Aller au contenu

Dynamiques intersectorielles et participatives

La complexité des facteurs influençant la santé implique de faire travailler ensemble des acteurs multiples : habitants, politiques, professionnels, associatifs. Ces acteurs privilégient des modes d’intervention différents, disposent de moyens et de compétences spécifiques difficiles à coordonner et fonctionnent selon des temporalités dissemblables. C’est en favorisant la connaissance réciproque et la rencontre interpersonnelle et interinstitutionnelle que l’on installera articulation et complémentarité dans la recherche de solutions adaptées au niveau local.

La santé et la qualité de vie : un capital local commun auquel chacun peut contribuer

La santé est une ressource qui permet de s’épanouir, de réaliser des projets et de participer au développement de la collectivité. A l’échelle communale, de multiples acteurs se côtoient et tous ont une influence sur la santé et le bien-être : les échevinats, l’administration et ses différents services, les CPAS, les associations locales et les citoyens eux-mêmes qui sont les premiers acteurs de leur santé. La santé et la qualité de vie sont un capital local commun auquel chacun peut prendre part. Le travail intersectoriel et participatif est devenu incontournable pour construire des réponses durables aux questions de santé. Organiser et mettre en œuvre la transversalité dans les communes est cependant un processus difficile pour diverses raisons et notamment, certaines raisons institutionnelles telles que l’organisation et la structure même de l’administration communale, la répartition des compétences et les mandats politiques. Pourtant, ce travail apparait de plus en plus nécessaire étant donné la complexité des problématiques mais aussi les limites des ressources financières et humaines des institutions. Ce travail l’est aussi pour prendre en compte les déterminants sociaux de la santé, et en particulier la pauvreté et l’exclusion sociale. En ce qui concerne les stratégies participatives, elles sont au coeur de la réflexion des communes. Leur mise en oeuvre pose de nombreuses questions et implique une modification des cultures de travail. Si le travail intersectoriel est devenu une nécessité, si la participation semble être une évidence et si l’espace de la commune – celui où les personnes vivent au quotidien – apparaît comme privilégié pour promouvoir la santé, le défi est de taille. Comment travailler ensemble pour améliorer la qualité de vie et la santé, entre services, entre échevinats, avec les associations, entre secteurs, et avec les habitants ? C’est la question centrale d’une journée que le centre local de promotion de la santé du Brabant wallon (CLPS-Bw) a organisé à Louvain-la-Neuve, le 15 mars 2011 à l’attention des communes et CPAS de son territoire. Cette journée a rassemblé 75 acteurs : assistants sociaux, chefs de projets de Plan de cohésion sociale, éco-conseillers, coordinateurs de projets, agents d’insertion, responsables de services, agents administratifs, échevins, conseillers CPAS, éducateur de rue… venant de 13 communes brabançonnes et de quelques institutions actives sur l’ensemble de la province et au-delà. Tout au long de cette journée, le CLPS-Bw a cherché à faire vivre les concepts et stratégies de promotion de la santé (approche globale, participative, intersectorielle). Un recueil de pistes1 (outils, références et documents) a aussi été distribué pour soutenir les acteurs dans le développement de leurs projets santé et qualité de vie.

En ateliers, les participants se sont exprimés sur l’intersectorialité et la participation avec la méthodologie IVVP (idéal, vouloir, vécu, possible)2. Voici quelques enseignements de ces échanges

