psychologue, médiatrice interculturelle, , chef de clinique, centre hospitalier universitaire Brugmann, unité d’hémato-oncologie
L’appréhension de la mixité culturelle constitue une question de société grandis-sante. Au-delà des difficultés de communication auxquelles sont confrontés les patients issus de milieux socioculturels très variés, dues notamment à la méconnaissance de la langue ou à des perceptions culturelles de la santé et de l’hôpital différentes de la majorité des soignants, les questions relatives à la mort, à la dégradation physique, au deuil des projets de vie, du rôle social etc. sont très prégnantes dans certaines unités et ces questionnements renvoient à des représentations multiples (A), particulièrement influencées par la culture d’origine du malade et de son entourage. Ces différences de représentations peuvent faire l’objet d’incompréhensions, de malentendus et compliquer encore l’adaptation à la maladie, déjà si complexe, du patient et de sa famille (B). La dimension socioculturelle de la personne malade constitue donc une variante incontournable dans la relation patient-soignant et sa prise en compte sera dès lors déterminante pour la qualité de la prise en charge globale du patient. Le recensement des initiatives prises sur le thème de la multiculturalité, laisse apparaître un réel sous-investissement de cette question, tant pour les améliorations à apporter au chevet du malade (C) que dans l’apport de la littérature scientifique (D). Dans ce contexte, le « projet d’accompagnement multiculturel en oncologie » a été mis en oeuvre, visant une meilleure prise en charge des patients d’origine étrangère, et de leurs familles, confrontés à la maladie cancéreuse.
L’appréhension de la mixité culturelle constitue une question de société grandis-sante. Au-delà des difficultés de communication auxquelles sont confrontés les patients issus de milieux socioculturels très variés, dues notamment à la méconnaissance de la langue ou à des perceptions culturelles de la santé et de l’hôpital différentes de la majorité des soignants, les questions relatives à la mort, à la dégradation physique, au deuil des projets de vie, du rôle social etc. sont très prégnantes dans certaines (...)