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Comment distinguer le lien qui enchaîne du lien qui donne des ailes ? En croisant les expériences et questions partagées lors de la dernière journée du Réseau Éducation Permanente avec trois concepts sociologiques et philosophique, cet article propose un éclairage sur le fonctionnement de la société et sur les pratiques des maisons médicales.

« Il y a paradoxe et contradiction : nous sommes dans des sociétés qui produisent de plus en plus de richesses mais où la pauvreté ne cesse d’augmenter ». – Vincent de Gaulejac, 1995. Le 14 mai 2012 s’est déroulée à Tournai la 3ème journée du Réseau Education Permanente, qui réunit depuis six ans une dizaine de projets menés en maisons médicales. Le principe de ces journées : rassembler travailleurs et participants à ces projets (réseaux d’échange de savoirs, jardin communautaire, groupes de patients, projets liés à l’alimentation, à la santé des seniors…) pour parler ensemble de leur potentiel en termes de critique et de changement de société, d’émancipation et de développement de la citoyenneté. A partir de la présentation d’ateliers créatifs et culinaires et des activités d’un comité de quartier, entre autres de type caritatif, ont émergé des mots tels que harcèlement moral au travail, exclusion sociale, pauvreté, solitude, dépression… Les discussions se sont structurées notamment autour de deux questions. D’une part, comment sortir des rôles d’assistants et d’assistés et soutenir un changement de place dans la société ? D’autre part, est-ce « thérapeutique » ? Ainsi, d’autres mots ont résonné : don, échange, lien social, place, sens, respect et confiance en soi…. Si les premiers apparaissent caractéristiques de la société néolibérale, les seconds constituent-ils des pistes pour en sortir et contribuer à un changement de société ? Afin d’éclairer ces questions, nous utiliserons ici trois concepts : la lutte des places, la reliance, le cycle du don. Si l’on prend garde de ne pas tomber dans le piège de l’absolutisme ou du simplisme, ils peuvent sans doute nous permettre de prendre de la hauteur et nous aider à penser autrement les projets au quotidien et la société d’aujourd’hui et de demain. Invitation à un bref détour psycho-sociologique, philosophique et finalement ô combien politique.

La chaise musicale managériale

Au temps révolu de la société industrielle régnait encore la lutte des classes. Les luttes ouvrières étaient portées par des travailleurs mobilisés collectivement, unis par un sentiment d’appartenance à une communauté sociale qui leur donnait une identité sur laquelle ils pouvaient s’appuyer, qui leur assurait une existence sociale. Une place certes inconfortable dans une société inégalitaire et stratifiée, mais une place tout de même, ainsi que des appuis pour cultiver des espoirs de promotion sociale. Si ce n’est pour eux, pour leurs enfants. Du progrès scientifique devait découler le progrès économique et de là, le progrès social. Aujourd’hui, la coupe de champagne est de moins en profonde et son pied de plus en plus fragile. Les inégalités se creusent. Au jeu de la chaise musicale, le nombre de chaises en jeu diminue alors que le confort de quelques-unes va croissant, à en devenir indécent. A l’ère du libéralisme et de son indissociable individualisme, l’idéologie gestionnaire omniprésente – jusqu’en politique et dans le secteur non marchand – entretient le culte de la performance et de l’excellence. Celui-ci produit inévitablement de l’exclusion en créant des gagnants et des perdants. La lutte des places a remplacé celle des classes. C’est une « lutte souvent solitaire que chaque individu doit mener dans la société pour se faire accepter, pour exister, c’est-à-dire pour vivre et être reconnu comme un citoyen à part entière »1. En plus d’être meilleur que les autres, il faut sans cesse se montrer flexible, se dépasser soi-même. La règle du ’toujours plus’ est de mise. Il s’agit ainsi de se faire une place qui n’est pourtant jamais acquise, toujours fragile. L’insécurité règne et engendre la peur, merveilleux moteur pour la consommation… La boucle est bouclée et part en vrille. La force centripète concentre les richesses dans quelques paires de mains. La force centrifuge éjecte les plus vulnérables, tous ceux qui font preuve de faiblesse, parfois même juste un instant, suite à un accident de la vie, une maladie, une restructuration d’entreprise, une séparation conjugale, ou simplement un épuisement physique ou psychique sous la pression continue au travail. Car si l’on visait alors à « rendre les corps utiles et dociles »2, c’est aujourd’hui l’énergie psychique et libidinale de ses employés que l’entreprise vise à canaliser. Dans le système managérial, c’est l’adhésion qui est recherchée. La gestion des ressources humaines remplace le service du personnel. Le capital humain apparaît3. Et comme les matériaux et les techniques, il devient très vite obsolète. Parallèlement, l’humain se définit non plus par ce qu’il est mais par ce qu’il possède : son emploi, sa voiture, son écran plat… Le culte de l’apparence contribue à la définition de l’identité en terme d’avoir… ou pas. La société managériale, comme la qualifie de Gaulejac, est donc une société qui « dés-insère ». économiquement. Mais aussi socialement, par désaffiliation au sens où l’entend Robert Castel4 – c’est-à-dire le sentiment de ne plus avoir de lien avec les autres – ou encore par déliance sur laquelle nous reviendrons. Symboliquement, à travers le sentiment d’être renvoyé à une image négative, liée à l’absence d’utilité sociale ; une rupture dans le cycle du don ? « Comment s’étonner que le symptôme majeur d’un nouveau rapport au pouvoir se lise dans le déplacement de la conflictualité du niveau social (grèves, manifestations) au niveau psychique et psychosomatique (la souffrance au travail (ou ’sans travail’) ? »5. Cette dynamique tend en effet à faire porter aux individus le poids des dysfonctionnements de l’entreprise comme de la société et à entraver ainsi leur remise en question qui n’est possible que par une analyse et une action collectives. Les risques psycho-sociaux qui en découlent sont entre autres le stress, la dépression, la perte de sens, l’addiction au travail… Et peuvent déboucher sur l’exclusion, comme en ont témoigné des participants à la journée du réseau : l’une heureuse de redevenir « active » sans être soumise à la « pression » du monde du travail que nous venons d’éclairer, l’autre en recherche d’une voie d’action pour lutter contre le harcèlement au travail.