L’intersectorialité Les participants croient à l’intersectorialité. Les problèmes étant multifactoriels, les réponses doivent être plurielles et demandent de l’intersectorialité. Ils ont envie de la mettre en œuvre car elle peut apporter une plus-value mais seulement quand c’est possible de la mettre en place institutionnellement. Pour les participants qui l’ont pratiquée, cela a bien fonctionné et généré des synergies. Les freins évoqués sont le compartimentage des compétences, le manque d’ouverture, le manque de moyens, le secret professionnel, la difficulté à pérenniser ce type de démarche. Les facilitants se situent au niveau de la cohérence et la confiance entre acteurs, la gestion du projet de manière intersectorielle à toutes les étapes, les moyens humains, financiers, le soutien politique, la permanence des administrations. Au niveau des possibilités concrètes pour mettre en œuvre ce type de démarche, cela dépend de la place de chaque intervenant : sa réalité de terrain, son institution, les moyens humains et financiers, la gestion du temps, et du politique. La participation L’ensemble des participants y croit et beaucoup ont exprimé leur envie de travailler de façon participative quand ils y trouvent des avantages et ce, même si c’est difficile. Selon les participants, les stratégies participatives ont déjà été expérimentées, parfois de façon implicite. Les freins évoqués sont la temporalité, la motivation et la peur, la communication, l’évaluation, la culture, la tension entre participation et programmation. Les facilitants sont la définition des rôles des professionnels, des habitants, des pairs ; la confiance ; le soutien du politique ; les moyens financiers et en temps et « les bons outils ». Cela semble possible à mettre en œuvre selon l’institution et le type de projet, la fonction de la personne, l’envie et les croyances, le temps et les moyens disponibles, le soutien politique et les outils dont on dispose. Mais la participation n’est pas à pratiquer tout le temps, dans tous les domaines, à n’importe quel prix : elle est à réfléchir.
Un des défis du travail intersectoriel et participatif, c’est de permettre la rencontre et l’échange entre des acteurs inscrits dans des logiques de travail différentes en termes de temporalité, de mandats, de cultures de travail, de représentations et langages… « Pour entrer dans une dynamique partenariale, les protagonistes en présence doivent commencer par se connaitre ; comprendre les logiques et les gouvernances singulières à chaque institution et leur temporalité. Rythmes électoraux pour les mandataires, procédures pour les institutions publiques, périodicité des appels à projets pour le monde associatif, quotidienneté pour les citoyens composent une palette de temporalités qui devront trouver une confluence au sein d’un processus de développement local. »2. Cette notion de temporalité est l’un des biais qui donnera à chaque acteur une perception différente de la question et de ses enjeux. Les points de vue et les représentations diffèrent fortement entre acteurs. Le mode d’échanges va être fondamental pour permettre la rencontre de ces points de vue et l’élaboration d’une solution concertée. Si un constat initial est partagé par les habitants, les associations et la commune, le choix des modes d’interventions peut distancier les acteurs autant que les rapprocher. La prise en compte de tous les points de vue et l’intégration des enjeux de chacun est un préalable nécessaire à l’élaboration d’un projet commun. L’implication dans un projet collectif demandera une prise de conscience progressive de la co-responsabilité de chacun. Il faut une réelle volonté durable de tous les acteurs en présence pour travailler ensemble dans un même projet, dans une vision partagée du territoire et de la santé. Toutefois, la seule bonne volonté des acteurs n’est pas toujours suffisante pour lever les nombreux freins possibles à la collaboration entre institutions. Un de ces freins peut être lié à un pouvoir subsidiant différent. Les domaines de compétences, les logiques d’intervention et les temporalités de subsidiation des différentes entités fédérées peuvent être difficiles à intégrer dans un projet réunissant des partenaires issus de secteurs d’activité variés. Certaines actions mises en œuvre au sein des plans de cohésion sociale sont pourtant très proches de la promotion de la santé qui est une compétence communautaire. Les chefs des plans de cohésions sociale ou les responsables des ’Agendas 21’ locaux font partie des acteurs communaux spécifiquement chargés d’impulser des dynamiques transversales et participatives. Pour mettre en oeuvre leurs missions, ces acteurs de la transversalité, ainsi que tous les acteurs communaux peuvent s’entourer et être accompagnés par des acteurs de seconde ligne. La connaissance et l’expérience d’initiatives ou démarches similaires, la mise à disposition d’outils et de techniques spécifiques et adaptées, l’accompagnement de temps d’animation et d’échanges, la connaissance des acteurs locaux et du tissu associatif, la possibilité de réfléchir et questionner un projet avec un regard extérieur et neutre… sont autant d’apports que les organismes de seconde ligne peuvent offrir pour les soutenir. Le domaine de compétence de ces organismes peut être spécifique (expertise) ou transversal (mission d’animation, concertation, coordination, accompagnement…). Les services proposés varient selon les mandats et missions des organismes de seconde ligne. En Brabant wallon, dans l’impulsion de la journée du 15 mars, le CLPS-Bw a rassemblé différents organismes de seconde ligne actifs dans les communes du territoire. Habitat et Participation, le Centre régional d’intégration, la Fondation rurale de Wallonie et le CLPS-Bw ont eu l’occasion de se rencontrer, d’échanger. Ils ont tous pris une part active dans la préparation et l’animation de la journée. Grâce à cette rencontre interpersonnelle et interinstitutionnelle, l’articulation et la complémentarité sur le terrain sont désormais facilitées notamment quand plusieurs organismes sont sollicités et actifs sur la même commune. Les compétences et interventions de chacun sont désormais mieux connues ; les collaborations sont souhaitées et effectives. En connaissant mieux l’offre de service des différents organismes de seconde ligne3, les acteurs communaux peuvent également trouver les réponses les plus adaptées à leurs besoins.

