Aller au contenu

Visiteurs indépendants : éclaireurs de la prescription rationnelle


Santé conjuguée n° 70 - avril 2015

Depuis 2007, des ‘visiteurs indépendants’ fournissent aux médecins généralistes une information globale et scientifiquement validée sur l’ensemble des soins possibles pour une pathologie donnée. Pour Santé conjuguée, Thierry Wathelet avait alors rencontré une des premières visiteuses indépendantes1. Sept ans plus tard, l’initiative est-elle mieux connue ? Son financement consolidé ? Pourrait-elle évoluer pour toucher aussi les spécialistes ? Comment s’articule-t-elle aux autres actions en matière de transparence de l’information médicale ?

Depuis huit ans, le projet de visiteurs indépendants de l’asbl Farmaka, basée à Bruxelles, vise à favoriser la prescription du meilleur traitement, médicamenteux ou non, pour une personne donnée. Pour ce faire, les visiteurs fournissent aux généralistes une information comparative scientifiquement validée (selon les principes de l’Evidence Based Medicine) qui permet aux généralistes de rester conscients de l’éventail possible des traitements pour une même pathologie. Il s’agit d’offrir une alternative crédible à la pression marketing des firmes pharmaceutiques qui tend à automatiser et à systématiser la prescription d’une spécialité ou l’autre. Une étude internationale de 2013 mettait une nouvelle fois en lumière une contradiction dans l’acte de prescription : alors que 45% du temps de visite de délégués médicaux était consacré à la promotion de médicaments aux effets indésirables sérieux, 64% des médecins concernés indiquaient avoir l’intention de prescrire ces médicaments2. Lors de leurs visites d’une vingtaine de minutes, les visiteurs indépendants délivrent une information synthétique concernant l’efficacité et la sécurité (effets indésirables, interactions, précautions d’emploi, contre-indications) de l’ensemble des traitements médicamenteux et non-médicamenteux d’une pathologie particulière. Une fiche de synthèse (1⁄2 A4 recto/verso, aussi appelée memento) est laissée au médecin et des informations plus détaillées sont disponibles en ligne sur le site de Farmaka. Ces informations se fondent sur une revue systématique de la littérature scientifique existante, en vertu des principes de l’Evidence Based Medicine, soit le respect strict de critères de validité statistiques et scientifiques dans la réalisation des études prises en compte. Là où les délégués médicaux préconisent la spécialité vendue par la firme pharmaceutique qui les embauche, les visiteurs indépendants délivrent une information générale comparative sur les traitements (médicamenteux ou non). « Les visiteurs indépendants prennent contact eux-mêmes avec les médecins généralistes. Le taux de refus de visite tourne autour de 15%, estime Didier Martens, directeur de Farmaka. Parmi les médecins qui acceptent une première visite, 90 à 95% sont favorables à une nouvelle visite. »

