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Dans cet article, Pierre Drielsma éclaire quelques facettes des impacts du capitalisme sur les relations intergénérationnelles et sur la perception du vieillissement et des « vieux » dans notre société.

Nous commençons à vieillir quand nous remplaçons nos rêves par des regrets. Sénèque La société vieillit, et c’est merveilleux : la rectangularisation de la courbe de morbi-mortalité est le rêve éveillé de tout épidémiologiste averti. Pourtant, tout n’est pas rose au royaume de Nestôr et de Mathusalem. Le jeunisme règne, et cette volonté signe une soumission involontaire aux normes de l’argent que Bresson appelait le Diable probablement. Si nous admettons les théories de Medawar[A], le vieillissement résulte d’un processus stochastique darwinien : plus les mutations (ou caractères génétiques donnés) ont un impact négatif tardif dans la vie d’un animal (humain), moins la sélection naturelle aura de prise sur le caractère en question et donc sur la nuisance qu’il apporte à un âge avancé. Il en résulte que la sélection naturelle ne peut garantir la longévité et ce d’autant moins que des remplaçants plus vigoureux sont déjà en place (les descendants). D’une certaine manière, nous pourrions dire que si l’homme voulait devenir une espèce éternelle, il devrait procéder comme Chronos qui dévorait ses enfants de peur de se faire détrôner. Mais pour que ça marche, il faudrait quand même un beau jour se reproduire sinon la sélection naturelle ne pourrait jouer en faveur d’un âge avancé (puisqu’il faut des descendants à éliminer). Ainsi le vieillard à visée éternelle devrait trouver une solution optimale à l’équation : se reproduire certes, mais le plus tard possible… Cette réflexion en forme de paradoxe permet d’aborder d’emblée un des premiers aspects de l’économie politique du vieillissement : la concurrence intergénérationnelle[B].

La concurrence intergénérationnelle

Plusieurs articles sociologiques évoquent l’existence d’une concurrence intergénérationnelle en particulier lorsque la présence démographique des vieux est importante. Ce qui confirme une impression personnelle d’une impatience des générations post-baby-boom (dite générations X & Y1) bloquées par un plafond de chair (vieille). L’idée est la suivante : le taux de chômage des jeunes est important, les vieux coûtent cher (augmentation des salaires due à l’ancienneté). La (pré-) retraite permet un double bénéfice : pour l’entreprise, on remplace un travailleur coûteux par un travailleur moins cher, pour le jeune demandeur d’emploi, ça dégage la place. Malheureusement, les études empiriques ne confirment pas les bienfaits de cette stratégie sur l’emploi des jeunes : « Au contraire, il semblerait que l’ensemble de l’activité des jeunes évolue de pair avec celle des moins jeunes et soit plutôt le résultat de conditions institutionnelles et économiques. »[C]

