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Entre la rue et l’école


Santé conjuguée n° 48 - avril 2009

De la même manière que l’on a vu émerger la problématique de l’insertion socioprofessionnelle, on a vu croître, depuis la loi de prolongation de la scolarité obligatoire, une problématique de l’insertion « socio-scolaire ». Par la proposition aux nouveaux arrivants d’un module de formation individualisé, un centre de formation en alternance et un service d’aide aux jeunes unissent leurs compétences pour proposer un accompagnement personnalisé à des jeunes en rupture sociale. Ils ouvrent ainsi un espace transitionnel entre la rue et l’école. Des liens se bricolent au quotidien entre ce public, les familles, les institutions, qui vont permettre la construction identitaire, malgré les abîmes quelquefois traversés. C’est notre mode d’aider à grandir, ce sont nos rites de passage vers le monde adulte, nos modèles de construction de l’identité qui sont mis en question.

Les professionnels ont élaboré ce dispositif contre le traitement de la « patate chaude » que subissent beaucoup de jeunes aux marges des services multiples chargés de les accompagner. A l’heure où un projet gouvernemental prévoit de restreindre à trois mois le temps d’acclimatation des jeunes, nouveaux inscrits dans les centres d’éducation et de formation en alternance, il est urgent de se reposer la question de ce moment stratégique de la scolarité.

« Trouve-moi une école ! »

Ils ont entre quinze et dix-sept ans, ils sont en obligation scolaire mais ne trouvent pas d’école qui les accueille, ils ne peuvent pas travailler sans le statut d’étudiant, d’apprenti ou de stagiaire. Ils sont « nulle part ». La présence de ces jeunes est un défi pour l’enseignement. Ils s’adressent aux intervenants sur le même mode comminatoire qu’utilisent d’autres adultes à leur égard. Ici ou ailleurs, ils ont vécu des expériences difficiles dans les lieux dont ils sont issus. Ils empêchent la pédagogie de stagner gentiment dans les syllabus préfabriqués. Ils cristallisent par leurs histoires les enjeux majeurs engendrés par la mondialisation de l’économie et ses conséquences sur l’évolution des trajectoires individuelles, comme le pari de vivre la multiculturalité à travers des institutions élaborées par et pour une seule culture. Des générations de jeunes grandissent plutôt aux portes des écoles qu’à l’intérieur, héritiers illégitimes ou simplement malchanceux d’un monde en pleine mutation. Ni heureux à l’intérieur de la maison ni heureux dans la rue, mais décidés à s’en sortir tant que la vie ne les a pas trop abîmés. Cela vaut sans doute la peine de prendre une pause de productivité. Les quartiers populaires bruxellois prennent en surface d’autres aspects, les voiries sont refaites, les communes proposent des activités récréatives et sportives, développent une politique de cohabitation sociale, des contrats de sécurité. Cependant, les problèmes de fond demeurent ; les accès à l’enseignement, à la formation, à l’emploi restent des obstacles à surmonter pour beaucoup de jeunes. L’économie souterraine continue à apparaître pour certains d’entre eux comme le moyen le plus accessible de gagner de l’argent. Comment travailler avec ces jeunes qui sont renvoyés d’écoles en écoles, stigmatisés par les comportements qu’ils développent en réponse à ceux des adultes chargés de leur éducation ? L’école les renvoie vers l’AMO, qui les renvoie, sans succès, au CEFA, école de la dernière chance pour beaucoup. Le centre de formation, lui-même, devient un lieu de « décrochage » scolaire. Le temps de formation en entreprise, trop tôt arrivé pour certains suite à la pression institutionnelle, laborieux à démarrer, est l’occasion d’une nouvelle désaffiliation. AMO: service d’Aide aux jeunes en milieu ouvert, agréé par la Communauté française, propose aux jeunes en difficulté une aide individuelle, développe des actions collectives et communautaires dans le but d’éviter la marginalisation et l’exclusion sociale des publics fragilisés. – CEFA: Centre d’éducation et de formation en alternance pour les jeunes de 15 à 18 ans. Ces deux institutions voisines dans un quartier à forte densité immigrée ont mis sur pied un projet commun d’accompagnement personnalisé : le module de formation individualisé (MFI). Le module de formation individualisé est présenté par le décret qui organise les CEFA comme une préformation pour les jeunes sans stage en entreprise. Jusqu’à présent il peut durer six mois. Le seuil du CEFA nous renvoie la vision d’un monde sans indulgence auquel chacun doit s’accrocher vaille que vaille dès sa plus tendre enfance, avec les moyens du bord. C’est le triomphe du monde marchand.

