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Touche pas à mon asbl !


Santé conjuguée n°82 - mars 2018

La liberté d’association est en danger. En effet, le gouvernement fédéral est en passe de supprimer la loi de 1921 sur les asbl. Considérant que la majorité d’entre elles ont une activité économique, il souhaite ne plus les différencier des sociétés commerciales et propose donc de les intégrer dans le droit classique des sociétés. La marchandisation en cours des soins de santé, de la culture ou de l’éducation trouvent son point d’orgue dans cette proposition inacceptable. En Belgique, 60 000 associations sans but lucratif, portées par des milliers de travailleurs et des centaines de milliers de bénévoles, participent à la défense d’une société plus juste et plus humaine. Alors que des multinationales largement bénéficiaires licencient à tour de bras, que le secteur marchand écrase avec cynisme les plus faibles et participe avec mépris à l’accroissement des inégalités sociales, ce gouvernement s’attaque une fois de plus à un secteur, déjà très malmené, qui participe pourtant avec force à la création de lien social et de solidarité. Car qu’adviendra-t-il lorsque les activités comme la santé, la culture, l’enseignement, l’accompagnement social, les petits clubs sportifs… seront mis sur un pied d’égalité avec l’extraction minière, les banques et les usines qui assemblent les voitures ? C’est l’ensemble de la société qui en paiera le prix. Si les associations ont de fait une activité économique, leur but n’est pas celui du profit, contrairement aux sociétés commerciales. Ne pas prendre en compte cette différence fondamentale et idéologique révèle une méconnaissance et un profond dédain pour l’investissement associatif. Et alors qu’aujourd’hui il est aisé pour chacun de créer une association, il faudra dès lors maîtriser un code des entreprises très complexe. Dans une société toujours plus dure et plus aliénante, nous avons plus que jamais besoin d’un secteur associatif fort, différencié, porté par des citoyens engagés. C’est pourquoi, cette initiative doit être combattue. Nos valeurs, notre travail, notre engagement en dépendent.

Documents joints

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n°82 - mars 2018

Introduction

Enfin un numéro sur la kinésithérapie ! On nous a souvent dit « Vous défendez un métier bien discret », « Les kinés ne se plaignent jamais », « C’est le médecin qui sait ce dont j’ai besoin »… et bien nous nous(…)

- Mélody Capot, Perrine Hou

Kinés des villes, kinés des champs…

Il y a plus de 20 000 kinésithérapeutes en Belgique. Nous ne les avons pas tous rencontrés, mais nous sommes allés aux devants de quelques-uns d’entre eux. Entre états d’âmes et grande satisfaction du métier.

- Pascale Meunier

Kinés francophones : une représentation partagée

Deux organisations se disputent la représentation des kinésithérapeutes francophones. Toutes deux sont présentes au Conseil fédéral de la kinésithérapie du SPF Santé publique, ainsi que dans bon nombre d’organes régionaux ou provinciaux. Mais côté Inami, seule(…)

- Marinette Mormont

Vers une déontologie positive

La kinésithérapie a obtenu son statut professionnel en 1995. C’est à ce moment-là également que le Conseil national de la kinésithérapie (aujourd’hui fédéral) a été établi. Ensuite s’est posée la question de la création d’un ordre(…)

- Peter Van Roy

QPP, késako ?

La kinésithérapie est une science jeune, en pleine expansion. La durée des études augmente – le nombre de candidats aussi – et le champ de son exercice va croissant. La formation continue et la validation des(…)

- Pascale Meunier

Promouvoir la qualité

Depuis 2012, l’asbl Pro-Q-Kine (PQK) développe, gère et implémente le système de promotion de la qualité en kinésithérapie en Belgique, une tâche qui lui est confi ée par l’Inami.

- Pascale Meunier

Acteur en santé communautaire

À quoi sert de soigner une problématique de santé si nous ne pouvons être certains qu’elle ne se reproduira ? À quoi sert de tenir à bout de bras les individus souff rant de maladies chroniques(…)

- Cédric Hublet

Revenir à une intégrité psychocorporelle

Habiter pleinement sa maison, être conscient et sensible, respecter et écouter son instinct qui s’appuie sur des sensations physiques ou mentales… Les informations psychiques et corporelles ne devraient plus être traitées séparément puisqu’elles sont liées intimement(…)

- Mélanie Tande, Perrine Hou

Reconnecter la tête et le corps

Kinésithérapeute et psychothérapeute dans une maison médicale au forfait à Bruxelles, nous avons décidé de proposer aux patients qui le souhaitaient d’aborder leur suivi de concert.

- Géralde Alcindor, Perrine Hou

Les maux de l’exil

Que beaucoup de migrants souff rent, beaucoup d’entre nous en sont très probablement convaincus. Mais d’autres en doutent et observent que beaucoup de migrants se plaignent mais réduisent cette plainte à une simulation, un caprice ou(…)

- Jean-Claude Métraux

Enquête patients : entre mythe et réalité

Comment les séances de kinésithérapie sont-elles vécues par les patients ? Petite enquête à Bruxelles, auprès d’une trentaine d’entre eux.

- Le Groupe sectoriel des kinésithérapeutes bruxellois en maison médicale

Une place pour l’ostéopathie en maison médicale ?

La reconnaissance de l’ostéopathie aux niveaux légal et médical n’est pas acquise. Pourtant, en 2010, une étude du Centre fédéral d’expertise en soins de santé (KCE) mettait en évidence l’intérêt et la satisfaction des usagers pour(…)

- Gaëlle Chapoix

Le savant calcul du forfait

Comment fonctionne le système de financement au forfait ? Et avec quelles particularités dans le cas des kinésithérapeutes ?

- Mélody Capot

Les pages ’actualités’ du n°82

Touche pas à mon asbl !

La liberté d’association est en danger. En effet, le gouvernement fédéral est en passe de supprimer la loi de 1921 sur les asbl. Considérant que la majorité d’entre elles ont une activité économique, il souhaite ne plus(…)

- Christophe Cocu

Des mères au bout du rouleau

Le burn out maternel peut toucher toutes les classes sociales. Mais qu’en est-il pour ces mères qui cumulent les diffi cultés, qui vivent dans des situations précaires, les mères seules, sans papiers, réfugiées, primo arrivantes ?(…)

- Rajae Serrokh

Au rythme du tam-tam

« Le tam-tam émet un son indéterminé, composé d’une gamme continue de fréquences ne permettant pas d’identifi er une note précise. […] C’est un instrument dont l’intensité sonore le rend apte à la transmission de messages(…)

- Yaëlle Vanheuverzwijn

Quinze mois de moratoire : impact sur le paysage des soins

Le cabinet de la ministre de la Santé a annoncé la levée du moratoire sur les accords forfaitaires. Qui a gagné quoi ? Quelle leçon peut-on en tirer ?

- Christian Legrève

Cécile Jodogne : « La proximité favorise l’accès aux soins »

La ministre bruxelloise de la Santé et Christophe Cocu, le secrétaire général de la Fédération des maisons médicales, croisent leur regard sur l’actualité régionale. Cette interview est parue dans la revue Santé conjuguée : n°82 –(…)

- Cécile Jodogne, Christophe Cocu, Pascale Meunier