La question des retraites

Il existe une question lancinante qu’on peut voir posée et reposée sans discontinuité dans les grands médias de plusieurs pays qui souffrent du chômage de masse : les babyboomers disposeront de moyens économiques important lors de leur retraite, parce qu’ils auront connus les années fastes et se seront constitué une petite pelote et que de surcroît leur retraite légale sera élevée à cause de leur ex-salaire élevé. Tandis que les générations suivantes devront supporter le coût de ces retraites dorées, alors qu’elles sont moins nombreuses à disposer d’un emploi (taux d’emploi faible de l’ordre de 60 %). De plus, leurs revenus seront plus faibles, leur carrière plus longue (retraite à 67 ans, moins de possibilité de retraite précoce). Tout d’abord l’analyse pèche par un anachronisme aggravé : le baby-boom en France est déterminé entre 1946 et 1974 (en Belgique, au minimum de 46 à 66). Or, la première crise pseudo-pétrolière (pp) a commencé en 1973, donc une partie des boomers n’a connu comme la génération suivante, que la crise. Votre serviteur, par exemple, né dans les brumes de l’après-guerre (janvier 1952) n’a commencé à travailler régulièrement qu’en 1981, en pleine deuxième crise pseudo-pétrolière (pp). Donc en matière de formation du capital, les boomers repasseront. En prenant même les privilégiés nés en 1946. S’ils sont prolétaires, ils sont entrés dans la carrière 18 ans plus tard soit en 1964, soit dix ans avant la crise pp, avec une augmentation rapide du chômage dans le secteur privé[D]. S’ils ont fait des études, ils ont commencé à travailler 22 à 25 ans plus tard soit entre 1968 et 1971. Ceux qui ont pu s’enrichir rapidement, ce sont ceux qui ont connu l’emploi durant les trente glorieuses c’est-à-dire non pas les baby-boomers, mais leurs parents ! De qui s’agit-il ? De gens qui ont connu la guerre 39-45, période durant laquelle certains étaient en stalag, d’autres résistants ou encore en Angleterre pour poursuivre la lutte, la majorité enfin, mal nourrie durant la guerre, parfois frappée de maladie infectieuse incurable, plus quelques collabos. Parmi ceux-ci, ceux qui ont échappé aux foudres vengeresses sont les vrais bénéficiaires des trente glorieuses… Mais il y a bien pis dans l’analyse, les anti-boomers (ceux qui envient les avantages des boomers) commettent l’erreur majeure de comparaison groupale ou communautaire. En effet, plutôt que d’être féministe, antiraciste ou ouvriériste, il vaut mieux être égalitariste. Avec l’égalitarisme, on n’oublie personne, toute situation de domination ou d’exploitation sera repérable et combattue pour elle-même et l’on évitera de confondre le vin de Bourgogne et la bouteille sans épaule, le contenu pour le contenant. Donc tous les boomers ne sont pas riches, nombre d’entre eux ne possèdent rien, ou n’ont commencé à acheter leur maison que sur le tard, tandis que certains jeunes se lancent dans l’achat immobilier directement au sortir des études. Donc, il y a aura des boomers pauvres et des X & Y riches. Il faut éviter les mesures groupales qui sont aveugles et plutôt se servir de la fiscalité directe et sur le capital pour diminuer l’indice de Gini (indice d’inégalité) pour réduire les inégalités. Le capitalisme adore le communautarisme qu’un socialisme républicain2 combattra avec vigueur.

La question des inégalités intergénérationnelles

Cette question est difficile, d’autant plus difficile que globalement et à l’aune des seules richesses matérielles, les générations successives semblent s’enrichir constamment. Ainsi malgré l’état de crise permanente, le produit intérieur brut réel (hors inflation) per capita en Belgique n’a cessé de croître. Entre 1990 et 2000 il a crû de 2,2 %/an et entre 2000 et 2015 on a connu une croissance (ralentie) de 1,5 %/an. Globalement, la situation s’est donc améliorée : certes il y a le service de la dette, la répartition de la croissance est très inégalitaire, mais il n’y aucune raison de penser que la situation des jeunes travailleurs est pire que celle de leurs prédécesseurs. En général, c’est le contraire. Et si les riches crachaient correctement au bassinet, nous aurions tout lieu de nous réjouir. La grande différence avec les Goldens sixties, c’est le taux d’emploi qui a dramatiquement chuté depuis 1973 et les pseudo-crises successives. Dans la maison médicale où je travaille, beaucoup s’inquiètent de voir les vieux empocher de plantureuses retraites quand ils n’auront que leurs larmes à verser. Il m’étonnerait qu’ils s’en tirent plus mal que nous actuellement, la situation continue de s’améliorer (pas sur le plan écologique, mais nous y reviendrons) pour nos successeurs. Le déclassement des classes moyennes est une crainte bien connue, mais en réalité le déclassement a déjà eu lieu entre la génération de la guerre et les boomers. Ce sont les parents des boomers qui ont connu la croissance à 2 chiffres. Le drame des générations X et Y, c’est le chômagequi touche une partie importante de la population. Mais, entre les travailleurs, il n’y pas de décrue de revenus. Les plus-values des riches se font en Belgique surtout sur le dos des chômeurs.