Tisser et re-lier

Les expériences vécues à travers les divers projets du réseau convergeaient entre autres vers la piste du lien tissé ou à tisser, de la relation à laisser germer et à cultiver. S’agirait-il de reliance comme remède à la déliance ? Selon Marcel Bolle de Bal6, « La modernité, fondée sur l’essor de la raison, s’est construite […] sur le principe de séparation voire de division : diviser pour comprendre (Descartes), diviser pour produire (Taylor), diviser pour régner (Machiavel) ». Les connaissances ont été découpées et isolées en spécialités. Les communautés, familiales, religieuses, professionnelles ou autres se sont disloquées. Les individus sont de plus en plus isolés, malgré l’augmentation des connexions virtuelles. La post- et/ou l’hypermodernité7 se caractériserait donc par une aspiration à relier, une reliance que Bolle de Bal décrit en quatre dimensions, comme les ruptures auxquelles elle fait écho : la reliance à soi, reliance psycho-logique, empêchée ou compliquée par la fuite en avant, la frénésie de la carrière, de la consommation où l’on peut noyer ses émotions, de l’avoir plutôt que de la relation profonde à soi-même ; la reliance aux autres, reliance sociale, qui touche entre autres à la capacité d’être ensemble (ne serait-ce que pour partager ses solitudes), de négocier, dialoguer, de s’affronter aux autres ; la reliance au monde, reliance culturelle, écologique ou cosmique ; la reliance des idées et des disciplines scientifiques, reliance cognitive, indispensable à la prise en compte de la complexité des réalités humaines et sociales, telle que développée par le philosophe Edgar Morin. La reliance à soi, c’est peut-être l’animatrice pour qui le jardinage, comme temps passé en tête-à-tête avec elle-même, a des effets thérapeutiques. Ou les fervents participants aux ateliers qui se découvrent, à travers l’acte de création, des capacités jusque-là ignorées et une nouvelle confiance en soi. Les effets de la reliance sociale peuvent-ils se lire entre autres dans l’affirmation émise lors de cette journée de rencontres : « C’est le groupe qui est thérapeutique » ? Rompre l’isolement en tissant des liens, trouver ou offrir une écoute respectueuse et non « jugeante » ou même simplement un lieu où se poser le temps d’un café et permettre la simple rencontre de plusieurs solitudes. La reliance au monde et celle des idées ne passent-elles pas par les deux précédentes ? Et ne constituent-t-elles pas elles-mêmes un préalable à la mobilisation collective ? Ainsi, Bolle De Bal évoque la « communauté comme îlot de transition, microcosme, reflet de la société où s’expérimentent des liens sociaux nouveaux marqués par ce caractère éphémère typique de l’air du temps » (2003, p114). A partir d’un exemple8, il illustre comment la communauté peut notamment rendre possible la reliance au système microsocial par l’apprentissage de l’autogestion ou au système macro social par la prise de conscience des réalités politiques et économiques. Au niveau micro-social, c’est bien ce qui semble à l’œuvre dans les groupes représentés à cette journée du réseau, qui partagent leurs expériences de tâtonnements dans l’organisation du groupe, dans la construction d’un vivre-ensemble. C’est aussi ce qui est au travail dans les équipes de maisons médicales. Au niveau macro-social, c’est la question de la mise en évidence, de la mise en mots, de la dénonciation des causes sociétales de l’exclusion et des inégalités qui est évoquée par les participants… Comme une nécessité en vue de déculpabiliser et rendre la dignité à chacun d’abord, afin de permettre l’action politique et le changement ensuite.

