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Dans les médias

Pénurie : des médecins de notre mouvement au micro du magazine Investigation (RTBF)

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La pénurie de médecins généralistes (MG) inquiète depuis longtemps notre Fédération. Niée par certaines institutions, elle est toutefois bien réelle pour les patient.e.s et les médecins qui ne peuvent plus accéder à toutes les demandes de soins. L’émission Investigation – RTBF a mené l’enquête.
Les chiffres sont éloquents :
  • 45 % des MG wallons ont plus de 60 ans, d’ici 10 ans un tiers des généralistes en activité seront retraités ;
  • Un médecin généraliste sur deux est à risque de burn out ;
  • 20% des jeunes médecins quittent la profession quelques années après être entrés en exercice ;
  • 60% des MG francophones refusent des patients ;
  • 132 communes wallonnes sont officiellement en pénurie parmi lesquelles de véritables déserts médicaux, où les jeunes médecins n’osent plus s’installer de peur de devoir assumer seuls les gardes de nuit et de week-end ;
  • À Bruxelles, 30% de la population ne trouve pas de médecin généraliste et selon Anne Gillet, présidente honoraire du syndicat de médecins généralistes (Groupement Belge des Omnipraticiens – GBO), 67 quartiers bruxellois sont en pénurie.
Sur les 750 candidats ayant réussi leur examen d’entrée cette année en Fédération Wallonie Bruxelles, 300 obtiendront au terme de leurs années d’études un numéro Inami, nécessaire pour exercer. Pour le terrain, ce ne sera pas suffisant pour compenser les départs à la retraite, les burn-outs, le vieillissement de la population, les maladies chroniques et le besoin d’équilibre vie privée/ vie professionnelle des jeunes médecins moins disponibles que leurs aînés. Pierre Drielsma, médecin généraliste et administrateur du GBO, explique : « Il faut compter entre deux et trois jeunes MG pour faire le nombre d’actes que faisait un vieux médecin ». Or d’années en années, le nombre de médecins généralistes reste stable.
Pour Pascaline d’Otreppe, médecin à la Maison Médicale Asaso : «Une des réponses à la pénurie est de travailler en interdisciplinaire et en référant les soins au bon endroit, pour que la personne puisse être prise en charge par plusieurs professionnels de santé ».