Argent et indépendance

Le projet de visiteurs indépendants est financé par un subside annuel d’1,2 millions d’euros délivré par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé. Le subside couvre les salaires des quinze visiteurs indépendants (sept du côté néerlandophone, huit du côté francophone) et de la coordinatrice du projet, le travail des collaborateurs qui assurent la veille scientifique et élaborent les fiches thématiques ainsi que les frais d’infrastructure : outillage informatique, frais des visiteurs indépendants, etc. L’indépendance du projet est double. D’abord, l’information sur les molécules délivrées aux généralistes est le fruit d’une revue de la littérature scientifique par une asbl (Farmaka) qui n’a pas d’intérêt dans la vente d’une spécialité ou l’autre. Ensuite, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé n’intervient pas dans le choix des sujets traités chaque année par Farmaka ni dans le travail d’élaboration des supports d’information utilisés par les visiteurs indépendants [voir encadré]. « C’est une mission qui est subsidiée, non son contenu », rappelle Didier Martens. Actuellement ils sont 15 visiteurs indépendants, tous salariés, parfois à temps partiel en plus d’une activité de médecin ou de pharmacien. Tous ont une formation scientifique poussée (médecins, pharmaciens, bio-ingénieurs). En commençant à travailler chez Farmaka, ils bénéficient d’une formation de base à leur nouveau métier. Ils sont notamment incités à effectuer euxmêmes une première recherche pour répondre aux questions posées par les généralistes visités. Ce n’est que dans un second temps qu’ils recourent aux services du staff de collaborateurs scientifiques. Choix des sujets Sophie Vanderdonck, coordinatrice du projet, explique que trois sujets sont déterminés chaque année, en tenant compte des demandes du terrain relayées par les visiteurs indépendants et de l’actualité. Chaque sujet est alors confié à un collaborateur scientifique qui réalise ou approfondit une revue de la littérature scientifique existante à son propos, sous la supervision de deux experts extérieurs. Ce travail est consigné dans un syllabus que les coordinateurs scientifiques utilisent pour rédiger une fiche de synthèse (memento) et un support Powerpoint qui serviront tant à la formation des visiteurs indépendants (quatre journées) qu’aux rendez-vous avec les médecins généralistes. Outre une formation de quatre jours par sujet, les visiteurs indépendants bénéficient de deux jours de lecture, afin de s’approprier la documentation. Chaque thème fait aussi l’objet de deux journées de « feedback » sur le contenu des outils de communication et sur les échanges qu’ils ont suscités avec les généralistes visités.

Coordination

En 2009, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé a réalisé une évaluation du projet3. Parmi les principales recommandations figure la nécessité de mieux articuler le travail des visiteurs indépendants aux autres initiatives d’amélioration de la qualité des soins. Le contexte institutionnel belge ne facilite pas la coordination des initiatives en matière d’information plus objective sur les traitements. « Chacun a tendance à promouvoir son projet », regrette Pierre Chevalier, vice-président du Comité d’évaluation des pratiques médicales en matière de médicaments à l’INAMI. « Mais dans ces différents projets, souvent, on retrouve les mêmes personnes, ce qui produit une coordination de fait ». Lui-même est également contributeur aux publications de l’asbl Groupe de recherche et d’action pour la santé – qui a contribué à l’extension du projet de visiteurs indépendants du côté francophone et est rédacteur en chef du formulaire ‘personnes âgées’ au sein de l’asbl Farmaka. Notons également que le projet de visiteurs indépendants n’est pas le seul projet porté par Farmaka. L’asbl contribue aussi, à travers une revue de la littérature scientifique, aux conférences de consensus4 organisées depuis 1998 par l’INAMI. C’est elle également qui rédige les fiches de transparence disponibles sur le site du Centre belge d’information pharmacothérapeutique et le formulaire ‘maison de repos et de soins’ (des guides pour la prescription rationnelle des médicaments en maisons de repos et de soins).

Au contact !