Quelques formes de dynamiques de promotion de la santé à l’échelle communale

Les collaborations entre d’un côté, le CLPS-Bw et de l’autre, les communes et acteurs locaux prennent des formes diverses : accompagnement de projets (élaboration de projet, développement de partenariat, mise en oeuvre, évaluation…), accompagnement dans le cadre d’appels à projets, participation ou accompagnement de concertations locales, mise en réseau, temps de formation, réponse à des demandes documentaires ou de diffusion de campagnes. Ces collaborations amènent le CLPS-Bw à rencontrer des acteurs, projets, dynamiques et dispositifs multiples. Les 27 communes qui composent le Brabant wallon répondent chacune, de manière spécifique, à leurs besoins et enjeux. Certaines ont des échevinats de la Santé. Pour d’autres, la compétence santé fait partie des affaires sociales ou de la qualité de vie. Ces répartitions de compétences et de mandats, associées à différentes configurations politiques peuvent favoriser ou non la transversalité. La sensibilité et l’intérêt pour les démarches transversales et de promotion de la santé peuvent exister quel que soit le paysage institutionnel et politique. Dans de nombreuses communes, des dispositifs visant à améliorer la santé et la qualité de vie s’appuient déjà sur des approches intersectorielles et participatives. Les plans de cohésion sociale sont présents dans 14 communes brabançonnes ; deux participent à l’expérience pilote des indicateurs de bien-être4 et tous sont présents au sein d’une concertation provinciale inter plans de cohésion sociale. Les plans de cohésion sociale sont des dispositifs leviers particulièrement intéressants pour promouvoir la santé. Les stratégies se rejoignent : la réalisation d’un diagnostic local, l’implication et la participation des différents acteurs locaux, le travail en réseau. Le territoire d’action du plan de cohésion sociale (niveau communal et/ou local) est aussi celui qui est recommandé pour mettre en oeuvre la promotion de la santé : un espace proche des personnes et de leurs réalités quotidiennes, un lieu adapté à leur expression et à la mise en place de projets et d’actions qui répondent à leurs besoins. Les thématiques traitées dans les différents axes du plan de cohésion sociale le sont également, de manière transversale, en promotion de la santé dans la prise en compte des déterminants de santé. Étant donnée l’importance de ces convergences, il semble essentiel de les optimiser en créant des synergies et des collaborations entre les plans de cohésion sociale et la promotion de la santé. L’ensemble des centres locaux de promotion de la santé s’y emploie. Non seulement en soutenant les plans de cohésion sociale qui le demandent, dans la mise en œuvre et la réflexion autour de leurs projets mais aussi en co-construisant l’Observatoire wallon de la santé et le service communautaire PROMES-SIPES de l’université libre de Bruxelles, sur l’aide au diagnostic local. Il existe aussi beaucoup d’autres initiatives et projets portés par les communes, les CPAS, les associations locales ou mêmes les habitants, qui encouragent la participation et l’approche intersectorielle. Citons, par exemple, les ’Agendas 21’ locaux, souvent associés à des opérations de développement rural ou encore les ’Villes-santé’ de l’Organisation Mondiale de la Santé, dispositif particulièrement intéressant et porteur, mais qui n’est pas encore présent en Brabant wallon à ce jour. L’impulsion pour initier ce type de dynamique est aussi liée aux enjeux particuliers auxquels chaque commune est confrontée ou aux incitants proposés. La mobilité et le développement « durable » ou la cohésion sociale sont aujourd’hui au cœur des préoccupations des communes brabançonnes. C’est autour de ces enjeux que se développent notamment des projets intersectoriels et participatifs. Ils prennent forme dans des démarches communautaires de construction de diagnostic et de vision partagée d’un territoire qui se construisent avec les ressources locales : les habitants, les associations et les institutions publiques. Ces diagnostics nourrissent ensuite des projets collectifs et des aménagements qui améliorent le bien-être de tous et de chacun. En termes d’incitants proposés aux communes, la ministre de la Santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fadila Laanan a lancé en 2010 un premier appel à projets « Inégalités sociales en matière de santé » auprès des communes et CPAS wallons et bruxellois. Cet appel était destiné à encourager les politiques locales de santé susceptibles d’améliorer les déterminants de la santé par des stratégies participatives et intersectorielles. En Brabant wallon, six projets ont été soutenus. En 2011, cet appel à projets a été réitéré et sept projets brabançons sont subsidiés5, certains pour la seconde année consécutive, permettant ainsi d’inscrire le travail dans une dynamique durable. Le CLPS-Bw accompagne la grande majorité de ces projets soutenus, que ce soit dans l’élaboration et la définition du projet, de ses priorités, le soutien à la rédaction, la mise en œuvre ou l’évaluation. Le CLPS-Bw cherche à soutenir le développement de dynamiques de promotion de la santé en s’adaptant aux réalités et spécificités locales. Il adapte son offre de services pour répondre au mieux aux besoins locaux. A côté de l’accompagnement au développement de projets, il propose des temps de rencontres et de formation, des outils pédagogiques, une base de données d’expériences en promotion de la santé (présente sur son site www.clps-bw.be) ou encore un recueil de pistes qui s’adresse tout particulièrement aux communes et CPAS.

