Aller au contenu

L’e-cigarette : autre voie vers le sevrage ou nouvel avatar du tabagisme ?


Santé conjuguée n° 73 - décembre 2015

arton5130

Une nouvelle directive européenne, bientôt mise en application, libéralise la commercialisation des cigarettes électroniques contenant de la nicotine, jusqu’ici vendues uniquement en pharmacie. C’est à partir d’une préoccupation pour les seniors que l’auteur de cet article examine l’affaire, mais les enjeux sont évidemment beaucoup plus larges : une fois banalisée, l’e-cigarette va sans aucun doute conquérir bien vite de nouveaux publics ! L’industrie du tabac sabre le champagne — chaque fabricant de cigarettes « normales » propose son modèle de cigarette électronique — tandis que les acteurs de santé publique fourbissent leurs armes : éternelle lutte du petit pot de terre contre le grand pot de fer (ou plutôt d’argent).

Le phénomène de l’e-cigarette

Commercialisée en Chine au cours de l’année 2004, l’e-cigarette s’est depuis répandue dans le monde, même si elle reste à ce jour interdite dans certains pays tels que le Canada, le Brésil ou la Turquie. Elle est également désignée par son diminutif « e-cig » ou sous l’appellation « cigarette électronique » et, lorsqu’elle contient de la nicotine, par l’acronyme « ENDS » pour Electronic Nicotine Delivery System, ou « IEN » pour Inhalateur électronique nicotinique. Elle reproduit la forme et parfois jusqu’à l’esthétique d’une cigarette. Elle fonctionne sans combustion et est conçue pour simuler l’acte de fumer. A l’heure actuelle, une grande variété de marques et dispositifs sont disponibles ; au côté de l’e-cigarette sont proposés notamment l’e-cigare et la pipe électronique. Ces systèmes peuvent contenir de la nicotine, en concentration variable. Jetable ou rechargeable, l’e-cig est composée d’un réservoir contenant l’e-liquide (ou la recharge d’e-liquide) ainsi que d’une batterie et d’un atomiseur permettant la production de vapeur chaude. Différents arômes sont commercialisés dont celui de tabac. Les utilisateurs de la cigarette électronique ne parlent plus de « fumer », lui préférant le terme « vapoter » ou « vaper ». Depuis son apparition en Belgique, l’e-cigarette a connu un succès relativement timide mais, au vu des différentes publications et enquêtes, il apparaît clairement que la tendance est à la hausse ; chez les fumeurs, l’utilisation de la cigarette électronique est passée dans notre pays de 0,2% en 2012 à 2% en 2013. Comme dans les pays voisins, une forte augmentation de ce pourcentage est prévue dans les prochaines années1. Il y a d’ailleurs fort à parier que la nouvelle directive européenne dont la mise en application est prévue en mai-juin 2016 va participer à l’accentuation de ce phénomène puisqu’elle libéralisera sur notre territoire la commercialisation de la cigarette électronique contenant de la nicotine, laquelle ne sera dès lors plus considérée comme un médicament, vendu obligatoirement en pharmacie, mais comme un produit de consommation à part entière, soumis toutefois à un certain nombre de réglementations…

