Incarnons ensemble la force alternative le 13 février!

A la lecture de l’accord du nouveau gouvernement, nous sommes FIERS d’incarner ensemble la force alternative constructive, solidaire et humaine à la broyeuse ultralibérale.

Notre Fédération et les maisons médicales seront dans la rue le 13 février, avec le monde associatif, les syndicats, les mutuelles, pour défendre les plus vulnérables mais aussi vos droits, nos droits, à chacun·e car, faut-il le rappeler, nul n’est à l’abri des accidents de la vie. Nous sommes tous·tes de potentiels malades, chômeurs, parents, et espérons-le, de futurs retraités.

Si l’accord est globalement plutôt rassurant pour le secteur de la santé, nous le devons aux efforts de certains partis pour tenter de limiter la casse… Mais malheureusement de la casse, il va y en avoir. Beaucoup. On parle de casse sociale et de fragilisation de notre filet de protection, la sécurité sociale.

Petite synthèse de l’impact des mesures annoncées sur notre santé :

La norme de croissance qui permet au budget des soins de santé d’augmenter chaque année en fonction des besoins croissants est maintenue. C’est insuffisant mais c’était crucial pour garantir le financement de nos soins de santé face au vieillissement de la population et à l’augmentation des maladies chroniques.Et réjouissons-nous, le nouveau gouvernement prévoit de favoriser le conventionnement, un accord entre les professionnels de santé et l’Inami qui fixe les tarifs des consultations et des soins. Crucial aussi pour permettre aux patient·e·s de bénéficier d’un remboursement optimal. Sans conventionnement, les frais médicaux seraient plus élevés et les soins moins accessibles. L’accord prévoit aussi entre autres une limitation des suppléments d’honoraires et des mesures pour lutter contre la pénurie de médecins.

De bonnes nouvelles, mais quasi inutiles face aux autres mesures annoncées.

Recul de l’âge de la pension, généralisation du travail de nuit et de la flexibilité au travail, limitation dans le temps du paiement des allocations de chômage, activation des malades de longue durée, limitation de l’accueil des migrant.e.s au mépris des accords européens et de la Convention de Genève, sans parler de l’impact sur le climat… Voilà un petit aperçu, non exhaustif, des mesures contrôlantes et hyper responsabilisantes pour les individus, qui dégraderont les conditions de travail et les droits humains et sociaux. Ces mesures fragiliseront les publics déjà vulnérables. Elles viendront renforcer les causes structurelles des maladies. Les maisons médicales seront en première ligne pour pallier les dommages collatéraux de ces politiques d’austérité qui nuisent à une santé publique déjà si fragile. Une pression supplémentaire sur les équipes soignantes en difficulté face à des patient·e·s de plus en plus précaires.

C’est pour protéger la santé et défendre des politiques publiques fortes que nous manifesterons le 13 février. Nous ferons front commun avec les mutualités, les syndicats, le réseau associatif pour garantir des soins de qualité pour tous·tes. Plus que jamais, la convergence des luttes est un impératif. Les forces progressistes du pays ont, et c’est bien triste, finalement le monopole du cœur ! Portons nos idées HAUT !