La question des inégalités réelles et apparentes

La vision qu’on a de la justice entre générations peut être biaisée par le fait qu’on compare des moments distincts de la carrière et pas l’ensemble des carrières passées ou à venir. Cette question a traversé ma maison médicale. Ainsi par exemple, les récupérations d’investissement – réalisé par les fondateurs dans les bâtiments – et pourquoi pas les gains de revenus dû à l’ancienneté, peuvent paraître créer des inégalités insupportables entre les travailleurs de générations différentes dans une même structure. Mais si on regarde l’ensemble de la carrière, les jeunes actuels peuvent apparaître privilégiés par rapport à leurs aînés quand ils avaient leur âge. Ainsi seul le parcours économique d’une vie peut donner une idée correcte des inégalités. Les jeunes générations qui ont un travail peuvent paraître privilégiées par rapport à leurs aînés. Mais là encore, on ne peut tout ramener à l’économique : si on prend le panier de la ménagère, faut-il comparer un poulet « classique » de 1955 avec un poulet de batterie de 2015 ou plutôt avec un poulet bio élevé au sol ? Par ailleurs, l’état délabré de l’école, de la spiritualité, la délinquance ne coûte-t- il pas plus cher aux jeunes générations… qu’à ceux qui les ont précédés ? Les comparaisons ne peuvent être que multidimensionnelles ce qui rend le travail d’autant plus ardu et complexe. Au risque de me répéter, il n’y pas encore d’injustice intergénérationnelles entre les travailleurs, mais injustice entre ceux qui ont un (ou deux) emploi(s) par ménage et ceux qui n’ont pas d’emploi.

La question écologique

Les générations précédentes laissent une dette écologique qu’il deviendra de plus en plus difficile de rembourser impunément, mais la croissance démographique joue également un rôle dans la charge écologique de la planète. Une décroissance démographique est souhaitable[E] ce qui augmentera la rente du sol per capita et facilitera la préservation d’espaces sauvages, gravement menacés dans les zones intertropicales (Brésil, Congo, Indonésie, etc.). Mais de ce point de vue, toutes les générations actuellement co-présentes poursuivent le creusement de la dette, même si on observe un ralentissement de la demande d’énergie. Les statistiques suisses ci-dessous démontrent que le produit intérieur brut croît plus vite que la consommation d’énergie finale. Le seul facteur de croissance énergétique resterait ainsi la démographie.

La question culturelle

La divergence culturelle est essentielle dans le système marchand. La société capitaliste est fondamentalement amnésique. La création de fossés (‘gap’) générationnels permet de briser la transmission de valeurs opposées à la marchandise. Il est fondamental que seules survivent la cupidité comme moteur de production et la mode [F-H] comme moteur de consommation. Le concept de besoin varie ainsi avec les générations. Nous noterons en particulier que la structure des loisirs a fortement changé entre les golden sixties et ce début du XXIème siècle. Le rapport à la Loi a également changé : ainsi le vol qui était l’impensé des années soixante est devenu plus fréquent après 68 en réactivant les slogans anarchistes de reprise individuelle. Les tendances antidémocratiques sous-entendent que le peuple est immature et que les bureaucrates doivent décider. Cela conduit au refus du débat démocratique public (cf. les tabous de l’Europe). Les boomers pourraient paradoxalement apparaître à ce niveau comme une génération sacrifiée. Dans les années 50-60 et jusqu’en 68, les jeunes devaient le respect à leurs prédécesseurs. Nous avions beau être bavards et plein d’idées, nous n’avions pas l’âge pour tenir un discours crédible. Je critiquais abondamment mes maîtres en leur lançant qu’ils souffraient du complexe du calendrier. Trouble psychique que j’avais inventé pour les besoins de la cause, sans l’aide du grand Sigmund. Mais maintenant que nous sommes retraités ou proches d’être libérés, ne faudrait-il pas nous clore définitivement la bouche et nous faire disparaître du paysage avant l’heure qui viendra toujours assez tôt… Le silence des sangliers (= singuliers = vieux mâles solitaires) après le silence des agneaux… Le complexe du calendrier à l’envers. Il n’est que normal que les adolescents s’opposent à leurs parents, le Moi se pose en s’opposant. Mais passé la trentaine, il devrait être possible d’établir un dialogue égalitaire entre générations différentes. Le succès historique des maisons médicales est en partie le résultat de la convergence de deux générations dont les cultures sont pour le moins différentes. La génération de la Résistance représentée par Willy Peers et ses contemporains et la génération des soixante-huitards (boomers). Il serait grave qu’au sein du mouvement social, nous devenions incapables de surmonter les clivages générationnels.