Les seniors aussi vapotent

On observe des utilisateurs d’e-cigarettes appartenant à des tranches d’âge très diverses et il apparaît que les seniors ne sont nullement épargnés par le phénomène. Sachant par ailleurs qu’en Europe la prévalence tabagique des 65 ans et plus est en augmentation ces dernières années, singulièrement chez les femmes, il est assez probable qu’il y ait une répercussion sur les chiffres de l’e-cigarette concernant ce groupe. Mus par des motivations parfois très différentes, les seniors fumeurs de longue date ou tardifs, voire ex-fumeurs, trouvent en effet un intérêt dans le recours à la cigarette électronique : adhérer à une nouvelle tendance, et, de ce fait, maintenir le lien transgénérationnel ; se garantir du lien social dans une société aujourd’hui moins tolérante à l’égard des fumeurs et où le taux d’isolement social est dès lors plus important chez les seniors consommateurs de tabac ; réaliser des économies tandis qu’une pension peu élevée oblige certains seniors à surveiller leurs dépenses (le coût de l’e-cigarette fonctionnant au moyen d’un système de recharges est en effet plus démocratique que celui du « paquet de clopes ») ; enfin, trouver une alternative à un tabagisme jugé davantage impactant en termes de santé2. Cigarette électronique et sevrage tabagique des fumeurs âgés Le sevrage tabagique fait partie des arguments en faveur de la cigarette électronique : 63% des vapoteurs ont choisi l’e-cig pour arrêter de fumer, 57% y voient une façon de réduire leur consommation de tabac et 48% jugent cette alternative moins toxique3. Et les seniors d’être également représentés dans ces chiffres. Rien d’étonnant car, pour ce groupe de fumeurs, contrairement à certaines idées reçues, le sevrage tabagique garde tout son sens et il n’est jamais « trop tard » pour arrêter. En effet, le tabagisme demeure la première cause de décès chez les seniors (cancer du poumon, maladies pulmonaires obstructives ou maladies cardiovasculaires) et est associé à des risques spécifiques pour ce groupe d’âge (déclin cognitif accéléré, risque accru de démence sénile, d’ostéoporose post-ménopausique, de fracture du col du fémur et de déficit fonctionnel global). Or, plusieurs études ont démontré qu’un abandon du tabac par des sujets de plus de 65 ans, même avec un long et important passif de fumeurs, avait une incidence évidente sur l’augmentation de l’espérance de vie (jusqu’à quatre ans) et l’amélioration de la qualité de vie. Les premiers effets du sevrage sur ce groupe d’âge concernent la réduction du risque de maladies cardiovasculaires4. Une étude internationale à grande échelle à laquelle ont participé 503.905 personnes de plus de 60 ans, originaires de 14 pays d’Europe et d’Amérique du Nord, a elle aussi analysé les effets du tabagisme et du sevrage tabagique auprès des seniors. Elle parvient notamment à la conclusion qu’un fumeur de plus de 60 ans n’ayant pas encore arrêté de fumer décède 5,5 ans plus tôt d’un problème cardiovasculaire qu’un non-fumeur. Ce chiffre descend à 2,36 ans en moyenne pour les personnes ayant arrêté de fumer. De plus, les auteurs expliquent que le risque de décéder de maladie cardiovasculaire pour un fumeur dépend de la dose et, qu’après l’arrêt tabagique, ce risque diminue avec le temps pour être presque insignifiant après 20 ans d’abstinence5.

Bien-fondé de l’e-cig ?