Documents joints

  1. http://www.clps-bw.be/un-recueil-de-pistes-a-lattention-des-communes-et-cpas
  2. « Compétences paysagères versus la confiance territoriale : la participation et l’intersectorialité dans les processus de bien-être collectif et individuel pourquoi ? » Dominique-Paule Decoster, maître de conférences à l’université de Mons, Faculté Warocqué d’économie et de gestion. Intervention à Louvain-la-Neuve, le 15 mars 2011.
  3. Voir le recueil de pistes http://www.clps-bw.be/un-recueil-de-pistes-a-lattention-des-communes-et-cpas
  4. https://spiral.cws.coe.int/tiki-index.php?page=accueil
  5. La liste des projets soutenus est disponible à l’adresse http://www.fadilalaanan.net/downloads/pdf/PROJETS_COMMUNAUX_DE_SANTE_2011.pdf

Cet article est paru dans la revue:

Santé conjuguée, n° 60 - avril 2012

Les pages ’actualités’ du n° 60

Faut-il punir les patients ’négligents’ ?

Le patient « indiscipliné » est-il un dangereux incivique, passible de se voir refuser l’accès aux soins ?

- Poucet Thierry

L’enquête 11/11/11

Quel est le problème prin-cipal de votre public ? Et qu’attendez-vous des maisons médicales ? Ce sont les deux questions que le groupe Re-Germ a posées aux acteurs de la société civile avec lesquels les maisons(…)

- Groupe Re-Germ

Le mensonge ou l’impôt ?

Les inégalités sont un facteur de mauvaise santé. Le progrès, dans sa version libérale, creuse les inégalités. Donc le progrès, dans sa version libérale est un facteur de mauvaise santé. Logique !