Last but not least, au-delà d’une coordination de fait, la plupart des initiatives de transparence en matière d’information médicale reposent sur une diffusion papier ou web. Les visiteurs indépendants sont les seuls à établir une rencontre en tête-à- tête et un dialogue avec les médecins généralistes. A entendre Didier Martens, cet enjeu-ci est au moins aussi crucial que les efforts de coordination. « Il est important d’entretenir l’esprit critique dont se prévalent, à juste titre, la plupart des généralistes, rappelle-t-il. Nous sommes tous faillibles et une habitude de prescription d’une spécialité est vite prise, même avec les meilleures intentions critiques du monde ». A la maison médicale de la Perche, à Saint- Gilles, le Dr Levy m’explique qu’à dater de cette année 2015, ses collègues et lui ne reçoivent plus les délégués médicaux. Une décision prise collectivement « afin d’harmoniser les pratiques entre nous », explique-t-il. Par contre, depuis trois ans, l’équipe de médecins reçoit, ensemble, une visiteuse indépendante, trois fois par an, sur le temps de midi. « Elle nous fournit une synthèse de tous les traitements possibles pour une pathologie sur base de preuves scientifiques. C’est comme un cours à l’université, avec une dimension systématique ». Un témoignage qui confirme l’intérêt qu’il y aurait à accréditer ces visites indépendantes dans le cadre de la formation continue des généralistes, une piste évoquée déjà par Thierry Wathelet en 2008 et toujours pas aboutie. Le Dr Lévy continue à s’alimenter régulièrement à d’autres sources, surtout celles qui sont disponibles sur internet, comme sur le site du Centre belge d’information pharmacothérapeutique. Il y a aussi la revue Minerva, qui « apporte une attention particulière aux conflits d’intérêts dans l’information qu’elle fournit, relate-t-il. Mais c’est à ce point basé sur l’Evidence Based Medicine et les articles sont si techniques qu’on n’en retient relativement peu d’information médicale. Il y a aussi la revue française Prescrire, sans aucune publicité. Mais l’abonnement5 est relativement cher », estime-t-il. Sans oublier ses participations à des séminaires agréés par l’INAMI et comptant pour le renouvellement de l’accréditation.

Evaluation

Comment évaluer un dispositif tel que les visiteurs indépendants ? Au niveau de la qualité, on peut évaluer le processus et l’ajuster régulièrement. « Au niveau de l’impact, c’est difficile, estime le docteur Pierre Chevalier : il faudrait notamment prendre en compte d’autres dispositifs, à des fins de comparaison ». « Il ne suffit pas d’être convaincu de la plus-value d’un projet pour le justifier », estime toutefois Didier Martens. Farmaka a donc confié à l’université d’Anvers une étude d’impact dont les résultats sont attendus en 2016. Un volet statistique portera sur un échantillon de médecins ayant reçu un visiteur indépendant sur le thème du traitement de la douleur chronique associée à l’arthrose dont les prescriptions en la matière seront comparées à un échantillon représentatif de médecins n’ayant pas reçu cette information. Le ciblage des médecins généralistes par le projet de visiteurs indépendants doit-il évoluer ? S’étendre aux spécialistes ? En 2012, le pays comptait aussi 23.529 spécialistes divers (chirurgiens, pédiatres, etc.) qui prescrivent également des médicaments. Y aurait-il lieu de leur faire bénéficier du dispositif ? Dans l’absolu, oui, certainement. « Mais c’est un autre travail qui repose sur des informations qui leur sont spécifiques », précise Sophie Lacroix. En somme, les informations élaborées pour les généralistes ne pourraient pas être simplement recyclées à destination des spécialistes. La question des moyens est donc posée, renvoyant à un choix politique. Y a-t-il lieu, alors, de cibler, parmi les généralistes, ceux chez qui les marges d’évolution dans les pratiques de prescription sembleraient les plus importantes ? « D’une manière générale, si on s’inscrit dans une démarche de formation continue, d’éducation, on ne peut pas cibler sur base du profil de prescription de chaque généraliste, explique Pierre Chevalier. Sinon, on ferait du contrôle sans le dire. Ça, nous le refusons. Ce serait la guerre ouverte avec les médecins ». Confirmant ainsi la persistance de la crainte d’une « ingérence » de l’Etat dans la pratique médicale, relevée en 2008 dans Santé conjuguée. « L’INAMI a commencé à prendre des initiatives en matière de suivi des prescriptions qu’il serait intéressant d’intensifier, note Didier Martens. Mais ces initiatives ne prévoient pas de sanctions ».

Contradiction ?