Mais, que cela soit comme méthode de sevrage tabagique ou en tant que simple mode de consommation alternatif, il reste évidemment à déterminer le bien-fondé ou non du recours à la cigarette électronique et ses éventuelles conséquences sur la santé. En la matière, les consommateurs relèvent plutôt une série de bénéfices. D’abord, l’e-cig leur paraît moins dangereuse que la cigarette. Ils l’apprécient parce que l’on peut vapoter n’importe où, même dans les lieux non-fumeurs (ceci n’est toutefois pas permis dans la législation belge qui soumet l’e-cig aux mêmes interdictions que la cigarette). Il n’y a pas de fumée secondaire ni de mauvaises odeurs. Pour certains, dont une part des utilisateurs âgés, l’intérêt est d’ordre économique ou social. Plusieurs consommateurs disent par ailleurs ressentir un gain au niveau de la respiration, ils toussent moins, expectorent moins. Enfin, des témoignages mettent en avant l’aide que la cigarette électronique apporte dans la diminution de la consommation de tabac. D’un point de vue scientifique, les études et rapports se multiplient depuis 2009 sans parvenir actuellement à des conclusions claires et définitives. Dans la presse, des articles mettant l’accent sur la dangerosité de la cigarette électronique, notamment parce qu’elle contiendrait des molécules cancérigènes comme le formol et des métaux lourds, côtoient d’autres papiers signalant les mérites d’un système au potentiel suffisant pour engendrer une forte régression du tabagisme mondial. Dernièrement, à six mois d’intervalle, des études contradictoires concluaient, pour l’une, que l’e-cigarette était 15 fois plus cancérigène que la cigarette traditionnelle et, pour l’autre, qu’elle s’avérait au contraire 95% moins dangereuse6. L’embrouillamini conséquent à ces communications antagonistes est renforcé par la présence, au sein des enquêtes publiées, de diverses études possiblement biaisées car financées par les entreprises du tabac elles-mêmes, lesquelles ont massivement investi afin de développer leurs propres produits électroniques et cherchent dès lors sans surprise à en démontrer les avantages tout en continuant par la même occasion à banaliser l’acte de fumer7. La Fondation contre le cancer rappelle, pour sa part, que le fonctionnement de la cigarette électronique n’entraîne pas de combustion du tabac et qu’elle se trouve être donc moins nocive qu’une cigarette classique, mais prévient : l’e-cig n’est pas pour autant sans danger. En cause, la formation d’aérosols qui se diffusent dans la bouche, la gorge et les voies respiratoires ainsi que la présence de substances toxiques dans des quantités insuffisamment connues, et n’ayant pas fait l’objet d’études suffisantes sur leur sécurité à long terme8. Mais d’autres éléments rendant la cigarette électronique sujette à caution ont également été relevés, dont le risque d’intoxication à la nicotine (les capsules de liquide contenant 24 mg de nicotine seraient, selon l’Organisation mondiale de la santé, mortelles en cas d’absorption accidentelle par des enfants de moins de 30 kg). En outre, les e-cigarettes ne sont pas toujours proposées par des fabricants très scrupuleux en ce qui concerne l’étiquetage et la qualité des produits. Contrairement par exemple aux patchs contenant de la nicotine, le dosage de celle-ci par les utilisateurs peut, dans le cas des e-cigarettes de moindre qualité, être rendu plus difficile. Les opposants soulignent aussi que les allégations relatives à l’efficacité des e-cigarettes pour arrêter de fumer ne sont généralement pas étayées par des essais cliniques comme il est d’usage pour les moyens destinés au sevrage tombant sous la législation des médicaments9. Pas de certitudes donc, et des divergences notables entre les différentes sources. Le manque de recul et l’insuffisance de données établies incitent d’ailleurs à prôner le principe de précaution, et là réside sans doute à ce jour le principal consensus au sein de la communauté scientifique et des autorités publiques concernant la cigarette électronique. Le Fonds des affections respiratoires, agissant notamment au niveau de la prévention du tabagisme et de l’aide à l’arrêt du tabac, a contribué, quant à lui, à la définition d’une orientation commune dans le cadre du Comité scientifique interuniversitaire de gestion du tabagisme (CSIGT) qu’il coordonne. Il en ressort un positionnement à l’égard de la cigarette électronique10 volontairement très proche de celui avancé par l’Organisation mondiale de la santé en appui de la Convention cadre de juillet 2014. Qu’en retenir ici ? D’abord, pour ce qui est