Don et contre-don : un cycle re-liant9

Lors de cette journée, la notion d’échange est apparue centrale, pour tisser du lien et comme moyen de ne pas rester coincés dans des rôles, de ne pas figer les places : la possibilité de rendre le don reçu en donnant un coup de main ou en devenant soi-même bénévole plus tard, l’écoute et le soutien réciproques dans les groupes (« on ne va pas tous mal en même temps »), l’échange de savoirs dans les réseaux du même nom… Basé sur la réciprocité, le mouvement qui relie ces derniers fait d’ailleurs référence à l’Essai sur le don de Marcel Mauss et à sa conceptualisation du cycle du don, opérateur de lien social. Selon Mauss, le don est à comprendre comme relation et implique la triple obligation de donner, recevoir et rendre. Il se caractérise par une incertitude sur le retour et une tendance à un retour, ou contre-don, supérieur au don reçu. Il existe un laps de temps incompressible qui sépare le premier don du contre-don. Le don a tendance à abaisser le donataire et à grandir le donateur, qui gagne en capital symbolique selon Bourdieu. Selon ce dernier, le laps de temps permet au donateur d’exercer derrière le masque de la générosité une violence – pas nécessairement consciente bien entendu – sur le donataire maintenu en dépendance, à la place de l’assisté, si l’on revient à la question discutée lors de cette journée du 14 mai. Emportée dans sa logique d’excellence, l’entreprise – et la société ? managériale ne rend pas. En exigeant toujours plus, elle ne donne pas de reconnaissance en retour à ses membres. Selon Florence Weber10, dans le contexte politique du début du XXIe siècle comme dans celui de la rédaction de l’Essai sur le don, « il s’agit d’inventer ou de réinventer un système de prestations qui, tout en corrigeant l’économie de marché, ne renoue pas avec la charité ». L’échange social lie en effet les collectivités et non les individualités. Le paradigme du don dépasse donc le cadre de la relation duale et peut contribuer à penser la solidarité dans la société d’aujourd’hui, dans une optique de transformation de celle-ci, selon l’approche du réformisme révolutionnaire11. Le don peut être intéressé ou désintéressé, réalisé en toute liberté ou par obligation. Cette approche envisage les termes opposés du don dans leurs relations dialectiques. Elle invite à la prudence. « De l’ouverture à l’autre constructrice de soi, à celle qui le nie ou le détruit ; de l’intérêt pour soi qui ouvre à l’autre, à celui qui referme sur soi, il n’y a pas grand-chose non plus, qu’une différence de degré encore une fois dans le don, qu’il ait pêché par excès ou par défaut d’égotisme ou d’aimance »12. La vigilance est ainsi de mise, tant au niveau individuel que sociétal. Car, si le paradigme du don suscite, ces dernières années, un regain d’intérêt dans le champ sociologique, les réflexions sur sa mise en œuvre en entreprise se multiplient également, et sans doute pas toujours sans arrière-pensées ni sans effets pervers…

