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Repenser notre manière d’habiter


Santé conjuguée n° 73 - décembre 2015

Pierre Vanderstraeten nous propose de percevoir et concevoir autrement l’organisation de nos territoires. Il nous invite à occuper l’espace dans une conscience de ses limites, de nos limites, et de nos ressources, à (re) créer du lien. Vers un nouveau mode d’« habiter » où les soins prendraient racines à « l’échelon zéro » du système de santé, au coeur de la communauté.

Avant de signifier ‘avoir’, le verbe latin ‘habere’ qui a donné ‘habiter’ désignait le maintien, la manière d’être, de se tenir, d’occuper l’espace. Dans ce sens, habiter est constitutif de notre manière de vivre. Comprendre comment la manière dont nous habitons nous façonne doit pouvoir nous aider à nous situer dans nos rapports à soi, aux autres et au monde. Habiter est tout sauf un verbe neutre.

Installer des limites

L’époque moderne nous laisse un héritage qui, sans réorientation structurelle, cela n’est plus à démontrer, ne peut conduire qu’à une impasse. On connaît aujourd’hui les écueils des multiples crises croisées de l’environnement, du social, de l’économique et du politique. Mais il en est un dont nous ne prenons sans doute pas assez la mesure tant il s’est insidieusement, sournoisement et durablement glissé dans nos esprits : l’adhésion à l’idée de l’illimité. Portée par nature par les sciences et les techniques, progressivement dégagée de toute croyance, religion ou principe transcendant, l’illimitation a tracé son chemin sur des promesses d’abondance. Alors que toutes les activités humaines étaient jusqu’alors entremêlées, l’idée d’illimitation a conduit à percevoir cette imbrication comme une entrave aux possibilités d’expansion. Elle a ainsi induit une certaine organisation de l’espace par spécialisation et concentration d’activités de même type d’une part, et séparation voire éloignement d’activités de types différents d’autre part. L’espacement entre lieux de production et de consommation, entre lieux de prélèvement des ressources et lieux d’émission des rejets, entre logement et travail est devenu aujourd’hui à ce point démesuré que nous en sommes amenés à avancer et de plus en plus à courir vers des horizons imprévisibles en surconsommant aveuglément matière et énergie. Cette trajectoire accélérée se produit, il est important de le noter, malgré les inflexions vertes de notre économie dans laquelle le découplage entre la croissance de l’activité économique et l’exploitation des ressources demeure pourtant d’ordre incantatoire. Mais surtout, cette course est aveugle puisque les lieux dans lesquels nous vivons ne nous donnent plus à comprendre les conséquences de nos choix de mode de vie et ne nous mettent plus en situation de pouvoir adapter nos comportements faute de ne plus voir et sentir leurs effets réels. Comme l’écrit si justement Philippe Gruca, avec l’espacement, l’espace ment1. L’exemple des technologies de l’information et de la communication (ordinateurs, smartphones, tablettes…) qui sous-tendent l’économie dite de la connaissance et des services, est à cet égard éclairant puisque nous ignorons les réalités matérielles qui rendent possible l’usage de ces technologies à commencer par la consommation d’électricité qui équivaut aujourd’hui à environ 10% de la consommation électrique mondiale totale. On peut difficilement apprécier l’impact de ce désentremêlement démesuré sur notre manière de percevoir le monde et de l’habiter. Comment se tenir, occuper l’espace en tant qu’habitant immergé dans la démesure de cette forme de mirage ? Comment espérer la transition tant promue et tant espérée de notre société lorsque habiter nous déconnecte à ce point de notre capacité d’autonomie et de prise sur le cours des évènements ? A l’échelle du temps long de l’histoire, cela ne fait que peu de temps que les espaces du logement et ceux du travail se sont dissociés. Les fermes, les maisons d’artisans et de marchands étaient occupés jour et nuit et voyaient y grandir, s’entraider, prendre mutuellement soin et se succéder les générations. La consommation et, dans la foulée, la surconsommation d’énergie fossile abondante et bon marché va transformer nos sociétés engagées dans l’aventure industrielle et capitaliste en compartimentant et en spécialisant l’ensemble des activités et des établissements humains. Habiter est ainsi devenu progressivement synonyme de se loger, réduisant et affaiblissant ainsi ce qui a longtemps constitué une assise existentielle multidimensionnelle de l’homme. Lorsque l’on mesure l’importance décisive de notre capacité à sortir du dogme de l’illimité, on ne peut faire l’économie d’une interrogation sur l’impact et le rôle de l’habiter. Ainsi, la question se pose de savoir si une autre manière d’habiter pourrait contribuer à nous autolimiter, à nous installer dans un contexte qui nous aiderait à vivre au quotidien le projet de l’autolimitation, à l’incarner et, qui plus est, nous le ferait envisager dans une joyeuse perspective ?

