli lorsque la parole ne relève plus que de la communication. Et d’emblée, ce sur quoi tu insistes et que tu mets à l’origine même de ton écriture, c’est cette dimension du dire que les mots charrient toujours avec eux, pour autant qu’on veuille bien un tant soit peu tendre l’oreille. N.M. : Il aura aussi fallu la perte brutale de mon travail (suite au décès inopiné du médecin responsable), un échec, donc (et d’autres choses encore, mais celle-là surtout), pour qu’écrire cesse d’être une idée, que cela me prenne au corps, qu’il ne me reste plus que cela à faire, alors que, comme on le croit au moment même d’un échec, tout était perdu. Ce n’était plus alors une revanche, c’était comme garder une trace de ce qui était perdu, des mots perdus, prononcés dans les chambres, les couloirs, les salles d’attente, pendant que l’hôpital tournait, et laissés là par le monde extérieur à l’état d’insignifiance, de rebut, alors qu’ils disaient au plus intime l’humanité de ceux qui les avaient prononcés. Ces mots-là, j’en ai fait de l’écriture. Si j’étais restée à l’hôpital, dans l’action et sans cette perte, je ne l’aurais peut-être pas fait […]. J.-P.L. : En « faire de l’écriture », l’expression étonne ! Tu avais pensé donner comme titre à ce premier livre : « Les mots perdus de l’hôpital ». On saisit aussitôt le rapprochement avec ce qu’avance J.-B. Pontalis, lorsqu’il écrit que « la parole de l’écriture fait de la perte une absence ». N.M. : Oui, sans doute, mais pour moi, à ce moment-là, il ne s’agissait encore que de la perte : perte dans le corps de ces femmes, perte de cet homme médecin grâce à qui j’avais pu faire ce travail, perte de mon travail lui-même… et plus tard d’ailleurs, pour d’autres livres, ce fut comme s’il avait fallu une perte réelle pour que j’écrive. « Faire de la perte une absence », comme l’a écrit Pontalis, je ne l’ai compris qu’après coup, lorsque je me suis mise à réfléchir (et à écrire) à propos de l’écriture elle-même et des mots, qui dans leur tentative d’approcher le réel approchent aussi le manque, l’absence, le trou. Ce sera aussi une découverte que je ferai plus tard avec la psychanalyse : il n’y a plus à se lamenter de la perte, puisqu’elle ne fait que dire l’absence. J.-P.L. : Tu insistes tout de suite sur les mots qui n’auraient jamais été dits ou qui ont rarement été dits ; qu’est-ce qu’ils avaient de particulier pour toi, ces mots-là ? N.M. : Ils étaient comme obligés ! Même doublement obligés, puisqu’il était dit à ces femmes : « Vous irez chez l’assistance sociale… » Ce n’est bien sûr pas à cette obligation-là, moralisatrice, que je veux faire allusion, mais à la nécessité même de parler que l’assistante sociale faisait valoir dans la rencontre : parler, non seulement pour remplir un dossier ou pour répondre à des questions, mais précisément pour dire, pour se dire à elles-mêmes leur décision en la disant à l’assistante sociale, parce que c’était la manière de donner son humanité à un acte qui pour certains paraissait – et paraît toujours – inhumain. J.-P.L. : Ta fonction était donc d’« obliger », de « contraindre » ces femmes, dans le bon sens du terme, à mettre des mots sur une situation qui était en général passée sous silence, même doublement silencieuse, puisque d’une part, on ne parle que peu de cela – en l’occurrence avorter –, juste ce qu’il faut pour pouvoir le faire, et que d’autre part, à cette époque-là, l’institution interdisait l’avortement. N.M. : Mais pas non plus des mots comme j’en avais entendu dans certains centres de planning, des mots techniques, qui expliquaient juste l’acte médical qu’on allait pratiquer, qui se bornaient aux faits. Plutôt des mots de soi, comme une transgression par rapport à l’espoir qu’on a, tous, de ne pas devoir se les arracher à soi-même… J.-P.L. : Des mots qui, du fait du prix qu’ils coûtent, engagent le sujet, qui disent quelque chose de là où il ne s’est pas encore dit. N.M. : Mais dont on sait bien que ce sont des mots que l’on rechigne à dire, qui sont tellement difficile à énoncer ou encore enfouis, que l’on préférerait que les choses se fassent sans devoir les dire… Sortir du magma N.M. : Dès que je me mets à écrire, surgit la distraction. C’est donc comme un combat permanent ; il me faut sans cesse y revenir, ou plutôt me laisser prendre et reprendre par ce qui me pousse à écrire, malgré une sorte de dispersion, de foisonnement d’idées en tous sens, malgré de prétendues obligations ou urgences, le besoin de bouger, de m’occuper, de filer ou même de m’endormir pour ne pas rester là à affronter l’horreur de me trouver au-dedans de cela qui d’abord n’a pas de nom, n’est justement qu’un magma, et en même temps un trou, un rien, dont je sais pourtant que c’est de là que les mots émergent, qu’il s’agit que j’y sois vigilante, même, pour les laisser advenir, sans quoi ils demeurent englués. Et j’éprouve en même temps la nécessité impérieuse de faire cela, comme seule issue à la déperdition de moi-même. Il faut que ça émerge d’une espèce de… comment dire… de flou… Justement, ce que j’appelle le flou, c’est ça, le magma. On pourrait dire que c’est quelque chose qui n’est pas encore dans la pensée. Ou pas encore de la pensée. Ecrire fait penser ; mais ce n’est pas du raisonnement, ni une considération théorique sur ce que je n’arrive pas à nommer, ce n’est pas un discours, mais comment le dire… ? Ce serait comme la tentative (par ailleurs toujours ratée) d’atteindre une sorte de cœur des choses. C’est vrai pour tous mes textes. C’est peut-être cela qui fait horreur, parce que c’est peut-être alors qu’a lieu la perte : au-delà des pertes matérielles que j’ai déjà évoquées, on perd dans l’écriture quelque chose qui, au fond, était plutôt confortable bien qu’aussi très déprimant : on perd la fusion lénifiante avec les choses, le ressenti, dont on parle tant aujourd’hui, d’ailleurs.