Et si les visiteurs indépendants disparaissaient ? Le Dr Lévy (maison médicale de La Perche) n’a pas l’impression que cela affecterait gravement la qualité de son travail. « Il y a d’autres sources d’information, certes moins indépendantes, mais il n’y a pas de ‘grand complot’ », selon lui. Et d’estimer, en même temps, qu’une augmentation de la fréquence des rencontres avec les visiteurs indépendants serait « intéressante ». L’explication de cet apparent paradoxe ? « Les visiteurs indépendants confortent nos pratiques internes en maisons médicales, sur des sujets que nous avons déjà creusés », explique Marc Bouniton, généraliste à la maison médicale de Wilbeauroux. D’où le sentiment de pouvoir « faire sans ». « Des études montrent que la qualité des soins est meilleure en maisons médicales qu’en dehors, notamment au niveau des prescriptions », confirme le Dr Chevalier. Les visiteurs indépendants devraient-ils pour autant se concentrer sur les généralistes exerçant exclusivement « en libéral » ? « Il faut bien distinguer entre les besoins ressentis [en matière d’information et de soutien professionnel – ndr] qui relèvent de la perception des médecins et les besoins effectifs ». Ces derniers supposent une certaine prise de recul qui profite autant d’une concertation entre praticiens (comme en maison médicale) que d’une initiative comme les visiteurs indépendants). De plus, « aucun médecin, seul ou même en équipe, n’a les moyens ni surtout le temps d’élaborer une information aussi complète, globale et accessible que celle fournie par les visiteurs indépendants », estime Sophie Lacroix.

Perspectives

« Actuellement, nous touchons 25% de notre base de données, notre objectif pour cette année est d’atteindre les 40% », explique Didier Martens. En 2012, les visiteurs indépendants ont effectué 7.000 visites auprès de 3.211 médecins généralistes. La Belgique comptait cette année-là 12.290 médecins généralistes en activité6. L’entretien de la base de données est aussi un enjeu pour les visiteurs indépendants, qui mettent à jour les informations « en temps réel » via leur tablette électronique. Ici, le constat n’a pas beaucoup évolué depuis 2008, de nombreux médecins généralistes ne pratiquant plus sont toujours recensés dans les bases de données de l’INAMI. Farmaka plaide encore et toujours auprès des pouvoirs publics en faveur d’un cadastre à jour des généralistes pratiquants. Ici non plus, Farmaka ne joue pas dans la même catégorie que les firmes pharmaceutiques qui recourent aux services de sociétés spécialisées en gestion et croisement de données commerciales, à grands renforts de moyens budgétaires. Envoi L’intérêt des visiteurs indépendants est multiple. Leur information s’appuie sur une revue de la littérature scientifique Evidence Based Medicine là où les délégués médicaux privilégient les molécules commercialisées par la firme pharmaceutique qui les embauche. Surtout, dans l’éventail des initiatives en faveur d’une rationalisation de l’acte de prescription, elle est la seule qui repose sur un contact, une discussion, un échange avec les généralistes. Elle leur donne des infos qui leur permettent d’aiguiser ou d’entretenir leur esprit critique, une fonction utile pour les médecins pratiquant exclusivement « en libéral » mais aussi pour les habitués de la concertation entre pairs, comme au sein des maisons médicales. De plus, les mémentos fournis par les visiteurs de Farmaka, par leur aspect systématique et synthétique, offrent une plus-value évidente en terme de temps et de « contrôle qualité » de l’information directement disponible, par rapport aux démarches individuelles de recherche d’information, notamment sur le web, qui peuvent s’avérer longues, fastidieuses, incomplètes ou coûteuses. Dans l’attente des résultats de l’étude prévue, l’évaluation de l’impact des visiteurs indépendants demeure un enjeu. Le comble pour une démarche qui repose sur l’Evidence Based Medicine ? Pas si l’on considère le contexte institutionnel belge et la protection de la liberté thérapeutique. Rationaliser radicalement la prescription médicamenteuse supposerait de donner de l’ampleur à une initiative telle que celle des visiteurs indépendants. Mais se limitant au champ de la formation, de la sensibilisation, même avec des moyens supplémentaires, ne risque-t-elle pas de rester débordée par les effets pervers des pratiques de marketing des firmes pharmaceutiques, en évolution permanente ? Actuellement, ce sont seize visiteurs indépendants pour près de 3.000 délégués médicaux qui sillonnent la Belgique. La responsabilité d’un véritable contrôle (sur les pratiques commerciales des firmes pharmaceutiques, sur les tendances de prescription médicale, etc.) incombe, elle, aux institutions publiques garantes de l’intérêt général.