Signaux faibles du changement

Dans le tohu-bohu assourdissant de notre monde contemporain, il importe de pouvoir être attentif et de pouvoir discerner les signaux du changement annonciateurs de nouveaux horizons. De timides formes de réentremêlement du logement et du travail permises par le développement des technologies de l’information et de la communication sont en train de prendre corps. Il ne s’agit pas uniquement de la possibilité de télé-travailler chez soi mais aussi de traiter d’affaires familiales et privés au boulot et plus largement de travailler partout pour autant que l’on puisse disposer du confort souhaitable et de connections aux réseaux. Travailler partout ou dans ce que d’aucuns nomment les tiers-lieux s’effectue notamment dans les télécentres qui sont ces lieux de télétravail en commun qui font partie du voisinage du logement, du quartier que l’on a l’habitude de fréquenter ; dans habitude, il y a habiter. A ces formes de décloisonnement peuvent être ajoutées les multiples initiatives de cohabitation ou plus exactement de recohabitation tant il est vrai que le logement unifamilial qui constitue la norme de notre société est un produit historique relativement récent. Qu’il s’agisse de formules d’habitat groupé, d’habitat solidaire, d’habitat intergénérationnel, d’habitat kangourou, de colocations, de coopératives de locataires, de community land trust… toutes visent à des degrés divers des objectifs d’entraide, de partage et de mutualisation de services et de biens qui réactivent ainsi le beau mot de ‘commun’. Car loin de signifier ce qui est banal, insignifiant, voire vulgaire, comme le voulurent les tenants des pouvoirs cherchant à briser les résistances de l’ingénieuse auto-organisation des communautés paysannes traditionnelles, le ‘commun’ est noble et existe pleinement et durablement à partir du moment où il émane d’une action commune contrairement au public et au privé qui désignent avant tout des statuts2 A ces mouvements de télétravail et de cohabitation, il convient d’associer les nombreuses initiatives de partage, de recyclage et d’économie des ressources dans les domaines de l’énergie (cogénération, renouvelable…), de l’eau (épuration in situ, gestion alternative des eaux de pluie …) des déchets (compost, ressourceries…), des matériaux (récupération, recyclage, réparation…), de la mobilité (espace partagé, voiture partagée…), de l’alimentation (potager, verger…)… On le comprend, le tableau d’ensemble donne à penser ! Le ‘résidentiel’ aurait-il pour nouvel horizon un champ domestique intégré et élargi ?