du sevrage tabagique, que les fumeurs devraient continuer à favoriser la panoplie de traitements déjà approuvés. Et pour cause : d’une part, les données scientifiques, certes actuellement bien insuffisantes, ont laissé entrevoir la faible efficacité de l’inhalateur électronique nicotinique (IEN) pour arrêter de fumer. D’autre part, la nicotine a sa propre toxicité, particulièrement pour la femme enceinte et l’adolescent. Au niveau individuel, les experts avancent toutefois que le recours à l’inhalateur électronique nicotinique, correctement encadré, pourrait contribuer à faciliter les tentatives de sevrage chez certains fumeurs pour qui le traitement a échoué, qui ne l’ont pas toléré ou qui refusent d’utiliser les produits classiques. Pour les fumeurs susceptibles de développer de graves maladies mais incapables ou non désireux d’arrêter leur consommation, le Comité scientifique interuniversitaire de gestion du tabagisme estime que l’e-cigarette avec nicotine constitue très probablement une notable réduction du risque dans le cas où l’arrêt du tabac est obtenu. Par contre, et l’avertissement est clair, il apparaîtrait totalement inadéquat de considérer comme un public-cible privilégié de la vente d’e-cigarettes les adultes non-fumeurs, ou encore les enfants et les adolescents. Pour ces derniers, il faut garantir que l’e-cigarette ne puisse donner lieu à une initiation de l’acte de fumer et à un premier contact avec la nicotine. Dès lors, prévenir, voir interdire, l’usage de la cigarette électronique quelle que soit sa forme est la position recommandée. Enfin, les membres du Comité scientifique interuniversitaire de gestion du tabagisme mettent en garde contre les conséquences d’une distribution tous azimuts et d’une banalisation de l’e-cigarette, entrevoyant là le risque de détourner du réseau d’aide à l’arrêt tabagique des patients qui, bien accompagnés, auraient pu se défaire du tabac et de la nicotine. Dès le printemps 2016, les acteurs en prévention du tabagisme devront pourtant tenir compte de la nouvelle directive européenne et faire face à certains des écueils qu’ils redoutaient ou dénonçaient, le principal étant la vente « libre » des cigarettes électroniques contenant de la nicotine (en dessous de 20 mg/ml et un volume maximum des cartouches de 2 ml). Heureux concours de circonstances au regard de l’application prochaine de ladite directive, le Conseil supérieur de la santé vient de publier un avis de 87 pages11 au sujet de la cigarette électronique qui actualise celui de décembre 2013. Si, à ses yeux, le principe de précaution reste de mise, de même que le constat d’une incertitude concernant l’éventuel rôle de tremplin de la cigarette électronique vers le tabagisme, le Conseil supérieur de la santé a par ailleurs fait évoluer sa position sur certains points : il ne plaide plus pour la vente exclusive en pharmacie des e-cigarettes contenant de la nicotine, en arguant du fait qu’il ne serait pas logique de soumettre celles-ci à plus de contraintes que les produits du tabac. Dans le même esprit, le Conseil supérieur de la santé estime qu’en matière de publicité les cigarettes électroniques doivent désormais répondre non plus aux règlementations propres aux produits pharmaceutiques mais bien à ceux du tabac. Enfin, le Conseil supérieur de la santé salue les exigences imposées par la directive européenne en matière de qualité, dans la mesure où cela devrait résoudre les divers problèmes rencontrés jusqu’à présent en matière d’étiquetage, de dosage, de batteries, de capsules, d’arômes, etc. Doit-on voir dans ces dernières recommandations du Conseil supérieur de la santé l’élaboration d’une stratégie visant à permettre aux différents acteurs de la santé, en particulier ceux liés à la prévention en matière de tabagisme, de ne pas rater le train de la nouvelle directive européenne et de ses implications très concrètes ? Quoi qu’il en soit, et indépendamment des positions des uns et des autres, sans doute faudra-t-il rester vigilant et mener de manière accrue un travail d’information, de sensibilisation et de prévention auprès des nouveaux consommateurs ou consommateurs potentiels afin de les aider à s’orienter vers un usage de la cigarette électronique le plus adéquat possible, mais également afin d’éviter à nos sociétés d’être confrontées à un phénomène de dépendance inédit. L’e-cigarette, en tout cas, ne doit pas passer entre les mailles du filet pour n’être considérée que comme un banal objet de consommation. Ne nous y trompons pas, nous sommes ici face à de véritables enjeux en termes de santé publique… 