Pratique, thérapeutique et politique : une autre conception de la santé

« La source du mal-être est au niveau de l’organisation, elle est politique » – Vincent de Gaulejac, 2011, p68. Le réseau éducation permanente constitue une illustration de ce qu’une maison médicale, c’est en réalité bien plus que des soins. Dans la manière de pratiquer le soin aussi, une attention particulière est à porter à la place qu’accorde le soignant au patient. Sans se laisser faire par le culte de l’urgence dans lequel nous sommes baignés, prendre le temps de rejoindre chacun là où il est, de l’accompagner à son rythme, de l’accueillir sans le juger, avec sa culture propre, écouter son récit, croire en sa capacité de prendre en charge lui-même sa santé et sa vie, entendre sa souffrance « dans le paysage »13 de sa vie et du contexte socio-économique et politique permet d’établir une relation plus égalitaire, de soutenir l’autonomie et l’émancipation du citoyen sans l’enfermer dans une identité de patient. Selon le philosophe Luc Carton14, « libérer le pouvoir d’usage des citoyens potentiellement patients » reste cependant une difficulté fondamentale « notamment du fait qu’en général un citoyen devenu patient n’est en général plus citoyen parce qu’il est patient. Ce n’est pas facile de réveiller le citoyen dans le patient. Il est potentiellement plus pertinent de prendre le citoyen juste avant qu’il ne soit patient. ». Le réveil est cependant possible aussi comme l’illustre ce petit conte moderne issu de l’expérience d’un médecin de maison médicale : « Il était une fois… une femme qui dormait mal, si mal que, au bord de l’épuisement, elle se rendit, « patiente », chez son médecin généraliste, en quête d’aide pour retrouver le sommeil perdu. Pourtant, elle n’y reçut ni prescription de somnifères ni adresse de sophrologue. Ce que son médecin lui offrit ce jour-là et les suivants, c’est toute son attention, une écoute empathique et globale qui lui permit de l’entendre, non pas seulement dans sa plainte et sa souffrance explicite de patiente mais bien dans sa souffrance professionnelle de caissière harcelée sur son lieu de travail.[…] Et c’est ainsi que, quelques mois plus tard, elle devint déléguée syndicale et parvint à transformer son cadre de travail, pour son plus grand bien comme pour celui de ses collègues. » La réalité est souvent complexe et les baguettes magiques n’existent pas, mais nous pouvons tout de même ouvrir des voies nouvelles en élargissant notre regard et en ouvrant nos oreilles. Au-delà de la qualité d’accueil et de soin qui peut y être offerte à chaque citoyen-patient, les maisons médicales ne constituent-elles pas des lieux propices à la reliance multidimensionnelle, par leur approche inter- voire transdisciplinaire, leur travail en réseau et leur action politique locale et fédérée ? Ces éléments offrent en tous cas de bonnes bases en vue de dépasser la dimension individuelle vers l’action citoyenne et politique multiniveau, action du mouvement des maisons médicales, comme du citoyen – qui parfois sommeille – en chaque patient et en chaque professionnel. Il n’y a pas loin de l’araignée qui emmaillote jusqu’à immobiliser, à celle qui tisse une toile solide et élastique sur laquelle il est possible de prendre appui pour « changer de place ». L’araignée complexe qui panse et pense… Plus d’infos? Consultez la présentation de la troisième journée du Réseau Éducation permanente.

Documents joints

  1. Vincent de Gaulejac (1995)
  2. Selon Foucault cité par de Gaulejac (2011, p62)
  3. « La gestion des ressources humaines met l’humain au cœur de la gestion. Elle le transforme en ressource au service du développement de l’entreprise, alors que c’est l’entreprise qui devrait être au service du développement de l’humain » Vincent de Gaulejac (2011, p67)
  4. évoqué par de Gaulejac (1995)
  5. Vincent de Gaulejac, (2011, p63)
  6. Marcel Bolle De Bal (2003, p124-125)
  7. Selon certains penseurs, c’est une hypermodernité plutôt qu’une postmodernité qui aurait succédé à la modernité, les caractéristiques de celle-ci étant exacerbées plutôt que dépassées.
  8. Il se base sur l’analyse d’une expérience de vie en communauté menée par quelques jeunes Bruxellois dans les années 70.
  9. Cet éclairage s’inspire de plusieurs articles traitant du paradigme du don, cités en référence.
  10. Citée par Nicolas Olivier (2008) qui rappelle le contexte et le principal enjeu de l’Essai sur le don, paru pour la première fois en 1925 : critiquer l’aumône, don sans retour qui humilie les pauvres, en vue de construire une politique sociale solidaire qui rende la dignité à tous.
  11. Lire notamment « Pour un réformisme révolutionnaire » de Coralie Ladavid. Cahier de Santé Conjuguée n°54 – Oser Rêver – Octobre 2010. URL : http://www.maisonmedicale.org/Pour-un-reformisme-revolutionnaire.html
  12. Dzimira, Sylvain (2006, p11).
  13. En référence à Dominique Pestiaux qui, lors de sa conférence à l’Université Ouverte en Santé en 2006, citait Michel Serres s’adressant ainsi aux soignants : « Vos deux têtes dont vous veillez tous les jours à la croissance parallèle, résument, à mon sens, les conduites humaines, lorsqu’elles excellent dans l’intelligence ; l’une reste dans la science, l’autre plonge dans le paysage. ». Le patient est à l’avant-plan du tableau, le paysage derrière c’est ce qui l’amène à consulter et, plus largement, son histoire, son contexte
  14. Lors de son intervention sur le thème des maisons médicales dans le cadre sociopolitique au Congrès des maisons médicales en 2006.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 61 - juillet 2012

Les pages ’actualités’ du n° 61

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