Prévalence de la perte

N.M. : J’avais hésité à propos du titre Hôpital Silence, avec Les mots perdus de l’hôpital. J.-P.L. : Ce sont des mots qu’on ne retrouve pas dans les dossiers médicaux ; les mots des gens sont complètement transformés dans un vocabulaire aseptisé, médicalisé, accessible à tout le monde, alors qu’ils sont la chair de chacun, ce qu’il a de plus singulier… Au fond, toi tu écris le dossier des malades alors qu’à l’hôpital, ce qu’on écrit, ce sont les dossiers des maladies. N.M. : A l’époque de mon travail à l’hôpital, ce n’était pas tant le discours médical aseptisé qui me frappait, c’était surtout la surdité de l’hôpital aux mots des patients. Ce n’est que plus tard que j’ai été frappée par un discours de plus en plus répandu où la langue, les mots me sont apparus en danger de réduction, de banalisation, laquelle d’ailleurs n’atteint pas que les mots ; par exemple, quand j’ai écrit La porte de Cézanne, j’avais conscience du geste banal, comme inaperçu, d’ouvrir ou de fermer une porte, d’être dedans ou dehors, de passer une porte, choses à quoi, la plupart du temps, on ne fait pas attention, moments qu’on laisse filer comme beaucoup d’autres ; mais ce tout petit geste inaperçu, comme perdu, l’écriture le fait exister.

Ouvertures

Ces réflexions se réfèrent à la relation particulière qui se noue entre une personne singulière et un intervenant – une situation où le social est bien sûr déjà présent. Mais Nicole Malinconi et Jean-Pierre Lebrun vont beaucoup plus loin, abordant de multiples aspects relatifs au langage, au statut de la parole : ils se demandent comment une société traite la langue et comment une langue peut transformer une société. Le lecteur trouve ainsi des analyses très éclairantes sur la transformation du sens des mots dans les sociétés totalitaires, sur la réduction du langage dans la novlangue d’Orwell3… et aussi, problématique très actuelle, sur le statut de la parole dans une société axée sur la communication – notamment l’invention permanente de nouvelles expressions « qui devraient avoir le mérite de masquer certaines réalités considérées aujourd’hui comme inconvenantes ». Ainsi, « … le mot prolétariat est sorti du langage médiatique, et, avec lui, l’expression ‘classe ouvrière’, en même temps que ‘les opprimés, les exploités’, et puisqu’il fallait bien trouver un mot pour désigner ceux qui vivent dans la misère, les ‘experts’ les ont baptisés les exclus. Le remplacement des opprimés par les exclus est une excellente opération pour les tenants de la pacification consensuelle, car il n’existe pas d’exclueurs identifiables qui seraient les équivalents modernes des exploiteurs du prolétariat. »4 Tout soignant mais aussi tout professionnel du social et de l’accompagnement a affaire au langage dans un contexte spécifique où il occupe une place particulière. Il rencontre des personnes dont la parole est également particulière : foisonnante et rhizomatique, ou au contraire limitée à ce que la personne croit audible dans le cadre donné ; soucieuse de plaire à l’interlocuteur, attentive à garder un certain pouvoir dans une relation par essence inégalitaire… Pour l’intervenant, maintenir l’équilibre entre une écoute ouverte et la nécessité d’identifier le problème ainsi que les solutions envisageables ne va pas de soi. Les échanges de Jean-Pierre Lebrun et Nicole Malinconi ouvrent un espace de réflexion très riche sur la manière dont chacun entend la parole de l’autre, sur ce qu’il en fait, et plus largement sur les relations entre l’évolution du langage et l’évolution de la société.

Documents joints

  1. Nicole Malinconi, Hôpital Silence, Les Editions de Minuit, 1985 ; Labor, l966.
  2. Il s’agissait du Dr Willy Peers, connu en Belgique pour avoir milité dès la première heure tant pour la préparation à l’accouchement que pour la possibilité pour les femmes d’avorter.
  3. Georges Orwell, 1984, Paris, Gallimard, coll. Folio, n°822, 1950.
  4. Les auteurs renvoient ici à l’analyse faite par L. Hazan, dans LQR. La propagande du quotidien, Montréal, Liber-Raisons d’agir, 2006, p.107.

Cet article est paru dans la revue:

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