Documents joints

  1. Avis du Conseil supérieur de la santé n° 8941 et 9106, 2013. Place de l’e-cigarette comme aide au sevrage du tabac classique et risques toxicologiques et d’assuétudes liés à sa consommation ainsi que celle de la shisha pen. http ://www.health.belgium.be/internet2Prd/ groups/public/@public/@shc/documents/ie2divers/19091013_ fr.pdf (Consulté le 10/08/2015)
  2. Glover-Bondeau A.S., 2015. Le tabagisme des seniors, disponible sur le site : http ://www.stop-tabac.ch/fr/le-tabagisme-des-seniors (Consulté le 05/08/2015). Enjeux Seniors, 2015. Le tabagisme 2.0, disponible sur le site http :// www.enjeux-seniors.fr/2014/05/27/le-tabagisme-2-0 (Consulté le 06/08/2015)
  3. Nys P., 2013-14. La e-cigarette, extrait du cours « Autres produits : e-cigarette, snuss,… », p.3-6. Formation interuniversitaire en tabacologie, FARES.
  4. Glover-Bondeau A.S., 2012. L’arrêt du tabac chez les personnes âgées : des bénéfices à tout âge, disponible sur le site : http :// www.stop-tabac.ch/fr/larret-comme-premier-remede (Consulté le 20/08/2015).
  5. Mons U. et al. “Impact of smoking and smoking cessation on cardiovascular events and mortality among older adults : meta-analysis of individual participant data from prospective cohort studies of the CHANCES consortium” in Bristish Medical Journal, 2015 ; 350 :h1551.
  6. Wikistrike, 2015. E-cigarette : en janvier, 15 fois plus nocive ; en août, 95% moins nocive que la cigarette classique !, disponible sur le site http :// www.wikistrike.com/2015/08/la-cigarette-electronique-15-fois-pluscancerogene- que-le-tabac.html (Consulté le 25/08/2015) Jensen R. P., Luo W., Pankow J., Stringin R. M. et Peyton D. H.,. “Hidden Formaldehyde in E-Cigarette Aerosols” in The New England Journal of Medicine, 2015 ; 372 :4. McNeill A., Brose L.S., Calder R., Hitchman S.C., Hajek P. et McRobbie H, 2015. E-cigarettes : an evidence update. A report commissioned by Public Health England. Public Health England.
  7. Fourmanois D., 2015. Pourquoi l’industrie du tabac paie-t-elle des chercheurs pour dire que la cigarette électronique est moins nocive que la cigarette normale ?, disponible sur le site : http ://www.rtl.be/info/ vous/temoignages/cigarette-electronique-l-industrie-du-tabac-paiedes- milliards-pour-dire-
  8. Fondation contre le cancer, 2015. Cigarette électronique et cancer : pour la première fois un positionnement clair, disponible sur le site : http :// www.cancer.be/nouvelles/cigarette-lectronique-et-cancer-pour-lapremi- re-fois-un-positionnement-clair (Consulté le 10/08/2015)
  9. Avis du Conseil supérieur de la santé n° 8941 et 9106, 2013. Place de l’e-cigarette comme aide au sevrage du tabac classique et risques toxicologiques et d’assuétudes liés à sa consommation ainsi que celle de la shisha pen. http ://www.health.belgium.be/internet2Prd/ groups/public/@public/@shc/documents/ie2divers/19091013_ fr.pdf (Consulté le 10/08/2015)
  10. Les membres du CSIGT, 2015. Positionnement à l’égard de la cigarette électronique, Disponible sur le site du FARES : http :// www.fares.be/static/front/upload/1/upload/files/tabac/Positionnement% 20e-cig%20FARES%20mai%202015.pdf (Consulté le 06/08/2015)
  11. Avis du Conseil supérieur de la santé n° 9265, 2015. Etat des lieux : cigarette électronique. http://www.health.belgium.be/ internet2Prd/groups/public/@public/@shc/documents/ie2divers/ 19105017.pdf (Consulté le 27/10/2015)

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 73 - décembre 2015

Les pages ’actualités’ du n° 73

L’énergie, vecteur d’accompagnement social

Fondamental pour la santé physique et mental, l’accès à l’énergie s’est vu entravé par la libéralisation des marchés en 2007. La Fédération des services sociaux a vite perçu la nécessité d’accompagner les familles précarisées ainsi que(…)

- François Grevisse

L’e-cigarette : autre voie vers le sevrage ou nouvel avatar du tabagisme ?

Une nouvelle directive européenne, bientôt mise en application, libéralise la commercialisation des cigarettes électroniques contenant de la nicotine, jusqu’ici vendues uniquement en pharmacie. C’est à partir d’une préoccupation pour les seniors que l’auteur de cet article(…)

- Cédric Migard

Maisons médicales sur réseau social ? Quête de sens et vigilance

A l’instar d’autres structures du champ de la santé (plannings familiaux, hôpitaux ou même services de santé mentale), plusieurs maisons médicales ont aujourd’hui leur propre page sur facebook. Cette pratique récente, et l’utilisation plus globale des(…)

- Gaëlle Chapoix, Olivier Schmitz

Santé mentale : la réforme se poursuit

Depuis ses débuts en 2010, la réforme en psychiatrie ‘psy 107’ a déjà été largement abordée dans Santé conjuguée. Rappelons qu’elle répond à des directives de l’Organisation mondiale de la santé recommandant la désinstitutionnalisation, ce qui(…)

- Dr Olivier Mariage

Regards croisés entre le Portugal et la Wallonie

En 2013, le Dr Wim van Lerberghe, alors professeur à l’Instituto de Higiene e Medecina Tropical de Lisbonne, invitait des professionnels de santé wallons à visiter le système de santé portugais, notamment les unités de santé(…)

- Dr Alexandra Sousa, Dr Jean-Luc Belche

L’économie peut-elle ouvrir une voie pour le changement social ?