Diversité des parcours

Le module de formation commence en janvier. Le centre de formation draine son propre public de garçons et de filles venus d’autres quartiers. Debout devant la porte de l’école, recroquevillés dans des vestes trop étroites, un peu comme s’ils étaient étonnés d’avoir si vite grandi, ils ont froid. Les yeux encore gonflés de sommeil, poussés dehors par un père, une mère, une grand-mère ou un éducateur inquiets de leur avenir, ils se bousculent, s’interpellent. Ils attendent impatiemment qu’un adulte leur ouvre la porte du centre. Rien à voir avec le portrait de jeunes démotivés, retardataires, « je m’enfoutistes ». Les filles draguent un peu, les garçons font les fiers. A moins que cela ne soit l’inverse. Après quelque temps de fonctionnement du module de formation individualisé, nous avons interrogé une dizaine des premiers participants. Ils sont tous arrivés suivant des chemins différents, mineurs non accompagnés, primo-arrivants, placés en institution, chez maman ou papa. Certains ont fait dans leur pays d’origine des études secondaires classiques et arrivés en Belgique doivent exercer rapidement un métier. D’autres ont subi des traumas importants, comme un génocide, ils ont tout perdu. D’autres encore galèrent depuis de nombreuses années entre la rue, la famille, les institutions et quelquefois les pays. Il n’y a pas un profil spécifique pour entrer dans le module de formation individualisé. Un minimum d’âge et de parcours scolaire sont requis. Qui peut se vanter à quinze ans d’avoir un projet professionnel tout ficelé ? Se retrouvent aux portes d’un CEFA, des jeunes venant de tous les horizons, de pays que les familles fuient dans l’espoir d’un avenir meilleur, autant que de familles autochtones en perte de repères. L’accompagnement personnalisé, passerelle entre la rue et le monde scolaire Les jeunes désaffiliés de l’école opposent souvent l’école, – comme lieu où ils « passent le temps » en attendant un hypothétique diplôme, espace fermé où les relations sont difficiles voire inexistantes -, à la rue où ils rencontrent des amis, où ils situent la liberté, mais aussi d’autres formes d’errance. Ils n’aiment ni glander, ni s’accrocher : ils disent avoir besoin d’un endroit pour se poser, déposer les armes de la rue, avant d’aller plus loin. Comment faire quand on s’est fait exclure d’une école, pour redémarrer avec la blessure en plus ? Les ratages s’accumulent, la confiance en soi et dans les autres se perd. La possibilité même de poser des choix disparaît. Comment trouver sa place dans une société nouvelle quand on débarque seul d’un pays plongé dans la violen-ce ? Il faut pouvoir reprendre son souffle, ré-interroger l’avenir : « Et en plus comme c’était une formation pour diriger, euh, pour se diriger quelque part, j’me suis dis que ce serait justement bien quoi » (Rachid). Kévin nous explique comment une absence de l’école en entraîne une autre. Comment sa problématique personnelle a finalement pris le pas sur sa scolarité. Il n’allait plus à l’école, il restait chez lui, « et tout ça ». Sans décrire longuement ce qu’il vit dans sa famille, il fait comprendre le poids que « tout ça » prend dans sa vie. L’engrenage a fait que de fil en aiguille, il n’est plus du tout allé à l’école. Il exprime son besoin d’être épaulé : « J’sais déjà me débrouiller seul mais j’ai toujours besoin de quelqu’un dans un sens. J’ai souvent tendance à me demander si c’est bien ou pas bien mais je sais que je travaille très bien… Parce qu’on me l’a toujours dit ». Dans la rue, la règle c’est je pars ou je reste, je cogne ou je suis cogné. Anisa, seule fille dans son groupe de formation, explique : « C’est dur quand tu es une fille toute seule, j’ai quand même su me faire respecter ». Pendant la formation, Anisa doit demander à son patron de pouvoir travailler sous un autre statut pendant les vacances ; elle est mise en situation d’apprendre à se faire respecter avec d’autres règles que celles de la rue et le soutien d’un lieu d’apprentissage. Comme d’autres errants scolaires, les participants au module de formation individualisé sont des enfants perdus qui ne choisissent pas, qui rêvent, souvent après avoir fumé, qui se laissent porter. Ils ont besoin d’un rite de passage vers l’âge adulte. En l’absence de professionnels qui se fixent pour objectif de les accompagner depuis là où ils sont, ils répètent indéfiniment les mêmes scénarios d’exclusion. L’accompagnement personnalisé permet d’ouvrir un espace transitionnel où le jeune rencontrera un regard adulte qui légitimera sa recherche identitaire et la soutiendra. Il commencera alors à choisir une voie concrète. Rachid a erré longtemps dans le système scolaire avant que quelqu’un prenne en compte sa demande et que celle-ci puisse se transformer en choix. « J’avais envie d’y aller à l’école, j’avais envie de continuer l’école, j’veux pas que je traîne dehors, j’galère, tous les jours, j’galère tu vois, j’avais envie que je sois à l’école n’importe laquelle… » (Rachid). Trop souvent le temps s’arrête, on est sur la touche, « élève libre » en rue. A l’école, je ne peux pas avoir de relations avec les copains, dehors oui, mais à l’école « je suis en électricité », dehors, je ne suis « nulle part », dit Renaud. C’est la quadrature du cercle. Que cela soit à l’école ou en rue, Renaud passe le temps. Progressivement, pendant le module de formation, il a repris un rythme, réappris à se lever le matin. Il a découvert