Documents joints

  1. Thierry Wathelet, “Rencontre avec un délégué du troisième type… dans L’empire du médicament”, dossier de Santé conjuguée n°44 – avril 2008.
  2. “Pharmaceutical Sales Representatives and Patient Safety : A Comparative Prospective Study of Information Quality in Canada, France and the United States”, Journal of General Internal Medicine, avril 2013, p. 7 & Rapport annuel 2013, Farmaka, slide 18.
  3. http ://kce.fgov.be/fr/press-release/visiteurs-médicaux-indépendants- un-changement-de-cap-s’impose
  4. Celles-ci ont pour objectif d’évaluer les pratiques médicales en matière de médicaments dans un secteur déterminé et de faire des recommandations à l’intention des prescripteurs.
  5. 290 euros pour le mensuel Prescrire (tarif plein) : www. prescrire.org.
  6. Statistiques des soins de santé 2012, INAMI.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 70 - avril 2015

Les pages ’actualités’ du n° 70

La saga du numerus clausus

Changement de gouvernement, changement de politique ; le sujet brûlant du numerus clausus est remis ces derniers temps à l’ordre du jour. Le climat est… glacial : en effet, le nombre de parties prenantes est important(…)

- Dr Hubert Jamart, Dr Olivier Mariage, Dr Pierre Drielsma

Mind the robots !

La marchandisation des soins se cache parfois derrière un masque séduisant… mais à l’intergroupe liégeois des maisons médicales, on a l’oeil vif, l’esprit suspicieux et la curiosité tenace. Histoire d’une enquête démontant la stratégie commerciale de(…)

- Christian Legrève, Frédéric Palermini, Ingrid Muller

Visiteurs indépendants : éclaireurs de la prescription rationnelle

Depuis 2007, des ‘visiteurs indépendants’ fournissent aux médecins généralistes une information globale et scientifiquement validée sur l’ensemble des soins possibles pour une pathologie donnée. Pour Santé conjuguée, Thierry Wathelet avait alors rencontré une des premières visiteuses(…)

- Emmanuel De Loeul

L’avenir des soins de santé… Pensons « soins » mais aussi « santé »

En ces temps de préparation de budgets publics marqués du sceau de l’austérité rigoureuse ou, subtilité sémantique, de la rigueur austère, les médias font écho quasi quotidiennement à des prises de position sur l’avenir de la(…)

- Alain Levêque, Luc Berghmans, Yves Coppieters’t Wallant

Des maux indicibles

André Crismer nous livre ici ses réflexions tout en nuances après la lecture d’un ouvrage de Didier Fassin consacré à certaines réponses apportées à la précarité. En contrepoint, quelques commentaires de Vanni Della Giustina, psychologue dans(…)

- Dr André Crismer

Il était une fois… Le GERM

Grande personnalité politique et scientifique belge, Lise Thiry s’est engagée dans de nombreuses causes comme le féminisme, la défense d’une médecine sociale, le soutien aux victimes du SIDA et l’appui aux demandeurs d’asile. Chercheur à l’Institut(…)

- Lise Thiry

Chapitre 1

Santé mentale en première ligne des soins, un modèle pluridimensionnel

Les travailleurs pluridisciplinaires de la première ligne perçoivent-ils toujours le bien-fondé de leur place centrale dans l’accueil, la prévention et le suivi des problèmes de santé mentale ? Pas assez sans doute… Vanni Della Giustina ouvre(…)