Le projet politique du mouvement des maisons médicales sous-tend l’idée d’un nécessaire changement social. Ce qui est notamment mis en cause dans la Charte des maisons médicales, c’est « un système économique qui propose le libéralisme comme(…)

- Ingrid Muller

Chapitre 1 - L’architecture de l’hôpital

L’architecture de l’hôpital

L’architecture hospitalière est devenue un secteur en soi. Au salon soins&santé, à Namur, les bureaux d’architectes spécialisés sont présents, rencontrent leurs clients, et discutent avec les fournisseurs de matériel qui déterminent les évolutions. Lors de l’édition(…)

-

L’hôpital du passé et d’aujourd’hui : quels enseignements pour demain ?

Petite rétrospective de l’architecture hospitalière L’architecture de nos hôpitaux prend ses racines dans les hospices ou hôtels-Dieu du Moyen-Âge. Les premiers lieux de soins sont tenus par des religieux qui accueillent les moribonds, les nécessiteux et(…)

- Marie-Pierre Tourneur

Patient et hôpital : l’hospitalité est (aussi) dans les murs

Quels sont les points de vue des patients sur les hôpitaux et leur bâti ? Accessibilité, accueil, cabinets médicaux… A l’occasion d’une journée des associations de patients organisée dans le hall d’un hôpital, nous avons interrogé(…)

-

Pousser les murs

Dans le cadre de notre étude, nous souhaitions avoir le regard syndical sur le lien entre architecture et bien-être des travailleurs en milieu hospitalier. Nous avons rencontré Evelyne Magerat sur le sujet. Infirmière, jusqu’à récemment et(…)

- France Defrenne

L’architecture de l’hôpital

On le voit, l’architecture hospitalière se conçoit à l’intérieur d’une série de contraintes qui lui laissent peu de liberté. La gestion de ces contraintes dans un projet prend le nom de programmation hospitalière. Des bureaux deviennent(…)

-

Chapitre 2 - L’architecture du centre de santé intégré

L’architecture du centre de santé intégré

Les principaux critères de qualité du premier échelon se traduisent-ils dans nos réalisations architecturales ? Peut-on regarder le résultat en termes d’intégration ? Les différentes stratégies de santé trouvent-elles leur place dans les locaux ? Accessibilité : la localisation est-elle(…)

-

Ce qu’ils en disent

L’architecture enseigne. Les lieux nous parlent, ils donnent un sens à notre expérience. Il semblait évident de se demander quel sens les usagers de nos lieux de soin retiennent. Qu’est-ce qu’ils perçoivent ? Qu’est-ce qu’ils comprennent(…)

- L'équipe éducation permanente

Le bâtiment : des normes et des valeurs

Depuis 2004, Bernadette Witters est inspectrice des associations de santé intégrée pour l’Administration wallonne. Cela fait une bonne dizaine d’année qu’elle parcourt le territoire wallon pour visiter les maisons médicales qui y sont disséminées. L’objectif :(…)

- Bernadette Witters, Christian Legrève

Architecture des centres globaux

Certaines maisons médicales sont intégrées dans des centres « multiagréments » proposant également un ou plusieurs autres types de services : centre d’action social globale, planning familial, service de santé mentale, service d’aide juridique, consultation pré(…)

- Gaëlle Chapoix

L’architecte, artisan d’une santé globale

Les maisons médicales, à la frontière entre social et médical, ont besoin d’espaces qui leur ressemblent. L’architecte jongle avec la technique et l’esthétique pour apporter des réponses qui collent avec une certaine vision de la santé,(…)

