psychiatre, directeur scientifique de l’Observatoire national des pratiques en santé mentale
Les personnes en grande précarité sont très souvent des personnes en grande souffrance mentale. Le sentiment de perte d’humanité les pousse au découragement, à l’abandon du souci de soi, à l’incurie, tant pour elles-mêmes que pour leur habitat, qui reflète cette souffrance. L’auto-exclusion et parfois la mort prématurée sont au bout du chemin. Accompagner ces personnes implique de rentrer dans leur logique de survie où tout paraît fonctionner à l’envers et mettre les efforts d’accompagnement (...)