- Dr Pierre Drielsma

Rendons à César…

Une réaction à l’article de Jacques Morel paru dans Santé conjuguée numéro 57 : « Des mots pour ne pas parler que des maux… mais de la santé. Cinquante ans du GERM et de sa descendance(…)

- Poucet Thierry, van der Stichelen Philippe, Van der Vennet Jean, Vandormael Monique

Le numerus clausus et la planification à l’installation en question

Planifier l’offre de soins, c’est d’abord se demander quels sont les besoins de la population et quelle est la réalité de la réponse à ces besoins sur le terrain. Mais c’est aussi avoir le courage de(…)

- Dr Anne Gillet-Verhaegen

Une santé en crise ?

Dix ans après la déclaration de Doha qui consacrait la primauté de la santé publique sur les droits de propriété intellectuelle, des médicaments indispensables restent finan-cièrement inaccessibles ou sont totalement indisponibles pour les populations peu solvables.(…)

-

La santé, une grille de lecture pertinente à l’échelon local ?

Quels rôles pour les pouvoirs locaux ?

Venant du niveau « macro » de la politique de santé, l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé Magda De Galan, aujourd’hui bourgmestre de Forest a repris les fonctions de l’échevinat de la Santé.(…)

- Christian Legrève

Une grille pertinente ?

Les compétences des communes sont larges et beaucoup d’entre elles ont un impact direct ou indirect sur la santé des habitants.

- Ingrid Muller

Ma santé, ma commune, points de vue de citoyens-patients

Notre cahier explore deux hypothèses : la première : la démocratie locale constitue un cadre pour réhabiliter la démocratie représentative à travers le rétablissement de la complémentarité entre démocratie directe (ou semi-directe, participative) et démocratie représentative.(…)

- Gaëlle Chapoix

Prendre soin de sa ville… et de ses habitants !

La conscience existe que les problématiques de santé concernent aussi le niveau communal avec ses spécificités locales. Mais la mobilisation y demeure insuffisante. Ce sera un des enjeux des prochaines élections communales.

- Krettels Guy

La structuration de l’action communale en santé

Quelle démarche locale pour agir sur les déterminants de la santé et réduire des inégalités sociales de santé

Dans un contexte où se conjuguent la croissance des inégalités et le désengagement de l’Etat, la pertinence de l’investissement local en faveur de la santé se manifeste au travers de multiples initiatives telles les ’Villessanté’ ou(…)

- Martine Bantuelle

Projets communaux de santé : une priorité, un luxe ou un risque d’« effet subside » en plus ?

Pour échapper aux effets pervers de la dispersion des compétences politiques en ce qui concerne les déterminants de santé, les projets de promotion de la santé doivent s’appuyer sur un travail transversal au niveau local. C’est(…)

- Isabelle Dechamps

’Charleroi Ville-santé’… Illustrations d’une dynamique locale

A Charleroi, l’implication de la ville et des habitants dans les projets ’Villessanté’ a débouché sur la réalisation de nombreuses actions très concrètes. Et ce n’est pas fini…

- Le Comité de pilotage de ’Charleroi Ville-santé’

Pour un « maillage de l’accompagnement social » !

Ils ont disparu, ceux qui naguère servaient de repères dans les communes, le curé, l’agent de quartier, toutes ces personnes qui constituaient des ressources contre l’exclusion. Afin de combler le vide qu’ils laissent, une politique d’accompagnement(…)

- Philippe Olislager

Dynamiques intersectorielles et participatives

La complexité des facteurs influençant la santé implique de faire travailler ensemble des acteurs multiples : habitants, politiques, professionnels, associatifs. Ces acteurs privilégient des modes d’intervention différents, disposent de moyens et de compétences spécifiques difficiles à(…)

- L’équipe du centre local de promotion santé du Brabant wallon

La structuration de l’action communale en santé

Les premiers textes le montrent à suffisance, la perception des usagers converge avec celle des élus : dès qu’on dépasse la simple notion d’absence de maladies, un grand nombre de questions de santé demandent plus que(…)