- Marinette Mormont

Chapitre 3 - Lecture thématique

Lecture thématique

Nous avons choisi d’approcher l’architecture des lieux de soins selon notre grille de lecture, celle de l’échelonnement dans le cadre des soins primaires. Mais cette lecture procède d’un a priori conceptuel, voire d’une mystification. L’expérience qu’on(…)

-

Architecture des lieux d’enfantement

Maison de village ou appartement en ville, maison de naissance, maternité d’hôpital local ou universitaire… en quoi les lieux d’enfantement et leur architecture peuvent-ils avoir un impact sur le déroulement et le vécu de cet événement(…)

- Gaëlle Chapoix

Soins de santé mentale et architecture

Quand on pense santé mentale et architecture, la première chose qui frappe, c’est la question de l’expulsion des personnes malades. Pas leur exclusion de la société, qui me semble être une vue de l’esprit. Leur expulsion(…)

- Christian Legrève

Chapitre 4 - Conduite de projet

Conduite de projet

La préoccupation pour l’architecture émerge souvent quand une nécessité s’impose. On manque de place, ou les propriétaires souhaitent récupérer leur bien, ou on crée un nouveau service ou projet, ou on reçoit une injonction d’un pouvoir(…)

-

C’est au pied du mur…

Tout au départ du projet de cette étude, il y a la rencontre avec Luc Mabille et le bureau d’architecture SIZE+, qui essaie de modéliser son expérience auprès de plusieurs maisons médicales. C’est surtout le processus(…)

- Christian Legrève

Boucher les trous

Qu’y a-t-il de si compliqué à faire une maison médicale ? En 2006, l’intergroupe liégeois interrogeait Luc Mabille. Il est architecte et professeur à l’Institut supérieur Saint Luc à Liège. Il a travaillé, avec l’équipe, à(…)

- Luc Mabille

Partie I - Un questionnement introductif

Un questionnement introductif

C’est donc bien l’architecture de nos lieux de soins qui fait l’objet de notre réflexion. Tant l’architecture en tant que résultat, les bâtiments en eux-mêmes, que la démarche de leur conception et de leur réalisation. Néanmoins,(…)

-

L’architecture, levier pour la santé ?

L’architecture est soumise à des normes de plus en plus nombreuses et variées. Qu’est-ce que cela dit de notre manière de concevoir nos lieux de vie ? Normalisation de l’hygiénisme ? Médicalisation de l’architecture ? Quels en seraient les(…)

- Sylvie Reversez

Repenser notre manière d’habiter

Pierre Vanderstraeten nous propose de percevoir et concevoir autrement l’organisation de nos territoires. Il nous invite à occuper l’espace dans une conscience de ses limites, de nos limites, et de nos ressources, à (re) créer du(…)

- Pierre Vanderstraeten

De la santé à l’architecture, petit arrêt sur les mots

La qualité d’un bâtiment influe sur la santé de ses occupants. Mais de quoi parle-ton exactement ? Que nous disent les mots ?

- Marinette Mormont

Partie II - Architecture des lieux de soins

Architecture des lieux de soins

Au regard des enjeux posés dans notre introduction, on pourrait s’attendre à ce que l’impact de l’architecture sur la santé soit pris en compte de manière plus explicite dans les institutions qui mettent en œuvre les(…)

-

Partie III - Perspectives

Perspectives

Nous entamions cette étude en espérant découvrir des pistes d’action. Nos expériences personnelles, nos rencontres, notre intérêt nous donnaient l’intuition qu’il y avait quelque chose à faire.

- L'équipe éducation permanente

Lectures

Lectures

Les documents suivants ont alimenté ce dossier et peuvent être consultés si vous voulez en savoir plus : http://www.alterechos.be/alter-echos/lhabitat-legeren- finir-avec-la-brique-dans-le-ventre-2 Architecture hospitalière, magazine des acteurs de l’hôpital demain ; www.architecture-hospitaliere.fr/ Art&Build, Hôpitaux & soins de santé(…)

-

Introduction

Introduction

« On a loué une habitation, pour y installer la maison médicale. On a commencé à discuter de l’aménagement, mais on n’arrivait pas à trouver de bonne solution pour installer l’accueil, et ça bloquait toute l’organisation. On(…)

- Christian Legrève