- Della giustina Vanni

Santé et maladie : un couple indissociable

Selon les observations faites par l’Organisation mondiale de la santé, 25 % des gens souffrent d’un trouble mental au cours de leur existence et ce chiffre doublera probablement d’ici 2020. La santé mentale représente donc un(…)

- Frédérique Van Leuven

Diagnostic : étiquetage ? Réflexions sur le tableau de bord des maisons médicales

Pour beaucoup de soignants, la santé mentale semble un peu « à part » dans le champ de la santé, notamment car elle touche directement à la personnalité des gens ; il leur apparaît souvent plus(…)

- Marianne Prévost, Marie Marganne

Soignants entre marteau et enclume

Le travail peut rendre malade ; le chômage aussi et même les politiques d’activation. Que peuvent faire les médecins pour les personnes qui en arrivent à l’impasse ? Réflexions de Frédérique Van Leuven.

- Frédérique Van Leuven

Le diagnostic : vers une narration clinique collective

Trouver un langage commun aux questions de santé mentale : une question ancienne et inépuisable… qui prend des accents particuliers dans une équipe pluridisciplinaire souhaitant que le langage se mette au service de l’approche globale, intégrée,(…)

- Della giustina Vanni

‘MMPP’ : une médicalisation, à quel prix ?

En 2011, le FOREM définissait une nouvelle catégorie de chômeurs, les ‘MMPP’ : soit les personnes présentant des problèmes de nature médicale, mentale, psychique ou psychiatrique. Frédérique Van Leuven a vivement réagi à l’époque, exposant de(…)

- Frédérique Van Leuven

Santé mentale en première ligne de soins, un modèle pluridimensionnel

Les travailleurs pluridisciplinaires de la première ligne perçoivent-ils toujours le bien-fondé de leur place centrale dans l’accueil, la prévention et le suivi des problèmes de santé mentale ? Pas assez sans doute… Vanni Della Giustina ouvre ce dossier(…)

- Della giustina Vanni

Chapitre 2

Approche communautaire en santé mentale : c’est possible !

Développer une approche territoriale et communautaire : la bonne voie pour naviguer entre la rationalité gestionnaire, les enjeux politiques et les défis humains ? Peut-être bien, si l’on en croit Anouck Loyens : elle nous raconte(…)

- Anouck Loyens

Territoire et milieu de vie : une approche communautaire de la santé mentale

Ne pas se limiter aux savoirs spécialisés : voilà sans doute une bonne manière d’améliorer la santé mentale. En s’appuyant, à côté des soins, sur tout ce qui contribue au bien-être : le milieu de vie(…)

- Christophe Davenne

Approche communautaire : quand le désert devient fertile

Le manque de ressources est souvent désespérant, mais il peut aussi développer l’imagination : Latifa Sarguini nous raconte comment sa maison médicale a suscité la création d’un réseau à partir de pas grand-chose. Ou plutôt, à(…)

- Sarguini Latifa

Continuité des soins ambulatoires à long terme : sur la piste du référent

Pas facile de suivre une personne à long terme en ambulatoire, de manière cohérente et respectueuse pour chacun : bien placés pour le savoir, des membres de l’association Similes ont mené un travail de réflexion –(…)

- Marinette Mormont

La position du mulet… de l’importance du niveau politique dans la mise en place d’un travail de réseau

Vanni Della Giustina aborde ici la ‘Clinique de concertation’, soutenue par Jean-Marie Lemaire, psychiatre et formateur à Flémalle. Cette approche, c’est qu’elle permet de réintroduire le pôle ‘politique’ trop souvent oublié (ou perçu comme dangereux) par(…)

- Della giustina Vanni

Santé mentale à La Perche : une approche communautaire

Située à quelques encablures de la célèbre Barrière de Saint-Gilles, le collectif de santé La Perche vit depuis longtemps en grande proximité avec son quartier. Elle n’a jamais mis les questions de santé mentale entre parenthèses(…)