-

Émergence d’une réponse locale en matière de soins de santé

La maison médicale du CPAS de Frameries

La création d’une maison médicale par un pouvoir local, en l’occurrence un CPAS pose une série de questions. Est-ce au public de faire du curatif ? Comment concilier les valeurs et les contraintes d’une initiative privée(…)

- Ingrid Muller

Quand les citoyens sont à la manoeuvre

Si, à Frameries, l’initiative de créer une maison médicale venait du CPAS, à Fleurus les pouvoirs communaux invités à en faire autant par des volontaires de Vie Féminine ont fait la sourde oreille. A Ans, le(…)

- Ingrid Muller

Emergence d’une réponse locale le terrain communal en matière de soins de santé

Par réponses locales, nous entendons celles émanant de la population ou impliquant principalement des acteurs enracinés dans la terre locale. Les contributions que vous venez de lire émanent en effet de professionnels, notamment de la promotion(…)

-

Routes, ornières et chemins citoyens

Les déclinaisons de la démocratie

Le propos de cet article est de donner un éclairage sur le concept de démocratie et ses déclinaisons, démocratie participative et démocratie délibérative entre autres. Pour commencer, nous inscrirons la démocratie dans le temps. Ensuite, nous(…)

- France Defrenne

Repeindre les façades ou percer de nouvelles fenêtres ?

Un atout majeur de l’action ’santé’ au niveau communal est que la distance entre pouvoirs et citoyens est courte. Cette proximité rend l’action plus lisible, ses enjeux sont aisément visibles, l’information et la parole peuvent mieux(…)

- Gaëlle Chapoix

Petit Poucet

Logement, accès aux soins, accueil des personnes âgées, individualisation des droits sociaux : pour les personnes démunies, ce sont des problèmes au quotidien que dénoncent les acteurs locaux. Pour le Réseau wallon de lutte contre la(…)

- Christian Legrève

Une manière alternative de reprendre pied dans le débat local

Extrait du manifeste Vega (Vert et Gauche) : nous pensons que la première chose à faire est d’inventer des manières de reprendre pied dans le débat, des pratiques permettant à tout le monde d’être pleinement citoyenne(…)

- Christian Legrève

Trouver le nord. Les usagers, du fédéral au local

La Ligue des usagers des services de santé – LUSS est une fédération francophone indépendante d’associations de patients. Elle est devenue un interlocuteur privilégié du niveau fédéral. Se faire entendre à ce niveau permet de faire(…)

- Ingrid Muller

Routes, ornières et chemins citoyens

Le chapitre précédent a déployé des exemples – divergents – de rapports entre commune et citoyens dans le champ des initiatives en santé. Ils nous ont définitivement montré la pertinence de la grille de lecture santé(…)

-

Questions de santé, questions de citoyenneté, expériences d’une maison médicale

Notre cahier explore deux hypothèses : la première : la démocratie locale constitue un cadre pour réhabiliter la démocratie représentative à travers le rétablissement de la complémentarité entre démocratie directe (ou semi-directe, participative) et démocratie représentative.(…)

- Walravens Julie

Conclusion

La commune peut créer du bonheur !

A l’avant-veille des élections communales, il est plus que légitime de se poser la question, en tant qu’acteur de santé, des enjeux « sanitaires » qui existent à ce niveau de pouvoir. Au premier abord, la(…)

- Dr Olivier Mariage

Simple et difficile

Le point de départ de notre étude, c’est une interrogation inquiète à l’occasion des élections à venir. La démocratie représentative est en panne. Les gens n’écoutent plus les politiques, qui ne savent plus ni les entendre,(…)

- Christian Legrève

Introduction

Introduction

Aujourd’hui, les inégalités qui régressaient jusqu’au troisième quart du XXème siècle se creusent à nouveau. Deux phénomènes, différents mais étroitement intriqués en rendent compte : la perte de légitimité du politique et la domination toujours plus(…)

-