Habitat hospitalier

Il importe de stimuler ces initiatives et ces dynamiques dans des projets conjoints aux échelles pertinentes – immeuble, groupe d’immeubles, rue, quartier, village, ville. Garder à l’esprit qu’à chacune de ces échelles correspondent des opportunités spécifiques qui s’emboîtent et forment la trame quotidienne de nos existences. L’agir en commun familial, entre voisins, entre habitants se joue à chaque fois autrement, sur d’autres modalités d’entente, de confiance et d’échange. Il existe ainsi de nombreux seuils au-delà desquels un changement de taille devient un changement de nature. Mais traversant toutes ces échelles, ces opportunités s’inscrivent dans une ambition, une vision du développement de reconnexions : habiter en se reconnectant ou vivre dans une disposition à prendre soin des autres et, en particulier, des plus vulnérables ainsi que de nos ressources naturelles et fabriquées. Cette disposition présuppose la reconnaissance de notre interdépendance comme modalité d’être commune. Or, cette reconnaissance est aveuglée par le mythe moderne de l’individu ‘self made man’ et par l’obsession sécuritaire. Etymologiquement, sécurité qui vient du préfixe privatif ‘se’ et du latin ‘curare’, se soucier, prendre soin, signifie littéralement insouciance. L’insouciance, forme illimitée de déconnexion et de déresponsabilisation qui renvoie le souci du soin pour les autres et les ressources aux tiers, aux responsables des services divers, cette insouciance est limitée dans l’habitat par la souciance. Peut-on concevoir et imaginer une insouciance sans souciance ? Peut-on se sentir en paix les uns avec les autres, l’esprit libre et tranquille sans savoir que l’on peut compter sur une forme de bienveillance et de soutien implicite des autres ? Mais aussi, à l’inverse, peut-on concevoir et imaginer une souciance sans insouciance ? Notre capacité d’attention potentielle aux autres ne dépend-t-elle pas d’une disponibilité personnelle suffisante ? Se soucier de l’autre ne suppose-t-il pas que je ne sois pas trop exclusivement rempli de moi-même, de mes propres soucis, que je sois capable de me défaire, au moins temporairement, de mes propres soucis. Cette disposition peut ainsi être qualifiée d’hospitalière3 en se référant à nouveau à la signification étymologique du mot ‘hôte’. ‘Hôte’ dit bien en effet cette relation d’égalité et de solidarité fondamentale entre les personnes puisqu’on est indistinctement ‘hôte’ tout à la fois lorsqu’on reçoit et lorsqu’on est reçu. Cette qualité hospitalière a un pouvoir rayonnant et attrayant. Ne dit-on pas d’un lieu, d’une ‘contrée’ qu’elle est hospitalière lorsqu’on veut souligner son caractère accueillant et agréable ? Ainsi donc, si l’habitat hospitalier est bien étroitement lié à la prise en compte des multiples reconnexions évoquées plus haut, la raison qui l’explique ne serait-elle pas à chercher dans le point de départ de notre réflexion qui consistait à se poser la question de savoir comment sortir de l’illimité ? L’autolimitation pourrait-elle exister autrement qu’à travers et à partir de ces expériences de partage et de frottement inhérentes au vivre ensemble ainsi qu’au vécu quotidien des cycles de la vie, qu’il s’agisse du rythme circadien – mener ses activités en fonction et grâce à la lumière naturelle -, du rythme des saisons – manger, s’habiller de saison, habiter de saison, plus serré l’hiver et plus dilaté l’été -, des périodes de la vie – vivre pleinement dans les limites acceptées de l’âge, se préparer à la mort -, de l’intensité solaire, des vents, des pluies qui nous alimentent et nous énergétisent… Au fond, ne serait-ce pas là dans cette condition hospitalière de l’habitat que se jouerait de manière la plus déterminante ce rapport entre l’architecture et la santé qui fait l’objet de cette publication ? Car, s’il doit bien évidemment être question de la qualité des espaces, des matériaux, du confort et du dimensionnement inhérents à l’architecture, c’est sans doute d’abord et avant tout à la manière et à l’ampleur avec laquelle l’habitat nous reconnecte à soi, aux autres et au monde que nous serons à même de mener nos vies en bonne santé et que nous serons capables de prendre patiemment soin les uns des autres, de ménager les ressources, les services ; de ne recourir aux soins médicaux et hospitaliers qu’à partir et seulement à partir du moment où sont dépassées les limites de l’hospitalité de l’habitat et de ses habitants. 

Documents joints

  1. Philippe GRUCA, 2010, « Le principe immanence », revue Entropia, Territoires de la décroissance, n° 8, Lyon.
  2. DARDOT P., LAVAL C., 2014, Commun ; essai sur la révolution au XXIème siècle, éd. La Découverte, Paris.
  3. Cette approche de l’hospitalité m’a été inspirée par la lecture d’Ivan Illich, « L’origine chrétienne des services », in La perte des sens, éd. Fayard, 2004

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 73 - décembre 2015

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