- Catherine Brémont, Marinette Mormont

De la pertinence du f(l)ou

Définir, structurer, organiser : c’est une nécessité pour tous les systèmes humains – et les systèmes de santé n’y échappent pas. Mais l’être humain écrira toujours dans les marges… A partir d’une histoire très simple et(…)

- Marianne Bailly

Entre révolte et lien social

Pauvreté, problèmes psycho-sociaux, cercles vicieux… Comment les intervenants peuvent-ils éviter la lassitude ? Peut-être en changeant de lunettes : telle est l’expérience qu’Anouck Loyens raconte ici, après s’être initiée à l’approche anthropologique dans le cadre d’une(…)

- Anouck Loyens

Chapitre 3

Les soins primaires de santé mentale : importance et composantes clé pour l’optimisation des services

La Belgique n’est pas la seule à vouloir réformer son système de soins en santé mentale. Beaucoup de ceux qui s’y attellent ailleurs constatent l’importance de la première ligne, de la pluridisciplinarité, du travail en réseau.(…)

- Marie-Josée Fleury

Réforme de la psychiatrie et milieux de vie : enjeux

Les réformes en santé mentale initiées dans divers pays européens portent toutes en elles une volonté politique de désinstitutionalisation. Toutefois, pour les auteurs de cet article, il importe de questionner l’application sur le terrain de ces(…)

- Youri Cael

‘Psy 107’ : une réforme à la hauteur de ses ambitions ? Regards croisés

Depuis 2010, la réforme belge des soins de santé mentale ‘psy107’ est mise en oeuvre dans tout le pays. Va-t-elle métamorphoser le paysage, mieux répondre aux besoins des usagers ? Marinette Mormont a fait le point(…)

- Marinette Mormont

Réforme ‘psy 107’ : une invitation pour les maisons médicales ?

Reconnues pour leur travail pluridisciplinaire et en réseau, les maisons médicales sont sans doute des partenaires tout indiqués pour prendre part aux réseaux qui se construisent, ici et là, dans le cadre de la réforme des(…)

- Barbara Pieters, Claire Van Craesbeeck

Psy107 à Liège : un machin de plus ou une occasion à saisir ?

Une action pour améliorer la santé mentale ne peut être efficace que s’il existe une réelle articulation entre les différentes interventions, généralistes et spécialisées, mais aussi avec l’entourage et le milieu de vie de la personne.(…)

- Christian Legrève

Une équipe mobile à Bruxelles

HERMESplus est, à côté du projet mené sur l’Est de Bruxelles, l’un des deux projets bruxellois mis en place dans le cadre de la réforme de la psychiatrie. Particularité principale : l’initiateur n’est pas un hôpital(…)

- L’équipe d’HERMESplus

Les maisons médicales à l’ère du ‘psy 107’

La réforme ‘psy 107’ n’a pas fini de faire parler d’elle ! Quelle place ont les maisons médicales dans cette réforme, quelle place veulent-elles y prendre, dans quelles limites, avec quels moyens ? Réflexions d’Olivier Mariage(…)

- Dr Olivier Mariage

Réforme de la psychiatrie : pour une culture en invention

La réforme en santé mentale modifie les dispositifs de soins ; va-t-elle pour autant désinstitutionnaliser la folie mentale ? Là se situe la question fondamentale aux yeux d’Yves-Luc Conreur, qui nous invite à bousculer les évidences(…)

- Yves-Luc Conreur

La réforme en santé mentale nécessite-t-elle une révolution ?

Réformer sans trop bousculer le modèle hospitalocentrique ? Ou renverser résolument la pyramide en mettant la première ligne au centre ? Les auteurs de cet article questionnent la réforme ‘psy107’, à partir de leur pratique en(…)

- Eric Adam

Introduction

Introduction

La réforme en psychiatre dite ‘Psy 107’ a fait l’objet d’une analyse dans le n° 58 de Santé conjuguée en juin 2014 sous le titre :« Quelle place ont les maisons médicales dans le projet de(…)

- Marianne Prévost