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Événements

Cercle de lecture Santé conjuguée : Les réformes de la profession infirmière

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👉 📖 Rendez-vous le 28 avril à  14h pour un atelier d’arpentage du dernier numéro de Santé Conjuguée.

  • Au programme : lecture collective du dossier sur les réformes de la profession infirmière. Viens discuter de l’évolution des fonctions infirmières, de l’interdisciplinarité, de la pénurie, etc., en compagnie de Marilyn Magerotte, infirmière en maison médicale et membre du bureau stratégique de la Fédération.
  • Cet atelier se déroulera dans les locaux de la Fédération (boulevard du Midi 2(, 5e tage – 1000 Bruxelles). Vous pouvez également participer par visio(vers la réunion en ligne).

On t’attend ! 😊

👉 To do : fais passer le mot autour de toi, et notamment à tes collègues infis.
Pour confirmer ta présence, c’est à l’adresse : ep@fmm.be
Pour découvrir le numéro, vous pouvez également consulter notre communiqué de presse.

Communiqué de presse

Infirmière : une profession en constante évolution,
mais toujours sous-valorisée

Depuis des siècles, les infirmiers et infirmières jouent un rôle majeur pour la santé. De vocation religieuse, cette profession s’est progressivement muée en discipline scientifique rigoureuse, règlementée et structurée. À domicile, en maison de repos, en secteur psychiatrique, en hôpital… les infirmières partagent un même combat : être reconnues et revalorisées, tant au niveau salarial que dans la reconnaissance de leurs compétences.

Le dernier numéro de la revue Santé conjuguée dresse un état des lieux de cette profession :

  • La fonction infirmière occupe depuis longtemps les listes des métiers en pénurie. En 2023 en Flandre, il y avait 10 000 places vacantes pour seulement 770 chercheurs et chercheuses d’emploi. Les pronostics pour les vingt prochaines années ne sont pas meilleurs : en Belgique, le personnel ne sera pas suffisant et ce sera principalement le cas dans les secteurs des maisons de repos (-25 % d’infirmières d’ici 2046) et des soins à domicile (-20 % d’ici à 2046).
  • Dans toutes les régions, un tiers des infirmières actives ont plus de cinquante ans. Un constat alarmant au vu du vieillissement de la population, du départ des infirmières plus âgées à la retraite et des difficultés de rétention dans la profession. Le Covid-19 a laissé des traces profondes et nombre d’infirmières, épuisées, ont quitté le métier, aggravant une pénurie déjà préoccupante.
  • Épuisement, stress, souffrance psychique… le risque de burn-out touche aussi plus de la moitié des étudiant.es en soins infirmiers. En cause ? Des facteurs multiples, parmi lesquels la lourdeur des études et de mauvaises conditions de stage. Une partie d’entre elles et eux, déjà dégouté.es par le métier, ne travailleront pas comme infirmier.ère.
  • Prévention, promotion de la santé, santé communautaire, actes infirmiers autonomes ou délégués par un médecin, coordination de la prise en charge des patients, suivi de patients avec des pathologies chroniques… : la profession infirmière revêt pourtant de multiples dimensions, requiert des compétences diversifiées et peut s’exercer des milieux de travail variés.
  • En outre, elle ne cesse de se développer. Dans plusieurs pays (dont la Belgique), les consultations infirmières, en complément ou en remplacement des consultations médicales, apportent une plus-value sur la qualité de vie, les comportements de santé (arrêt du tabagisme, encouragement de l’activité physique), la satisfaction des patients et la compliance aux traitements. À travers ce type de consultations, des infirmières et infirmiers de maisons médicales endossent ainsi une plus grande variété de rôles et bénéficient d’une autonomie plus importante. « Pour certaines prestations, il n’est pas nécessaire de consulter un généraliste puisque l’infirmière dispose d’un large éventail de compétences encore sous-employées, explique Esranur Kocakaya, de la Maison de santé Potager à Saint-Josse-ten-Noode. Nous disposons de compétences propres d’observation et d’aide au diagnostic et c’est à nous de les faire connaitre aux autres soignants. » 
  • La profession infirmière a fait l’objet de nombreuses réformes, dont la dernière en 2024, qui a abouti à une redéfinition complète de la discipline et à une description complète de l’ensemble des fonctions de ce domaine des soins (infirmier responsable de soins généraux, infirmier de pratique de médecine générale, infirmier spécialisé en santé communautaire et infirmier de pratique avancée). Mais il y a encore du chemin à parcourir pour rendre ce métier plus attractif. Revalorisation salariale, reconnaissance des multiples compétences et des responsabilités qui augmentent dans un contexte de pénurie de médecins généralistes, amélioration des conditions de stage et de travail, etc. : il est temps de reconnaître que le soin d’autrui, au cœur de ce métier, est indispensable à notre société et qu’il doit trouver sa place dans les choix politiques et budgétaires à venir.

>> En savoir plus ? Le numéro est disponible en pdf sur www.maisonmedicale.org.

>> Contact presse : marinette.mormont@fmm.be