Le capitalisme et le temps de carrière

Le capitalisme ne connaît pas de citoyens, il ne connaît que des producteurs et des consommateurs, soit l’offre et la demande. Les vieux sont de mauvais producteurs, ils sont lents, ils coûtent cher (ancienneté, maladie, handicap,…). En toute logique, et surtout en période de sous-emploi, il est préférable de les libérer de la contrainte travail et de se contenter d’en faire de bons consommateurs, captifs et dociles. S’ils sont fortunés, on leur proposera (en fonction de leur ‘capacité physique’ un tourisme gris bien encadré, ou des séniories luxueuses (mais sinistres, je les ai visitées). La Belgique a longtemps fonctionné comme cela, elle a cherché à résorber le chômage de masse des jeunes par le départ prématuré et bien rémunéré des plus âgés. Ce qui aurait pu être réalisable à l’époque des impôts élevés chez les riches n’est malheureusement plus possible dès lors que les détenteurs de capitaux ont cherché à réduire à la fois la taxation et l’inflation. Dès lors il faut rallonger la carrière. Je vais et je viens….

L’obsolescence programmée

On remarquera avec intérêt que les vieux vivent de plus en plus longtemps et en bonne santé mais qu’ils travaillent de moins en moins longtemps. Par exemple à l’université, l’âge de l’éméritat est passé en Belgique de 70 à 65 ans. Plusieurs études[I, J] semblent pourtant montrer que la productivité scientifique passe par un creux puis remonte après 60 ans. Paul Degrauwe, éminent économiste, ‘libéré’ par la Katholieke Universiteit Leuven – KUL s’est réimplanté à la London School of Economics. Ma petite expérience de clinicien me conforte dans la validité de l’hypothèse qu’une activité réduite, peut être, mais régulière est bonne pour les neurones [K, L].

L’or gris, combien de divisions ?

Les économistes capitalistes tablent sur la dépendance comme demande et donc relance de l’activité économique. Tout cela n’est pas raisonnable, la plupart des gens riches ne seront pas dépendants ou vont gérer la dépendance chez eux avec du personnel à domicile (au noir très probablement). En réalité, s’ils avaient mieux lu leurs classiques, ils sauraient que le problème n’est pas la demande, mais la demande solvable. Pas de chance, nos patients les plus dépendants sont aussi les moins solvables et ça ne va pas s’arranger dès lors que la répartition du produit intérieur brut est de plus en plus inégalitaire (l’indice de GINI est en croissance partout). Pour conclure, le vieillissement de masse est le fruit du progrès social et technique (dont médical). Il faut s’en réjouir. Malheureusement ce miracle sanitaire se produit sous la férule d’un principe unique et mortifère, l’appât du gain. Il faut éviter l’angélisme : il est vain de penser que nous allons créer un homme nouveau débarrassé de ses mauvais penchants (à moins de s’orienter vers les manipulations neuro-génétiques [M, N]. Par contre, nous devons permettre l’expression des tendances vertueuses [O] qui coexistent dans notre paquet de neurones, il faut leur laisser un espace social pour galoper. Le capitalisme est un lion enragé. Nous n’avons que deux solutions : le tuer (et nous risquons la bureaucratie soviétique) ou le mettre dans une cage de fer : il s’agit de l’entraver par des règles (par exemple interdiction de la publicité commerciale et des processus de redistribution sévères (limitation de la propriété privée vers le haut et vers le bas : la république des petits propriétaires chère à Robespierre). Dans ce cadre rénové, les vieillards termineront leur vie dans la cité, entourés des leurs, et tous vivront dans une société de loisirs automatisée. 

Documents joints

  1. La génération X désigne, la génération sociologique des Occidentaux nés entre 1960 et 1980. Cette génération est intercalée entre celle des baby-boomers la génération Y. La génération Y (ou Why ?) regroupe des personnes nées approximativement entre le début des années 80 et le début des années 2000 (wikipedia). La majorité des travailleurs de maison médicale sont X & Y ; la majorité des fondateurs sont des boomers.
  2. Le mot républicain doit s’entendre au sens que ce mot a pris à la Renaissance, une forme particulière de la démocratie, où l’action collective prime sur le caprice individuel. Un excellent texte pour appréhender cette question est l’opuscule de Benjamin Constant : De la liberté des anciens comparée à celle des modernes. Les républicains italiens défendent plutôt la liberté des anciens et les atlantico- capitalistes celle des modernes.

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 72 - septembre 2015

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