En 2023, nous continuons d’explorer la thématique des souffrances au travail en chaussant les lunettes du genre en santé. Découvrez nos ressources récemment mises à jour.
Thématique 2023
En 2022, la Fédération des maisons médicales a entamé un processus d’éducation permanente autour de la problématique des souffrances au travail (au travers d’ateliers thématiques, d’arpentages, de porteurs de paroles, de représentations de théâtre-action et débats, d’une étude, …) qui visait à prendre la mesure du phénomène, à identifier ses causes organisationnelles, institutionnelles et sociétales et à rendre compte de la prise en charge médico-psycho-sociale desdites souffrances en maison médicale.
Cette année, la FMM poursuit la mise en œuvre de ce processus en l’articulant à l’enjeu du genre en santé qui avait structuré notre programme d’éducation permanente en 2021. À la suite de lectures et d’échanges collectifs autour du travail invisibilisé des femmes (travail domestique, travail d’éducation et de soin aux enfants, travail du care…), nous souhaitons explorer plus avant la problématique de la santé des femmes au travail et des souffrances physiques et mentales qui l’accompagnent (burn-out, dépression, troubles musculo-squelettiques, fibromyalgie…).
Pourquoi cet angle d’approche ?
- Parce que la santé au travail des femmes fait l’objet de moins de recherches scientifiques et contribuent à invisibiliser les risques professionnels qu’elles encourent spécifiquement ;
- Parce que les femmes sont surreprésentées dans des métiers dévalorisés (nettoyage, métiers du care…) aux risques professionnels sous-estimés (troubles musculo-squelettiques, cancers du sein liés au travail de nuit…) et continuent d’assurer majoritairement le travail invisible (travail domestique, travail d’éducation et de soin aux enfants, aidantes proches, …)
- Parce que la pénibilité des métiers féminins n’est toujours pas reconnue en Belgique, ce qui pose l’enjeu de développer des critères de pénibilité liés à des types de tâches plutôt qu’à des métiers spécifiques (ex : l’invisibilisation du port de charges lourdes par les aides-soignantes, les caissières…)
- Parce que le travail du care est indispensable au fonctionnement de la société et constitue un enjeu social, économique et politique dont la responsabilité collective devrait se répartir équitablement et être assortie d’une reconnaissance financière et symbolique.
Ressources
Des livres
- Karen Messing, Le deuxième corps. Femmes au travail, de la honte à la solidarité, Écosociété, 2022. Lire la suite
- Margaret Maruani (dir.), Je travaille, donc je suis. Perspectives féministes, La Découverte, 2018. Lire la suite
Des études et analyses
- Christelle Casse et Marianne De Troyer (dir.), Genre, conditions de travail et santé. Qu’est-ce qui a changé ?, European Trade Union Institute, Bruxelles, 2020. Lire la suite
- Philippe Engels et Louis Van Ginneken, « Nettoyage industriel, abus habituels », Médor, septembre 2020. Lire la suite
- Natalia Hirtz, Travailleuses migrantes et transformations du marché de l’emploi, Gresea échos, n°100, décembre 2019. Lire la suite
- Laurent Vogel, « Chausser les lunettes du genre » pour comprendre les conditions de travail, European Trade Union Institute, janvier 2016. Lire la suite
- Nolwenn Weiler, « Le cancer du sein, une maladie professionnelle méconnue », Axelle Magazine, n°248, septembre-octobre 2022. Lire la suite
- Gaëlle Demez, « Le care en première ligne », Santé conjuguée n°93, décembre 2020. Lire l’article
Un podcast
- « Clean my rights », Transversales, RTBF La Première. Lire la suite
Cette page est évolutive, nous l’alimentons au fil de nos recherches et propositions. N’hésitez pas à la visiter régulièrement.
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