de nouveaux espaces, la formation de régisseur, dont il ignorait l’existence. Sans se raconter on reste dans le présent, on n’arrive pas à entrer dans le temps… Or sans mémoire il n’est pas possible d’apprendre. Le type de contact qu’ils ont pu nouer leur permet de trouver sens à faire fonctionner leur mémoire. Ils se souviennent quand ils ont eu un retour du formateur. Ils se souviennent des activités, pas des cours, ils ont besoin d’être impliqués personnellement dans ce qui se joue. Le regard de l’adulte permet de remettre le temps en route. « Je fais plomberie, je travaille maintenant trois jours par semaine et deux jours d’école. J’ai envie de faire, je travaille et j’ai envie de continuer » (Andrei). L’existence de ce lien fluide entre des actes et des espaces différents devient pour Andrei un modèle motivation. L’expérience concrète, les apprentissages faits en famille ou par les petits boulots sont entendus, légitimés. Ce que je fais me permet d’apprendre, si je peux en parler dans le cadre de la formation, faire les ponts entre les compétences acquises dans les contextes où je suis actif et d’autres lieux comme celui du travail où je peux également les exercer. La désaffiliation scolaire répond avant tout à des problèmes de confiance et de choix nés du contexte éclaté dans lequel l’enfant grandit. La souffrance psychique réelle en amène certains à disjoncter et à se rendre coupable d’actes d’agression à l’école ou dans la rue. Mais souvent ce qu’on appelle « violence à l’école » n’est que le pâle reflet de ce que le jeune vit par ailleurs. Par leurs réactions, les jeunes concernés interpellent les adultes qui les entourent. Dans certains quartiers, ces phénomènes prennent une ampleur démesurée. On pourrait finalement autant parler du décrochage social des adultes que de celui des enfants. Dans les écoles de ces quartiers, c’est vingt pour cent du corps enseignant qui est renouvelé chaque année. La transmission des savoirs est en panne, autant du côté des familles que de l’enseignement. « Moins on peut transmettre, plus on donne des objets de consommation, moins les jeunes reçoivent en transmission, plus ils plongent en consommation ». Comment alors reprocher aux jeunes de différentes origines de se crisper sur des replis identitaires, ou de lâcher prise et de se tourner vers le monde de l’économie souterraine pour faire de l’argent, de la monnaie d’échange ? Conclusion en termes de politique publique Cette problématique mobilise, dans le désordre d’un quasi marché, les énergies diversement investies des services d’aide, des programmes de cohabitation sociale ou des contrats de sécurité, dits de prévention. A partir de l’évaluation de cette expérience, on peut tracer des pistes de travail. Le service AMO occupe une posture qui l’a amené, dans le temps, à d’abord se faire accepter, ensuite à aller vers les familles du quartier et à proposer des actions. Il a progressivement gagné la confiance, y compris celle des écoles voisines. Cette posture, il peut la maintenir grâce au secret professionnel et à l’écoute attentive au jour le jour, grâce aux lieux de concertation institués qui rendent aux publics en difficultés toute leur place. Grâce à un dialogue incessant, les travailleurs négocient quotidiennement les limites de leurs interventions, saisissent les opportunités, mettent en avant les compétences des usagers afin de les amener à les exercer dans de nouveaux contextes. Il y a d’abord un savoir faire très simple à transférer dans les dispositifs existants. Le projet partenarial de l’accompagnement personnalisé entre la rue et l’école répond aux besoins exprimés par des jeunes en recherche : trouver un espace où se poser, où l’on peut en sécurité réouvrir le champ des possibles, où, dans le contact avec d’autres, jeunes et adultes, on travaille l’informel vers le formel, où des passages peuvent s’inscrire dans l’espace et le temps, etc. On constate en même temps un isomorphisme entre les besoins des jeunes et ceux des professionnels. Les passerelles, l’espace de convivialité, que l’on tend entre la rue et l’école pour les usagers, doivent se trouver aussi entre les structures d’intervention. L’accompagnement personnalisé tel qu’il s’élabore dans ce projet ouvre de nouvelles perspectives au dialogue entre travailleurs d’origines différentes. Les dispositifs ont les mêmes besoins que les publics auxquels ils s’adressent, retisser au quotidien les liens qui échappent. Ils ont les mêmes défauts, l’absence de confiance en l’autre devant l’urgence ressentie des problèmes et la volonté de contrôle réciproque, qui finissent par exiler les porteurs de symptômes. Ici, chaque partenaire conserve ses objectifs respectifs, aucun ne démissionne devant la difficulté amenée par le jeune, aucun ne prend la place de l’autre. Des professionnels responsables répondent ensemble à des problèmes nouveaux. A travers cette expérience, des espaces s’ouvrent où les différents protagonistes d’une préformation peuvent se rencontrer, entretenir un dialogue autour d’une action concrète, dans l’intérêt des jeunes participants. Avant de parler de mise à l’emploi, d’insertion socioprofessionnelle, il s’agit de travailler à l’émergence difficile d’une nouvelle société dont les racines, multiples et variées, ne s’arrêtent à aucune frontière connue.

Documents joints

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 48 - avril 2009

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